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Published online by Cambridge University Press: 16 April 2020
La cognition sociale, définie par Penn et al. [3] comme : « la faculté de comprendre soi-même et autrui dans le monde social » est déficitaire chez la plupart des personnes souffrant de schizophrénie [2]. Cette composante est pourtant d’une importance fondamentale pour le fonctionnement social, professionnel et interpersonnel [1]. Dans la schizophrénie, 5 processus du domaine de la cognition sociale sont régulièrement altérés : la théorie de l’esprit, la perception sociale, les connaissances sociales, le style attributionnel et les processus émotionnels. Dans le champ de la remédiation cognitive, plusieurs équipes ont développé des programmes afin de cibler les déficits de cognition sociale. On peut décomposer ces interventions en fonction de leur base théorique. Certaines procédures, qualifiées de « larges », reposent sur l’idée que les compétences neurocognitives renforcent les aptitudes relationnelles des patients, d’autres programmes « ciblés », plus restrictifs, permettent d’améliorer efficacement une composante de la cognition sociale, enfin, plus récemment, des interventions « globales », tenant compte de l’ensemble des processus de la cognition sociale altérés dans la schizophrénie ont été développés [4]. Le programme RC2S (Remédiation Cognitive de la Cognition Sociale) mis au point à Lyon est ainsi le premier programme en langue française entrant dans le champ des interventions globales. Cette intervention est individualisée et repose en partie sur l’outil informatique par le biais de situations de réalité virtuelle. Ce type de technologie offre en effet la possibilité de construire des environnements réalistes en 3D où toutes les composantes d’une interaction sociale réelle peuvent être mises en jeu. Des études de cas uniques multiples sont aujourd’hui en cours afin d’évaluer la pertinence de cet outil pour la prise en charge des déficits de cognition sociale chez les personnes souffrant de schizophrénie ou de troubles associés.
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