Déclaration d’intérêts
L’auteur déclare ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article.
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Published online by Cambridge University Press: 17 April 2020
En raison de son importance, l’alimentation a une place à part dans le paysage développemental du bébé. Pourtant, a priori solidement ancrée dans la physiologie, elle s’avère plus fragile qu’il n’y paraît. Les recherches épidémiologiques récentes montrent que 25 % à 35 % des bébés en clinique pédiatrique ordinaire sont sujets à des difficultés d’alimentation restrictive. Pour certains nourrissons et jeunes enfants, ces difficultés peuvent devenir plus importantes et se transformer en trouble du comportement alimentaire (2 %). C’est pourquoi, compte tenu de l’augmentation du nombre d’enfants concernés par cette problématique, il était nécessaire de proposer une réflexion sur l’étiologie et les facteurs de chronicisation des troubles alimentaires afin de contribuer à l’amélioration des modalités de prise en charge pédiatrique, psychologique et rééducative. Dans l’objectif de relever ces défis, nous proposons, tout d’abord, de commenter les recherches récentes en clinique périnatale qui traitent des questions d’alimentation précoce. Par la suite, notre propos consiste à expliquer le choix de la classification de l’école de Washington comme repère diagnostique. Plus globalement, l’étude des TCA restrictifs permet de rappeler l’intérêt de l’articulation des dimensions intersubjective et intrapsychique dans la compréhension des troubles fonctionnels du nourrisson. Également, l’aspect psychosomatique des TCA précoces est abordé à partir d’une consultation conjointe pédiatre/psy mise en place depuis 4 ans dans l’enceinte de l’hôpital des enfants de Toulouse. Dans cette consultation, des techniques thérapeutiques issues de la psychanalyse périnatale sont associées à l’analyse vidéo de repas parent/nourrisson, ainsi qu’à l’observation des nourrissons en situation d’interaction avec les thérapeutes. Notre propos consistera également à spécifier les avantages d’une consultation conjointe pédiatre-psychologue par rapport à des consultations habituelles de pédiatrie et de pédopsychiatrie séparées.
L’auteur déclare ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article.
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