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Réflexions sur la Fonction Méta

Published online by Cambridge University Press:  05 May 2010

Stanislas Breton
Affiliation:
Paris

Extract

Les réflexions que je propose sous ce titre se rattachent, d'une manière plus ou moins lointaine, à ce qu'on appelait jadis « la doctrine de l'analogie ». Comme on sait, analogie, en grec, fut surtout employé par les mathématiciens. Cette origine mathématique, quelles que fussent les transformations que philosophes, théologiens et logiciens lui ont fait subir, n'acessé de hanter, comme une obsession, les conceptions qu'on en a proposées au cours des siècles.

Type
Articles
Copyright
Copyright © Canadian Philosophical Association 1982

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References

1 Dans une étude de prochaine publication intitulée: Réflexions sur l'usage philosophique de quelques particules.

2 Je me contente ici de ces indications sommaires, qu'on trouvera développées dans mon ouvrage, en préparation, sous le titre « Poétique du sensible ». Elles ne figurentici qu'au titre de complémentaires de ce que j'aurais à dire sur la fonction Méta.

3 Je me permets de renvoyer, à ce propos, à mon article «La querelle des appellations», dans le volume collectif Heidegger et Dieu (Paris: Grasset, 1980), p. 248268.Google Scholar

4 Sur ce point que je ne puis développer, cf. étude, mon «Faut-il parler des Anges aujourd'hui?», Revue des Sciences théologiques et philosophiques 64 (1980), 225229.Google Scholar

5 Je prends ici l'expression «intervalle d'univers», en un sens qui n'est pas celui, on s'en doute, de la relativité einsteinienne. Elle a tout au moins l'avantage de résumer, en une formule brève, une conception hiérarchique du monde que chacun est libre d'accepter ou de refuser.

6 Ne pouvant m'étendre, je fais confiance au lecteur que j'aurais éventuellement induit en tentation. II pourra vérifier—ou infirmer—in vivo si je puis dire, le bien-fondé de mon invitation. Il observera peut-être que les mots, dans ce texte, sont comme saisis d'un tremblement qui les met en état d'instabilité ou de métastase. De plus, pour dire l'époux, et pour dire l'épouse, il semble que le langage doive épouser la course éperdue, en surplomb de la Mer morte, des amoureux d'Engaddi. C'est pourquoi chaque vocable-invocation, renvoie, dans une Métaphore soutenue qui est un mouvement de métaphorisation, á un «intervalle d'univers». Chaque degré d'être y appelle pour ainsi dire le suivant. L'inerte des pierres précieuses, pour schématiser la bien-aimée, se transgresse vers les essences odorantes du végétal dont la légèreté volatile se poursuit dans l'élégante mobilité de la gazelle et du faon. L'ordre humain intervient à son niveau sous la forme du roi, du gardien, de la mère. Et finalement, au sommet de cet intervalle, l'ombre de Yahveh plane pour le bénir sur cet univers en féte dont le délire régié exprime merveilleusement, dans le tremblement qui en secoue toutes les parties, le pouvoir de verticalisation et la puissance corrélative de métamorphose sur chacune des lignes transversales qui s'originent aux points respectifs de l'axe de hiérarchic.

7 Je tiens à remercier les parents d'Eliane Poulain et les parents de Souren Arto de m'avoir permis l'utilisation, à des fins spéculatives, des dires et gestes de leurs enfants.

8 Eliane elle-même m'a donné la référence précise Astrapi, ler février 1981, no 55, p. 15.