Déclaration de liens d’intérêts
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
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Published online by Cambridge University Press: 15 April 2020
Il est fréquent de penser que les femmes souffrant de trouble des conduites alimentaires (TCA) ne peuvent pas être enceintes (aménorrhée, irrégularités du cycle ovulatoire), mais plusieurs études [1–3] révèlent un nombre croissant de femmes souffrant d’un TCA parmi la population ayant recours aux divers traitements de l’infertilité. La stimulation ovarienne par pompe à GnRH est l’un des traitements de l’infertilité, étant très efficace avec un taux de réussite de 91,8 % , il a été conçu pour les femmes présentant une aménorrhée de type hypothalamohypophysaire, dont les deux principales causes sont le syndrome de Kalmann et un apport calorique insuffisant. L’objectif de cette étude est de diagnostiquer la prévalence d’un TCA parmi une population de femmes ayant recours à la pompe à GnRH. Nous avons créé un groupe « étude » constitué de femmes sous ce type de traitement, et un groupe « contrôle », constitué de femmes sous traitement par d’autres méthodes de procréation médicalement assistée (PMA). Nous avons utilisé le « Composite International Diagnostic Interview » (CIDI), un hétéro-questionnaire capable de diagnostiquer la présence d’un TCA, actuel ou passé. Chaque groupe est constitué de 21 patientes. Parmi les femmes en traitement sous pompe à GnRH, 20 sur 21 présentent un diagnostic positif de TCA, soit 95,2 % du groupe. Parmi celles traitant leur infertilité par d’autres méthodes de PMA, ce diagnostic a été établi chez seulement 5, soit 23,8 % du groupe (p = 0,00002). En conclusion de cette étude, nous souhaitons alerter la communauté scientifique et médicale : la périnatalité chez les femmes souffrant d’un TCA est un enjeu de santé publique. Il nous paraît nécessaire d’effectuer un dépistage dans les PMA et l’accès de ces femmes doit être réfléchi en cas d’un TCA actif. De plus, nous recommandons la mise en place d’équipes multidisciplinaires spécialisées pour les accompagner pendant le processus de périnatalité/maternité.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
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