Déclaration de liens d’intérêts
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
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Published online by Cambridge University Press: 15 April 2020
Mise au point en 1989 par Francine Shapiro, la thérapie EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing) est la thérapie recommandée pour le traitement des troubles psychotraumatiques. Basée sur le principe d’une stimulation bilatérale alternée gauche-droite, par mouvements oculaires, stimuli tactiles ou auditifs, alors que le patient est focalisé sur le souvenir chargé d’affects non intégrés, l’EMDR permet de résorber les symptômes de reviviscence et d’évitement, ainsi que l’activation neurovégétative, caractéristiques du trouble post-traumatique. Le contexte particulier, fréquemment rencontré dans les consultations de psychotraumatologie, de révélations tardives de vécus d’agressions sexuelles dans l’enfance, engage une situation psychique spécifique ; en effet, si l’enfant agressé n’a pu révéler les faits, c’est qu’il vivait dans un contexte familial hautement dysfonctionnel, organisant a minima une impossibilité de parler et, si c’est un cas d’inceste, une absence de protection et de limites intergénérationnelles. Le psychisme du sujet adulte est toujours porteur de ces effractions irreprésentables, qui ont entravé la construction identitaire et maintiennent des contenus psychiques marqués par la peur et la sidération. La révélation des faits à l’âge adulte, qui peut avoir lieu de façon inattendue lors d’une levée de l’amnésie infantile par la mobilisation psychique des contenus inconscients engendrée par l’EMDR, amène de ce fait un remaniement psychique complexe à accompagner. Nous nous attacherons à exposer la dynamique thérapeutique mise en jeu à travers 4 axes concomitants d’évolution que le thérapeute soutient, canalise et accompagne : l’évolution de la symptomatologie, y compris la symptomatologie dépressive reliée à la perte des imago parentales ; la mutation des représentations psychiques mises au défi de passer de celles d’un enfant mutique et terrorisé, à celles d’un adulte assumant d’avoir été l’enfant de ces parents-là ; le changement dans les comportements afférents à la sphère familiale et plus largement relationnelle ; le maintien et la protection des acquis.
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
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