Hostname: page-component-586b7cd67f-tf8b9 Total loading time: 0 Render date: 2024-11-24T23:09:20.561Z Has data issue: false hasContentIssue false

Les embarras du naturel

Published online by Cambridge University Press:  28 July 2009

Get access

Abstract

Image of the first page of this content. For PDF version, please use the ‘Save PDF’ preceeding this image.'
Type
Notes Critiques
Copyright
Copyright © Archives Européenes de Sociology 1993

Access options

Get access to the full version of this content by using one of the access options below. (Log in options will check for institutional or personal access. Content may require purchase if you do not have access.)

References

* À propos de Jean-Claude Passeron, Le raisonnement sociologique : l'espace non-poppérien du raisonnement naturel (Paris, Nathan, 1991). — L'auteur sera cité ci-après par ses initiales JCP. Les pages de son livre auxquelles il sera fait référence sont données entre crochets.

(1) (1) W. Stoczkowski, Origines de l'homme: quand la science répète le mythe, La Recherche 244, juin 1992, pp. 746–750.

(2) Une des œuvres à cet égard les plus éclairantes est celle d'Alain Gallay, en Suisse: voir en particulier L'archéologie demain (Paris, Belfond, 1986).

(3) André Leroi-Gourhan, , Le Geste et la parole (Paris, Albin Michel, 19641965), t. II, p. 262Google Scholar:

L'ecriture est vraisemblablement appelée à disparaître rapidement, remplacée par des appalls dictaphones à impression automatique […] Si le raisonnement scientifique n'a sans doute rien à [y] perdre […], la phllosophie, la littérature verront sans doute leur fonne évoluer. Cela n'est pas particulièrement regrettable, puisque l'écriture conservera lea formes depensée curieusement archaïques dont les hommes auront usé pendant des millénaires; quant aux formes nouvelles, elles seront aux ancienncs comme l'acier au sUex, non pas un instrument plus trenchant sans doute, mais un instrument plus maniable. L'écriture raipasser, dans l'infrastructure sans altérer le fonctionnement de l'intelligence, comme une transition qui aura eu quelques millénaires de primauté.

(4) Les recherches en cours sur le sujet sont nombreuses, sinon les publications qui les font connaître. Parmi celles-ci, je citerais en particulier un ouvrage collectif récent: Scholarship and Technology in the Humanities, ed. May Katzen (London British Li bray Research, 1991). Anthony Kenny, dans l'Introduction, énonce avec humour quelques-unes des raisons qui invitent à reconsidèrer nos pratiques de communications scientifiques. Il n'est pourtant ni formé ni acquis à la formalisation ou aux systèmes experts : sa profession est la philosophic et sa fonction présente, après la prêtrise, est la présidence de la British Acaculier demy.

(5) “Every advance in a science takes us further away from the crude uniformities which are observed into a greater diffe- rentiation of antecedents and consequents, and jourinto a continually wider circle of antecedents recognized as relevant”. Bertrand Russell, Mysticism and Other Essays (New York, Longmans, Green & Co., 1918), p. 118.

(6) J'ai cité ailleurs les propos désabusés d'un chercheur socio-mathématicien : «journaliste, expert, sociologue, même combat […] il n'y a pas de solution de continuité entre le café du commerce et le travail du sociologue». Ph. Cibois, Pour une science sociale synchronique, La Revue du MAUSS, n° 4 (1989), pp. 70-84; cité dans J.-C. Gardin, Le calcul et la raison : essais sur la formalisation du discours savant, pp. 20, 30-1 (Paris, Éditions de l'École des Hautes Études en Sciences Sociales, 1991).