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La catastrophe de Tchernobyl, en avril 1986, a réveillé brutalement dans le monde la terreur du nucléaire, un peu assoupie depuis l'accident de la centrale américaine de Three Mile Island, à Harrisburg, en 1979. Le passage du nuage radioactif au-dessus de plusieurs pays, les erreurs commises dans l'information du public et les mesures contradictoires prises par les gouvernements intéressés ont beaucoup contribué à troubler les esprits. Mais l'aspect le plus préoccupant de l'affaire est sans doute l'impréparation des autorités soviétiques et leurs errements dans l'alerte et dans celui de l'évacuation des populations immédiatement menacées. On ne saura probablement jamais où se situent les véritables responsabilités, mais il est acquis que, pendant plusieurs jours, le sort de dizaines de milliers de personnes s'est joué dans une grande confusion. D'après la presse soviétique elle-même, l'ordre de réunir les moyens d'évacuation aurait été donné dans la soirée du 26 avril, alors que 1'accident s'était produit dans la nuit du 25 au 26. Les premières évacuations eurent lieu dans l'après-midi du 27. Certaines localités proches de la centrale ne furent complètement évacuées que dans les premiers jours du mois de mai.
- Type
- Research Article
- Information
- European Journal of Sociology / Archives Européennes de Sociologie , Volume 32 , Issue 2 , November 1991 , pp. 266 - 298
- Copyright
- Copyright © Archives Européenes de Sociology 1991
References
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(7) Certains des éléments de cet article sont tirés d'une thèse pour le doctorat ès-lettres et sciences humaines soutenue par l'auteur à Paris X-Nanterre en 1984 : « Essai sur la réponse sociale à une catastrophe. La Soufrière de Guadeloupe en 1976 ». En raison des engagements pris au moment de l'enquête, cette thèse n'a pas été et ne sera pas publiée en l'état.
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(10) Il s'agit des dommages qui pourraient résulter, pour les personnes, non pas du danger qui a justifié la mesure de sécurité, mais de la mise en æuvre de celle-ci. Or 1'expérience montre que les évacuations ne produisent que rarement de tels effets. Ce fut le cas en Guadeloupe, en 1976, où on n'enregistra que quelques accidents sans gravité. Confirmé par Hans, S. M. et Sell, T. C., dans une étude portant sur un nombre important de cas : Evacuations Risks. An evaluation (Las Vegas, U.S. Environmental Protection Agency. Office of Radiation Programs. National Environmental Research Center, 1975).Google Scholar
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(13) C'est généralement le cas, comme le montrent S. M. Hans et T. C. Sell dans leur étude précitée (note 10).
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(23) On suppose ici que ce label est conféré par l'autorité responsable de la gestion de la crise. Mais les experts peuvent également avoir été affectés à la surveillance permanente du risque. Il y a là, parfois, des sources de conflits entre experts concurrents.
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