Déclaration d’intérêts
L’auteur déclare ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article.
Published online by Cambridge University Press: 17 April 2020
Les hallucinations figurent parmi les symptômes les plus invalidants de la schizophrénie. Même si ces expériences peuvent survenir à la fois dans la modalité auditive (HA) et visuelle (HV), l’impact de la présence d’une ou de deux modalités hallucinatoires (HA + V) reste peu exploré dans la schizophrénie. Cette étude vise donc à préciser les variations de connectivité fonctionnelle et structurale observables en fonction de la complexité hallucinatoire. Ces analyses seront complétées par des mesures structurales destinées à étudier l’impact de la plasticité et de facteurs neurodéveloppementaux sur la complexité hallucinatoire.
Deux groupes de sujets avec diagnostic de schizophrénie et souffrant tous d’HA ont été inclus et appariés sur l’âge, le genre, les scores de PANSS et les doses d’antipsychotique. Le groupe HA (n = 16) n’a jamais présenté d’hallucination visuelle, alors que le groupe HA + V (n = 17) présente des HV supplémentaires. Pour l’ensemble des analyses (connectivité fonctionnelle de repos ciblée sur l’hippocampe ou le nucleus accumbens, connectivité structurale par tract-based spatial statistics, analyse de forme et index de gyrification), une comparaison de groupe a été réalisée selon un modèle d’Ancova avec l’âge comme co-variable (qFDR < 0,05).
Des différences de connectivité ont été mises en évidence sur la voie mésolimbique et entre aires visuelles et complexe hippocampique. Ces différences sont liées à la présence d’HV complémentaires et ne peut être attribuée aux facteurs schizophrénie ou HA, contrôlés par le design expérimental. La présence d’HV chez les patients souffrant de schizophrénie avec HA est également associée à des modifications plastiques de la forme de l’hippocampe et à une vulnérabilité développementale précoce (baisse de gyrification). Les futures études portant sur les hallucinations devront non seulement s’intéresser à la sévérité de ces symptômes mais aussi à leur complexité sensorielle.
L’auteur déclare ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article.
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