Déclaration d’intérêts
L’auteur déclare ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article.
Published online by Cambridge University Press: 17 April 2020
Les enfants et adolescents de notre époque vivent désormais dans une réalité hyper connectée. La plupart d’entre eux possède un téléphone portable dés le collège, et pratiquement tous ont un accès Internet quotidien. En parallèle de cette révolution technologique, une nouvelle forme de harcèlement entre pairs a vu le jour et prend une place prépondérante : le cyberbullying, ou cyber harcèlement. Un nombre croissant d’auteurs dans la littérature médicale étudie la psychopathologie des jeunes qui y sont confrontés, constatant qu’ils présentaient des manifestations de souffrance psychique parfois graves, et dont les issues pouvaient être dramatiques.
Une revue systématique analysant les données de la littérature médicale permet de présenter l’état actuel des connaissances sur la psychopathologie des jeunes impliqués dans le cyber harcèlement, et déterminer les points de ressemblance et de dissemblance avec le harcèlement scolaire. Cette revue systématique a permis de retenir 24 articles et revues, publiés entre 2004 et 2013.
Entre 20 et 40 % en moyenne des jeunes sont confrontés au cyberbullying au moins une fois dans leur vie. Victimes comme agresseurs présentent significativement de sérieux troubles notamment thymiques, relationnels, comportementaux et scolaires. S’il est difficile d’établir des profils types de ces jeunes, certains facteurs de risque semblent se dégager, ainsi que des populations vulnérables et à risque de développer une détresse psychologique au décours. Les profils types de ces jeunes sont ressemblants bien que non transposables à ceux des jeunes impliqués dans du harcèlement scolaire dit classique.
Le cyber harcèlement est relié significativement à des manifestations psychopathologiques. Certaines pistes préventives et indications pour la pratique clinique sont proposées. D’autres études notamment longitudinales pourraient contribuer à dégager des facteurs de risque identifiés et établir des rapports de causalité.
L’auteur déclare ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article.
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