Déclaration de liens d’intérêts
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
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Published online by Cambridge University Press: 15 April 2020
Dans la majorité des cas, la schizophrénie est précédée par des symptômes prodromiques à l’adolescence ou au début de l’âge adulte. Le bénéfice des centres de détection et d’intervention précoces destinés aux sujets présentant ces prodromes est aujourd’hui établi. À partir des données recueillies au C’JAAD, le centre pilote français, l’objectif de notre travail est de comprendre comment les sujets parviennent jusqu’à ce type de structures.
La recherche par les méthodes mixtes, courant méthodologique en plein essor, est particulièrement adaptée à notre problématique complexe. Nous avons intégré l’analyse quantitative de données issues de questionnaires remplis par les jeunes se présentant au C’JAAD et l’analyse qualitative d’entretiens.
Au total, 330 questionnaires et 8 entretiens ont été analysés. Il apparaît que l’accès aux soins est dépendant de nombreux déterminants. Les symptômes eux-mêmes, le modèle explicatif des troubles que le jeune retient, le sexe, la présence d’antécédents psychiatriques familiaux, le parcours scolaire, la dimension culturelle influencent la trajectoire de soins. Par ailleurs, l’entourage des sujets détient un rôle majeur. Parfois porteur de conduites stigmatisantes, l’entourage constitue le plus souvent un soutien important et ouvre la porte d’entrée vers les soins. Enfin, le degré de communication entre les différents professionnels de santé et le niveau de connaissance des intervenants sont déterminants dans le processus d’accès aux soins.
Favoriser l’accès aux soins des jeunes qui présentent une symptomatologie prodromique est primordial : on se situe à une période où les enjeux pour le futur sont majeurs. À notre connaissance, notre étude est la première à utiliser les méthodes mixtes pour explorer cette problématique. Toutefois, les données sont recueillies de manière rétrospective ce qui peut induire un biais de mémorisation. La lutte contre la stigmatisation, l’information du grand public et des professionnels doivent être une priorité pour favoriser cet accès aux soins.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
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