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Published online by Cambridge University Press: 16 April 2020
La prise en charge des troubles anxieux et de l’insomnie chez la personne âgée a fait l’objet d’une évaluation des pratiques professionnelles (EPP), réalisée prospectivement sur une semaine. Cette étude a révélé que 40 à 66 % des prescriptions chez la personne de plus de 65 ans comportaient des médicaments dits « inappropriés » au regard du rapport bénéfice/risque (liste de Laroche).
Élaborer des recommandations portant sur les moyens thérapeutiques permettant d’appréhender l’anxiété et l’insomnie chez la personne âgée dans un établissement psychiatrique.
Une recherche bibliographique associée à l’expérience de différents cliniciens du groupe EPP, ont permis l’élaboration de stratégies thérapeutiques (médicamenteuses ou non) à privilégier, compte tenu de l’arsenal thérapeutique à disposition. Une validation institutionnelle a été réalisée.
Deux arbres décisionnels synthétisent les différentes étapes de prise en charge de l’insomnie et de l’anxiété chez la personne âgée. Dans un premier temps, la correction des facteurs étiologiques et l’application des règles hygiéno-diététiques sont mises en avant. L’abord psychothérapeutique (thérapie cognitive et comportementale) est également privilégié en amont de la prescription de psychotropes. L’approche pharmacologique n’est envisagée qu’ultérieurement en utilisant les molécules à demi-vie courte, à faible dose sur une courte durée, limitant ainsi le risque d’effets indésirables. Le positionnement des molécules ou classes médicamenteuses les unes par rapport aux autres dans l’insomnie (antihistaminiques, benzodiazépines et apparentés, neuroleptiques), dans l’anxiété (antidépresseurs, benzodiazépines, buspirone, prégabaline, neuroleptiques anxiolytiques) est précisé.
Les données retrouvées dans la littérature relatives à la prise en charge de l’insomnie et l’anxiété chez la personne âgée s’adressent majoritairement à une population de gérontologie sans comorbidités psychiatriques. Ainsi, les recommandations, notamment de la Haute Autorité de santé (HAS) ne sont pas toujours applicables en l’état aux patients présents dans les services de psychogérontologie.
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