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Une nouvelle histoire de la philosophie grecque*
Published online by Cambridge University Press: 13 April 2010
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Philosophie grecque est un ouvrage d'histoire de la philosophie du Vle siècle av. J.-C. au XVe siècle byzantin et qui vient s'ajouter aux nombreuses histoires de la philosophie ancienne que nous a données l'historiographie française du xxe siècle. Le rythme de ces publications, même limitées à la tradition française, demeure impressionnant. En effet, une recherche rapide nous indiquerait facilement un rythme de publication d'environ une histoire de la philosophie ancienne tous les trois ans au cours de ce siècle. Une recherche plus poussée augmenterait sans doute cette moyenne. Un esprit malin et tant soit peu insolent pourrait soutenir que Philosophie grecque est un ouvrage de trop sur les rayons déjà amplement garnis de nos bibliothèques et poserait la question fondamentale de la pertinence d'une nouvelle histoire de la philosophie ancienne en cette fin de siècle.
- Type
- Critical Notices/Études critiques
- Information
- Dialogue: Canadian Philosophical Review / Revue canadienne de philosophie , Volume 38 , Issue 4 , Fall 1999 , pp. 835 - 870
- Copyright
- Copyright © Canadian Philosophical Association 1999
References
Notes
1 Ce chiffre s'appuie sur le dépouillement de trente-trois histoires de la philosophie ancienne publiées au cours de ce siècle. Et sans doute ce dépouillement n'est pas exhaustif. Nous ne pouvons pas en donner ici la bibliographic complète faute d'espace. Mentionnons cependant quelques titres de la dernière décennie: Jerphagnon, L., Histoire de la pensée, en trois tomes, tome I: Antiquité et Moyen Âge, Paris, Tallandier (Approches), 1989Google Scholar; Dumont, J.-P., Éléments d'histoire de la philosophie antique, Paris, Nathan, 1993Google Scholar; Brun, J., L'Europe philosophe. Vingt cinq siècles de pensée occidentale, Paris, Stock (Clefs de l'histoire), 1988Google Scholar; Couloubaritsis, L., Aux origines de la philosophie européenne. De la pensée archaïque au néoplatonisme, Bruxelles, De Boeck-Wesmael, 1992Google Scholar; Revel, J.-F., Histoire de la philosophie occidentale. De Thaléès à Kant, Paris, Diffusion Seuil, 1994Google Scholar; Hadot, P., Qu'est-ce que la philosophie antique?, Paris, Gallimard (Folio/Essais), 1995Google Scholar; Follon, J., ᾽Ακολουθειῖν τῷ Θɛῷ («Suivre la Divinité»). Introduction à l'esprit de la philosophie ancienne, Louvain-Paris, Peeters, 1997.Google Scholar
2 Bréhier, É., Histoire de la philosophie, tome I: L'Antiquité et le Moyen Âge, vol. 1: Introduction. La période hellénique, Paris, Alcan, 1927–1928, p. 2–37.Google Scholar
3 Bréhier, É., Histoire de la philosophie, supplément I: La philosophie en Orient [1938] par P. Masson-Oursel, Paris, PUFGoogle Scholar, 1969 et supplement II: La philosophie byzantine [1949] par B. Tatakis, 2e ed., Paris, PUF, 1959.
4 On trouvera plusieurs autres exemples de la critique actuelle des sources dans Mansfeld, J., Studies in the Historiography of Greek Philosophy, Assen-Maastricht, Van Gorcum, 1990.Google Scholar
5 Voir pour une défense de cette méthode de lecture, Barnes, J., dans son ouvrage: The Presocratic Philosophers [1979], Londres-New York, Routledge & Kegan Paul (The Arguments of the Philosophers), 1982, p. XI–XVII.Google Scholar
6 Le lecteur intéressé pourra faire sur ce point une comparaison entre ces exposés de Barnes et de Vlastos avec d'autres études de ce dernier qui utilisent le symbolisme logique, par exemple: «The Unity of the Virtues in the Protagoras» [1971] ou encore «An Ambiguity in the Sophist» [1970] qu'il pourra maintenant lire dans ses Platonic Studies [1973], Princeton, Princeton University Press, 1981, p. 221–269 et 270–322.Google Scholar
7 On trouve encore cette métaphore dans l'ouvrage, par ailleurs excellent, de J. Follon, Άκολουθειῖν τῷ Θɛῷ (Suivre la divinité), p. 67.
8 Voir par exemple, l'ouvrage récent de Conche, M., Parménide. Le Poème: fragments, Paris, PUF (Épiméthée), 1996 et notre compte rendu dans la revue Dialogue, vol. 36, no 4 (1997), p. 849–852.Google Scholar
9 J. Burnet avait déjà vu que l'objet du Poème de Parménide était la recherche d'une explication rationnelle sur l'origine et la constitution de l'univers matériel (Early Greek Philosophy [1892], Londres, Adam & Charles Black, 4e éd. 1958, p. 169–196Google Scholar). L'interprétation physique de Burnet a été mise de côté au profit de l'interprétation métaphysique. Elle a été reprise récemment par G. Casertano, Parmenide, il metodo, la scienza, l'esperienza, Naples, Loffredo Editore, 1989 et par Fronterotta, F., «Essere, tempo e pensiero: Parmenide e l'“origine dell'ontologia”», Annali del la Scuola Normale Superiore di Pisa, serie III, vol. 24 (1994), p. 835–871Google Scholar. Voir notre communication au Congrès de l'Association des Sociétés de philosophie de langue francaise (Québec, 18–22 août 1998) donnée sous le titre: «Parménide: métaphysicien ou physicien?», à paraître dans les Actes du Congrès.
10 Vlastos, G., Socrates: Ironist and Moral Philosopher, Ithaca, NY, Cornell University Press (Cornell Studies in Classical Philology, vol. 50), 1991.CrossRefGoogle Scholar
11 Le meilleur travail et le plus exhaustif sur les sources de notre connaissance de Socrate se trouve dans les deux ouvrages de V. Vilhena Magalhães, Le problème de Socrate. Le Socrate historique et le Socrate de Platon, Paris, PUF, 1952Google Scholar et Socrate et la légende platonicienne, Paris, PUF, 1952Google Scholar. On pourra y joindre l'ouvrage de Deman, Th., Le témoignage d'Aristote sur Socrate, Paris, Les Belles Lettres, 1942.Google Scholar
12 Pour l'interprétation de ce passage, voir: Ross, W. D., Aristotle's Metaphysics [1924], Oxford, Clarendon Press, 1981, vol. 1, p. 159Google Scholar et H. Cherniss, «Aristotle, Metaphysics 987a32-b7», dans Selected papers, sous la dir. de Tarán, L., Leyde, Brill, 1977, p. 420–422.Google Scholar
13 Le lecteur intéressé devra compléter la simple description de cette thése qu'il trouve aux pages 136–137 par deux études beaucoup plus élaborées de Vlastos: «Elenchos and Mathematics: A Turning-Point in Plato's Philosophical Development», American Journal of Philology, vol. 109 (1988), p. 363–396Google Scholar, repris dans Socrates: Ironist and Moral Philosopher, Cambridge, Cambridge University Press, 1991, p. 107–131CrossRefGoogle Scholar, et traduit par M. Canto-Sperber sous le titre: «Elenchos et mathématiques. Un tournant dans le développement philosophique de Platon» dans Les paradoxes de la connaissance. Essais sur le Ménon de Platon, recueillis et présentés par M. Canto-Sperber, Paris, Odile Jacob, 1991, p. 51–88, et «The Socratic Elenchos», Oxford Studies in Ancien Philosophy, Oxford, Clarendon Press, 1983, vol. 1, p. 27–58.Google Scholar
14 Voir sur ce point Davidson, D., «Plato's Philosopher», London Review of Books, ler août 1985, repris dans Plato's Philebus, New York, Garland, 1990Google Scholar et traduit par M. Canto-Sperber sous le titre: «Le philosophe de Platon», dans Les paradoxes de la connaissance. Essais sur le Ménon de Platon, p. 89–105.
15 On sait que le témoignage de Diogéne Laërce doit être recu avec un esprit critique et qu'on ne peut toujours s'y fier entièrement. Sur la valeur historique de ces données biographiques, on consultera Brisson, L., Diogéne Laërce. Vies et doctrines des philosophes illustres, livre III: Structure et contenu, dans ANRW, Berlin-New York, Walter de Gruyter, 1992, p. 3634–3643Google Scholar. Ces pages sont consacrées au témoignage de Diogéne Laërce (III, 4–7) sur la années de formation de Platon.
16 Voir Diogéne Laërce, III, 8 qui présente la philosophie de Platon comme un mélange des doctrines d'Héraclite, des pythagoriciens et de Socrate. Selon Brisson, Diogène Laërce prend sa source dans notre passage d'Aristote, Métaphysique, A 6, 987a29-b6, qui traite des influences doctrinales sur Platon (Diogène Laërce. Vies et doctrines des philosophes illustres, p. 3645).
17 Dupréel, E., Les Sophistes. Protagoras, Gorgias, Prodicus, Hippias, Neuchâtel, Éd. Du Griffon (Bibliothèque Scientifique: philosophie et histoire, vol. 14), 1948Google Scholar. Cassin, B., dir., Positions de la sophistique, Paris, Vrin (Bibliothèque d'histoire de la philosophie), 1986Google Scholar et Leplaisir deparler. Études de sophistique comparée, Paris, Éd. de Minuit, 1986Google Scholar, et plus récemment: L'effet sophistique, Paris, Gallimard, 1995.Google Scholar
18 Il est vrai que dans son ouvrage Dupréel soutient une thèse étrange selon laquelle la philosophie de Platon prendrait sa source dans celle d'Hippias le Sophiste (Les Sophistes, p. 281–393).
19 Voir la judicieuse bibliographie de Rocca-Serra, G., Bibliographie de la seconde sophistique, dans Positions de la sophistique, sous la dir. de B. Cassin, Paris, Vrin, 1986, p. 301–314.Google Scholar
20 On pourra consulter sur le cynisme l'ouvrage de Marie-Odile Goulet-Gazé et de Goulet, Richard, Le cynisme ancien et ses prolongements, Actes du Colloque international du CNRS (Paris, 22–25 juillet 1991), Paris, PUF, 1993.Google Scholar
21 Voir Brisson, L., Platon. Lettres, traduction inédite, introduction, notices et notes, Paris, GF-Flammarion, 1987Google Scholar, où l'on trouvera le dossier complet sur les treize lettres attribuées à Platon. Brisson n'admet l'authenticité que de la Lettre VII. On trouvera un tableau des positions de trente-deux auteurs depuis Marsile Ficin qui ont pris position sur l'authenticité, l'inauthenticité et le caractère douteux de chacune de ces lettres (p. 72).
22 Owen, G. E. L., «The Place of the Timaeus in Plato's Dialogues», Classical Quartely, no 3 (1953), p. 79–95CrossRefGoogle Scholar, repris dans Studies in Plato's Metaphysics, sous la dir. de Allen, R. E., Londres, Routledge & Kegan Paul, 1965, p. 313–338Google Scholar et maintenant dans Logic, Science and Dialectic: Collected Papers in Greek Philosophy, sous la dir. de Nussbaum, M., Ithaca, NY, Cornell University Press, 1986, p. 65–84Google Scholar; Cherniss, H., «The Relation of the Timaeus in the Later Plato's Dialogues», American Journal of Philology, vol. 78 (1957), p. 225–266CrossRefGoogle Scholar, repris dans Studies in Plato's Metaphysics, p. 339–378 et maintenant dans Selected Papers, sous la dir. de Tarán, L., Leyde, Brill, 1977, p. 298–339.Google Scholar
23 Pour G. Ryle, par exemple («Plato's Parmenides», Mind, vol. 48 [1939], p. 324Google Scholar), la théorie des Formes était une théorie d'adolescent qu'il fallait transformer en une théorie d'adulte. Elle appartenait à une phase mystique du platonisme que les dialogues de la vieillesse, plus soucieux de logique, avait rejetée. Comme le Timée (51b-e) mentionnait encore cette théorie, les analystes crurent bon de modifier sa chronologie fermement établie par la méthode stylométrique et de ranger le dialogue parmi les dialogues de la maturité.
24 Pour l'histoire de l'École de Tübingen, le lecteur français peut maintenant se référer à l'ouvrage de Richard, Marie-Dominique, L'enseignement oral de Platon. Une nouvelle interprétation du platonisme, Paris, Cerf, 1986Google Scholar et l'étude critique de Brisson, L. dans Les études philosophiques, no 1 (1990), p. 95–105Google Scholar. Pour une critique d'ensemble de ces interprétations ésotéristes de Platon, on lira l'excellente mise au point de L. Brisson, «Présupposes et conséquences d'une interprétation ésotériste de Platon», Les études philosophiques, no 4 (1993), p. 473–495Google Scholar, repris dans Methexis, no 6 (1993), p. 11–35Google Scholar. Pour la défense récente des thèses de l'École de Tübingen, le lecteur pourra lire dans la traduction française de Marie-Dominique Richard l'ouvrage intéressant de Szlez'k, Thomas A., Le plaisir de lire Platon, Paris, Cerf (La nuit surveillée), 1996Google Scholar. Le texte original allemand est paru en 1993 sous le titre: Platon lesen (Stuttgart, F. Frommann).Google Scholar
25 Allen, R. E., Plato's Euthyphro and the Earlier Theory of Forms, New York, Humanities Press, 1970.Google Scholar
26 Pourtant L. Brisson a bien tenté de montrer l'actualite du Timée dans son ouvrage écrit en collaboration avec Meyerstein, F. Walter, Inventer l'univers. Le probléme de la connaissance et les modèles cosmologiques, Paris, Les Belles Lettres, 1991Google Scholar. Brisson vient de donner une édition révisée de son Timée qui demeure encore notre ouvrage de référence sur la cosmologie platonicienne (Le Même et l'Autre dans la structure ontologique du Timée de Platon. Un commentaire systématique du Timée de Platon [1974], Saint-Augustin, Academia Verlag (International Plato Studies, vol. 2), 1994.Google Scholar
27 Alline, H., Histoire du texte de Platon, Paris, Champion (Bibliothèque de l'École des Hautes Études: sciences historiques et philologiques, vol. 218), 1915, p. 174–199Google Scholar. Réimpression: Slatkine, 1984.
28 Pasquali, G., Storia della tradizione e critica del testo [1934], Florence, Felice le MonnierGoogle Scholar, 1952, une deuxième édition avec nouvelle préface et ajout de trois appendices, réimprimée en 1973; Carlini, A., Studi sulla tradizione antica e medievale del Fedone, Rome, Edizioni dell'Ateneo, 1972Google Scholar; et Moreschini, C., «Notice au Phèdre», dans Platon. Œuvres complètes, t. IV, 3e partie, Paris, Les Belles Lettres, 1985Google Scholar et «Studi sulla tradizione manoscritta del Parmenide e del Fedro di Platone», Annali della Scuola Normale Superiore di Pisa, vol. 34, série 2 (1965), p. 169–185.Google Scholar
29 Moreschini a trés bien résumé les conclusions de la recherche actuelle lorsqu'il écrit: «Donc ce n'est pas un archétype, c'est-à-dire un exemplaire unique sur lequel auraient été copiés les manuscrits médiévaux, comme on le croyait au xixe siècle (Immisch, Schanz), et pas davantage un archétype a variantes dont proviendraient les diverses leçons anciennes (Alline), mais une édition de base, qu'on peut situer à Byzance avant le ixe siècle et dont les filiations auraient accueilli, dans le cours de leur existence, l'héritage des éditions anciennes de Platon, pour nous les transmettre, conjointement au texte autorisé des savants de Byzance, dans les manuscrits qu'ils nous ont conserves» («Notice au Phèdre», p. CCXIX ). Sur ce point, voir notre ouvrage: Pour interpréter Platon, vol. 2: La ligne en République VI, 509d-511e. Le texte et son histoire, Montréal, Bellarmin, 1994, p. 116–126.Google Scholar
30 Wilson, N. G., «A List of Plato Manuscripts», Scriptorium, vol. 16 (1962), p. 386–395Google Scholar; Post, L. A., The Vatican Plato and Its Relations, Middletown, CT, American Philological Association, 1934, p. 65–92Google Scholar. Voir aussi Brumbaugh, R. S. et Wells, R., The Plato Manuscripts: A New Index, New Haven-Londres, Yale University Press, 1968Google Scholar. Nous sommes conscient ici que la politique editoriale adoptée dans cet ouvrage, et qui ne permet pas des notes en bas de pages, n'a pas permis à l'auteure de s'expliquer plus clairement sur ce point.
31 Platon, Ménon, traduction inédite, introduction et notes par Canto-Sperber, M., Paris, GF-Flammarion, 1991, p. 94–108Google Scholar, où l'auteure oppose «connaissance» et «opinion vraie»; voir aussi notes 171, 224. La proposition: «la vertu est connaissance» (p. 66) ne s'oppose pas à la proposition: «la vertu est opinion vraie». En effet, si la vertu est opinion vraie, elle est aussi connaissance, un type de connaissance selon l'épistémologie platonicienne.
32 Je trouve cette justification dans Les paradoxes de la connaissance. Essais sur le Ménon de Platon, p. 38, n. 27.
33 Voir Le vocabulaire de Platon, par Brisson, Luc et Pradeau, Jean-François, Paris, Ellipses (Vocabulaire de…), 1998, p. 46–49.Google Scholar
34 Ce lapsus a été heureusement corrigé dans la deuxièmé édition de l'ouvrage.
35 Par exemple, c'est la these soutenue par Reale, G., Il concetto di Filosofia prima e l'unit' della metafisica di Aristotele, Milan, Vita e Pensiero, 1961, 3e éd. 1967Google Scholar et discutée par Verbeke, G., «L'objet de la métaphysique d'Aristote», Revue de philosophic ancienne, vol. 1 (1983), p. 5–30Google Scholar. Nous sommes conscient que le problème de l'objet de la philosophic première chez Aristote est sujet à de multiples controverses et que l'auteure pourrait facilement justifier sa position.
36 Voir sur ce point Strawson, P. F., Analyse et métaphysique, Paris, Vrin, 1985, p. 41–70Google Scholar. L'auteure suit sans doute l'opinion de T. Irwin selon laquelle l'étude des axiomes fait partie de la science de l'être. Voir son étude: «Quelques apories de la science de l'être», dans Nos Grecs et leurs modernes. Les stratégies contemporaines d'appropriation de l'Antiquité, textes réunis par Cassin, Barbara, Paris, Seuil (Chemins de la pensée), 1992, p. 417–431Google Scholar et les chapitres 7–9 de son ouvrage: Aristotle's First Principles, Oxford, Clarendon Press, 1988.Google Scholar
37 C'est d'ailleurs le plan d'exposition adopté par l'eminent aristotélisant, Ross, W. D. et qui nous semble encore le meilleur (Aristotle [1923], New York, Barnes & NobleGoogle Scholar; Londres, Methuen & Co, 1964, trad, franç. Paris, Payot, 1930).
38 Nuyens, F., L'évolution de la psychologie d'Aristote [1948], Louvain, Éditions de l'Institut supérieur de philosophic (Aristote. Traductions et études), 1973Google Scholar; Lefèvre, C., Sur l'évolution d'Aristote en psychologie, Louvain, Éd. de l'Institut supérieur de philosophic (Aristote. Traductions et études), 1972.Google Scholar
39 Ce lien est très bien formulé par les auteurs. En effet, Nuyens écrit: «Sur ce point [l'évolution de la pensée d'Aristote], notre étude constitue tout autant une continuation qu'une critique du travail de M. Jaeger» (L'évolution de la psychologie d'Aristote, p. 14); et Lefévre par rapport à Nuyens écrit: «Encore faut-il, si nous voulons vérifier la «lecture» que propose Nuyens, cheminer avec ce dernier aussi longtemps que possible, garder présentes à l'esprit les doctrines qu'il discerne et, sous peine d'équivoque, maintenir jusqu'à ses conventions de langage» (Sur l'évolution d'Aristote en psychologie, p. 29).
40 Voir ses Études sur les philosophies hellénistiques. Épicurisme, stoïcisme, scepticisme, Paris, PUF (Épiméthée), 1995 qui a été précédé de sa traduction anglaise sous le titre: Papers in Hellenistic Philosophy, traduction par Lloyd, J., Cambridge, Cambridge University Press, 1994Google Scholar. Voir aussi: Les stoïciens etleur logique, Paris, Vrin, 1978 qui contient les communications d'un congrès organisé par Brunschwig en 1976 à l'Université de Picardie à Amiens, qui fut suivi par le Colloque d'Oxford qui donna lieu à la publication: Doubt and Dogmatism: Studies in Hellenistic Epistemology, sous la dir. de Schofield, M., Burnyeat, M. et Barnes, J., Oxford, Clarendon Press, 1980Google Scholar. Á partir de 1980 fut organisé le Symposium Hellenisticum qui tient des rencontres triennales et dont les publications sont signalées dans la bibliographie en page 587.
41 Brunschwig est l'éditeur et le traducteur des Topiques (Livres I-IV) d'Aristote, Paris, Les Belles Lettres, 1967.Google Scholar
42 Voir, par exemple, Cellupica, V., «La logica stoica in alcune recenti interpretazioni», Elenchos, vol. 1 (1980), p. 123–150Google Scholar et les textes de logique publiés par Hülser, K., Die Fragmente zur Dialektik der Stoiker, Stuttgart, Frommann-Holzboog, 4 vol., 1987–1988Google Scholar, qui remplacent maintenant pour cette partie l'ouvrage classique de von Arnim, H. (Stoicorum veterum fragmenta, Stuttgart, Teubner, 4 vol., 1903–1924).Google Scholar
43 Proclus, Théologie platonicienne, texte établi et traduit par Saffrey, H. D. et Westerink, L. G., 6 vol., Paris, Les Belles Lettres, 1968–1977Google Scholar. Le sixième et dernier volume est sous presse. L'introduction du volume 1 est absolument à lire pour l'origine et l'histoire de l'École d'Athènes comme le souligne Brisson dans sa bibliographie.
44 Brisson et Canto-Sperber suivent ici la position de Aubenque, P., Le probleme de l'être chez Aristote [1962], Paris, PUF, 1977, p. 23–24Google Scholar. Aubenque parle de »la version romanesque que nous ont transmise Strabon et Plutarque».
45 On trouvera la littérature sur ce problème complexe dans Lynch, J. P., Aristotle's School: A Study of a Greek Educational Institution, Berkeley-Los Angeles-Londres, University of California Press, 1972, p. 147, n. 20Google Scholar. Pour un survol de tout le processus de transmission à l'Occident des manuscrits d'Aristote, voir Düring, I., «Von Aristoteles bis Leibnitz», Antike und Abenland, vol. 4 (1954), p. 118–154Google Scholar, repris dans Moraux, P., dir., Aristoteles in den neueren Forschung, Darmstadt, Wissenschafliche Buchgesellschaft, 1968, p. 250–313.Google Scholar
46 Guthrie, W. K. C., A History of Greek Philosophy, vol. 6: Aristotle: An Encounter, Cambridge, Cambridge University Press, 1981, p. 59–65Google Scholar qui donne un bon résumé de ce débat avec référence aux principales études.
47 J. P. Lynch, Aristotle's School, p. 146–154.
48 É. Bréhier, Histoire de laphilosophie, supplément II: La philosophie byzantine, par B. Tatakis, p. 2, n. 2. Cet ouvrage donne un aperçu complet de l'histoire de la philosophie byzantine.
49 Pour obtenir une vue générale de ce débat autour de la notion de philosophie chrétienne, voir Gilson, É., L'esprit de la philosophie médiévale (Gifford Lectures à l'Université d'Aberdeen, 1931–1932), 2e éd., Paris, Vrin, 1948, p. 1–38Google Scholar et la précieuse bibliographie commentée à la fin de l'ouvrage, p. 413–440, sur la notion de philosophie chrétienne d'Augustin à nos jours. On y trouvera toutes les pièces du dossier sur le débat des années 1930 autour de cette notion.
50 Bréhier, É., «Y a-t-il une philosophie chrétienne?», Revue de métaphysique et de morale, vol. 38 (1931), p. 133–162.Google Scholar