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L’existence d’une hyperphagie boulimique influence le choix de la technique opératoire en chirurgie de l’obésité

Published online by Cambridge University Press:  16 April 2020

N. Reibel*
Affiliation:
Service de chirurgie générale, hôpital Central, CHU de Nancy, 54000Nancy, France

Abstract

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On distingue trois catégories d’interventions en chirurgie bariatrique  les techniques restrictives, comme l’anneau gastrique ajustable (AGA) ou la gastroplastie verticale calibrée (GVC), réduisent la capacité de l’estomac et freinent mécaniquement le passage du bol alimentaire, – les techniques mal absorptives pures, qui sont abandonnées en raison du risque de carences gravissimes,- les techniques mixtes, comme le court circuit gastrique (CCG) ou la gastrectomie en manchon (GM) ; elles associent restriction et mal digestion, provocant des modifications des sécrétions hormonales digestives induisant des effets satiétogène et anorexigène. L’existence d’une hyperphagie boulimique (HB) est un facteur de risque de reprise pondérale quel que soit le type d’intervention [3]. En raison d’une morbi-mortalité post-opératoire immédiate quasi nulle, l’AGA reste très pratiqué en France. les résultats à dix ans retrouvent pour certain un taux d’échec de 50 % [2], lié à des complications, favorisées par l’HB, nécessitant une conversion de technique chirurgicale. Parmi les 196 patients opérés d’une GCV entre 1994 et 2005 à Nancy, 50 % présentaient une HB. Malgré une psychothérapie préopératoire, le taux d’échec à dix ans était de 20 %, dû à la récidive d’HB responsable de complications, nécessitant une réintervention. Parmi les techniques mixtes, le taux d’échec de la GM à cinq ans varie de 15 à 25 %, en partie lié à une dilatation du tube gastrique, favorisée par l’HB, nécessitant une réintervention. Après CCG, en cas de reprise pondérale liée à une récidive de l’HB, dans la majorité des cas, la prise en charge psychothérapeutique permet de retrouver l’efficacité du montage chirurgical sans réopérer, contrairement à la GM ou aux techniques restrictives devenues contre indiquées pour nous en cas d’HB [1]. Le rôle du psychiatre au sein de l’équipe multidisciplinaire de chirurgie bariatrique est essentiel pour le choix de la technique opératoire et maintenir son efficacité au long court.

Type
Session thématique: Le DSM-5 – les principales nouveautés
Copyright
Copyright © European Psychiatric Association 2013

References

Références

Chevallier, J.M., et al.Predictive factors of outcome after gastric banding: a nationwide survey on the role of center activity and patients’ behavior. Ann Surg 2007; 246: 1034103910.1097/SLA.0b013e31813e8a56CrossRefGoogle ScholarPubMed
Lanthaler, , et al.Long-term results and complications following adjustable gastric banding. Obes Surg 2010; 20: 1078108510.1007/s11695-010-0190-3CrossRefGoogle ScholarPubMed
Colles, S.L., et al.Grazing and loss of control related to eating: two high-risk factors following bariatric surgery Obesity 2008; 16: 615622Google Scholar
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