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Étude préliminaire des capacités de résilience des consommateurs de cocaïne suivis en centre de soin

Published online by Cambridge University Press:  15 April 2020

E. Karsinti*
Affiliation:
GH Saint-Louis, Lariboisière, Fernand-Widal, Paris, France
K. Piani
Affiliation:
GH Saint-Louis, Lariboisière, Fernand-Widal, Paris, France
R. Icick
Affiliation:
GH Saint-Louis, Lariboisière, Fernand-Widal, Paris, France
V. Bloch
Affiliation:
GH Saint-Louis, Lariboisière, Fernand-Widal, Paris, France
F. Bellivier
Affiliation:
GH Saint-Louis, Lariboisière, Fernand-Widal, Paris, France
F. Vorspan
Affiliation:
Inserm UMR-S1144, Paris, France
*
*Adresse e-mail :[email protected]

Abstract

La littérature suggère qu’une enfance instable engendrerait une résilience plus faible, et qu’une résilience faible serait prédictrice d’un plus haut risque de dépendance et de complications psychiatriques [1,2]. Dans ce contexte, notre objectif a été d’étudier l’ensemble de ces facteurs en une même étude afin d’affiner les trajectoires des patients consommateurs de cocaïne. Nous avons réalisé une étude préliminaire sur 200 patients régulièrement suivis dans 6 centres de soin parisiens. Nous avons évalué la résilience à l’aide de la CD-RISC [3] qui est un auto-questionnaire en 25 questions évaluant 5 dimensions et donnant lieu à un score total. De plus, nous avons procédé à des hétéro-évaluations concernant les variables psychiatriques et les antécédents familiaux (évalués rétrospectivement) et mesuré les dépendances aux différentes substances à l’aide des critères du DSM-IV. Les facteurs de vulnérabilité nous montrent que l’abus (ou dépendance) d’alcool du père, ainsi que le nombre de ruptures parentales sont associés à une plus faible résilience. L’étude des variables psychiatriques révèle qu’une faible résilience serait associée à un plus haut risque de commettre au moins une tentative de suicide dans sa vie, à un plus haut risque d’hospitalisation en service de psychiatrie et de diagnostic de schizophrénie. S’agissant des comorbidités addictives, une faible résilience est prédictrice d’un plus haut risque de dépendance aux opiacés, ainsi qu’aux benzodiazépines, et d’injection de cocaïne. Enfin, les facteurs du CD RISC sont associés à plus de sevrages hospitaliers. En reprenant la théorie de Didier, les adolescents s’intègrerait dans un groupe de pairs dépendants pour palier à une cellule familiale insecure [2]. Une faible résilience de ces patients pourrait conduire à plus de dépendance aux produits anesthésiants comme stratégie de coping. Pour aller plus loin, il pourrait être pertinent d’étudier conjointement résilience, traumatismes et style parentaux.

Type
Congrès français de psychiatrie: Rencontres avec l’expert

Déclaration de liens d’intérêts

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

References

Références

Werner, E.E.Risk, resilience, and recovery: perspectives from the Kauai Longitudinal Study. Dev Psychopathol 541993 503515.CrossRefGoogle Scholar
Didier, B.Facteurs de résilience dans les toxico-dépendances. Psychotropes 912003 6175.CrossRefGoogle Scholar
Connor, K.M.Davidson, J.R.T.Development of a new resilience scale: the Connor-Davidson Resilience Scale (CDRISC). Depress Anxiety 1822003 7682.CrossRefGoogle Scholar
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