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Published online by Cambridge University Press: 16 April 2020
La clinique des femmes borderlines peut apparaître simple pour les psychiatres. Celle des mères souffrant de cette pathologie est plus complexe. Le psychiatre d’adultes ne voit pas toujours la mère dans la femme qu’ils ont en entretien et encore moins le bébé qu’elle a en charge. Du côté des professionnels du prénatal, la situation se complique, la future mère borderline suscite un lien fort et proximal qui les engage dans des promesses implicites. Une fois le bébé né, la reprise des manifestations symptomatiques est souvent attribuée à un entourage malveillant, menaçant ou insuffisamment bon. Le nouveau-né n’est pas alors considéré dans l’ampleur de ses besoins ni dans sa vulnérabilité. La clinique de la souffrance de ces bébés est liée à la discontinuité interactive et à l’incapacité de créer un environnement sécure par les parents et la mère en particulier. Ces effets peuvent se percevoir par une observation de l’enfant, fine et attentive, sur la durée. Le soin à ces bébés, dans son environnement, tient compte des caractéristiques parentales. Ces prises en charge sont multiples et font intervenir les partenaires habituels du champ de tout-petit (PMI…). Elles reposent cependant sur la connaissance et les capacités cliniques du pédopsychiatre concernant le bébé et sa mère. Nous exposerons les formes possibles de soin et des modalités organisationnelles associées.
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