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Prise en charge pharmacologique du syndrome catatonique dans le trouble du spectre autistique : à propos de trois cas cliniques

Published online by Cambridge University Press:  15 April 2020

J. Madigand*
Affiliation:
CHU de Caen, département de psychiatrie, Caen, France Université de Caen Basse Normandie, CNRS, UMR 6301 ISTCT, ISTS, GIP CYCERON, Caen, France
P. Lebain
Affiliation:
CHU de Caen, département de psychiatrie, Caen, France
P. Ellul
Affiliation:
Hôpitaux universitaires La Pitié-Salpétrière, département de psychiatrie, Paris, MAS d’Épouville, fondation John-Bost, Épouville, France
W. Choucha
Affiliation:
Hôpitaux universitaires La Pitié-Salpétrière, département de psychiatrie, Paris, MAS d’Épouville, fondation John-Bost, Épouville, France
H. Charignon
Affiliation:
CHU de Caen, département de psychiatrie, Caen, France Université de Caen Basse Normandie, CNRS, UMR 6301 ISTCT, ISTS, GIP CYCERON, Caen, France Hôpitaux universitaires La Pitié-Salpétrière, département de psychiatrie, Paris, MAS d’Épouville, fondation John-Bost, Épouville, France
S. Dollfus
Affiliation:
CHU de Caen, département de psychiatrie, Caen, France Université de Caen Basse Normandie, CNRS, UMR 6301 ISTCT, ISTS, GIP CYCERON, Caen, France
*
*Auteur correspondant. Adresse e-mail :[email protected] (J. Madigand)

Abstract

Introduction

En 2013 et 2015, Wachtel et al. soulignaient l’intérêt de l’électroconvulsivothérapie en tant que traitement de référence du syndrome catatonique dans le trouble du spectre autistique (TSA). Cependant, les risques de cette thérapeutique nous encouragent, en l’absence de critère de malignité, à l’utilisation en première et deuxième lignes d’un traitement pharmacologique, notamment en cas d’échec des benzodiazépines ou de comportements hétéro-agressifs associés.

Observations

Nous rapportons les cas de syndromes catatoniques résolutifs sous traitement pharmacologique chez 3 patients atteints de TSA. Le 1er cas fut résolutif dès 1,25 mg/j de lorazépam. Après échec du lorazépam, les 2 autres le furent respectivement sous amantadine 300 mg/j et quétiapine 100 mg/j. Notre 3e cas présentait des comportements hétéroagressifs non imputables à une cause organique.

Discussion

Ces cas illustrent l’intérêt du lorazépam dans la prise en charge de la catatonie dans les TSA et celui de l’amantadine en cas d’échec des benzodiazépines. De même, la présence concomitante de comportements hétéro-agressifs, malgré un bilan organique normal, peut parfois conduire à l’emploi d’un traitement antipsychotique, mais avec la nécessité de précautions particulières dans le syndrome catatonique. En l’absence d’étude sur le sujet, les quelques données recueillies dans le trouble du spectre schizophrénique ainsi que notre 3e cas nous incitent à préconiser l’emploi, dans ces situations, d’un nombre restreint d’antipsychotiques atypiques comme la quétiapine et la clozapine.

Conclusion

Le traitement pharmacologique, tel que le lorazépam, l’amantadine et certains antipsychotiques atypiques, présentent un réel intérêt dans le traitement de 1re et 2e lignes du syndrome catatonique dans le trouble du spectre autistique. L’électroconvulsivothérapie reste le traitement de référence à utiliser en cas de critère de malignité ou d’échec de ces traitements.

Type
Congrès français de psychiatrie: Rencontres avec l’expert
Copyright
Copyright © European Psychiatric Association 2015

Déclaration de liens d’intérêts

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

References

Références

Wachtel 2013.Google Scholar
Wachtel 2015.Google Scholar
Belaizi 2012.Google Scholar
Yoshimura 2013.Google Scholar
England 2011.Google Scholar
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