Published online by Cambridge University Press: 16 April 2020
On sait aujourd’hui qu’il y a d’authentiques malades mentaux dans la rue. De plus en plus d’équipes investissent ce champ d’intervention et se trouvent confrontées à des situations cliniques et à des partenaires nouveaux. Ces malades qui cumulent les facteurs d’exclusion ne s’adressent pas spontanément au dispositif de soins. C’est pour faciliter leur accès à des soins aussi banalisés que possible que se sont développées les équipes mobiles psychiatrie précarité (EMPP). Ce dispositif semble nouveau mais en fait il n’en est rien puisque les premières sont apparues en milieu des années 90 et ont atteint leur majorité. D’autres plus récentes sont apparues après la circulaire du 23 novembre 2005 cadrant les actions de ces équipes. Depuis, elles se sont déployées avec plus ou moins de moyens, tant auprès du public en grande précarité qu’auprès des acteurs sociaux de première ligne. Une enquête avait été réalisée en 2007 puis en 2011. Elle a été réitérée cette année auprès de plus d’une centaine d’EMPP. Les résultats mettent en évidence l’ampleur des besoins et la saturation de ces équipes qui couvrent au fil des ans un territoire de plus en plus large. Les intervenants proposent une photographie de l’existant et le partage d’une réflexion sur la prise en charge des malades mentaux en grande précarité, à partir d’une expérience de terrain.
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