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Le retour à l'expérience perceptive et le sens du primat de la perception

Published online by Cambridge University Press:  05 May 2010

Théodore Geraets
Affiliation:
Université d'Ottawa

Extract

L'effort principal de Merleau-Ponty, au début de son cheminement philosophique, consiste à amener l'expérience perceptive à l'expression de son propre sens.

Pourquoi fallait-il commencer par le retour à l'expérience perceptive? Pour deux raisons qui finalement n'en font qu'une, mais dont la première fut plus explicitement reconnue par Merleau-Ponty au moment où il décida de consacrer ses thèses au problème de la perception. Il lui était évident, dès les années 1933–1934, que la perception est une forme d'expérience particulièrement mutilée et faussée par les philosophies d'inspiration criticiste qui l'interprétaient «comme une opération intellectuelle par laquelle des données inextensives (les «sensations») sont mises en relation et expliquées de telle sorte qu'elles finissent par constituer un univers objectif». Il est clair déjà que cette interprétation intellectualiste se base, par un côté, sur la conception empiriste des «sensations», et que la critique de l'intellectualisme devra être tout à la fois une critique de l'empirisme.

Type
Articles
Copyright
Copyright © Canadian Philosophical Association 1976

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References

1 «Projet de travail sur la nature de la perception», cité dans T. Geraets, Vers une nouvelle philosophie transcendantale. La genèse de la philosophie de Maurice Merleau-Ponty jusqu'à la Phenoménologie de la perception, La Haye, 1971. p. 9.

2 Cf. Vers une nouvelle philosophie transcendantale, pp. 10, 18–20.

3 «Éetre et avoir» dans La vie intellectuelle, 1936, p. 101, cité dans Vers une nouvelle philosophie transcendantale, p. 20.

4 Phénoménologie de la perception (PP), p. 51, cf. Vers une nouvelle philosophie transcendantale. p. 153.

5 «Christianisme et ressentiment», dans La vie intellectuelle. 1935, pp. 288. 292.

6 La structure du comportement (SC), pp. 122, 225, 240; PP. 145–146. 172.

7 Les sciences de l'homme et la phénoménologie. Centre de documentation universaire, pp. 11. 52.

8 O.c, pp. 112, 113; Sens et non-sens, pp. 236–237.

9 Les sciences de l'homme, pp. 11, 109–110; cf. Humanisme et Terreur, pp. 204–206.

10 «Le primat de la perception et ses conséquences philosophiques» (PPCP), dans le Bulletin de la Société française de philosophie, 1947, p. 133.

11 L.c.

12 «Un inédit», dans la Revue de métaphysique et de morale, 1962. p. 402. Cf. le titre de la dernière partie de la Phénoménologie de la perception: «L'êtreoour-soi et l'étre-au-monde».

13 PPCP 150.

14 PPCP 133, v.s.

15 PPCP 142, cf. 150.

16 PPCP 120.

17 PPCP 133.

18 PP x, 253–254, cf. 338; Husserl, Cahiers de Royaumont, Paris, 1959, p. 157Google Scholar; Le visible et Vinvisible (VI), p. 171. Le texte de Husserl se trouve dans les Méditations cartésiennes, Paris, 1931 (rééd. 1953). p. 33Google Scholar.

19 PPCP 138.

20 Cf. PP 454.

21 Tilliette, X., Merleau-Ponty ou la mesure de l'homme, Paris, 1970, p. 51.Google Scholar Il faut reconnaître que le caractére trés absolu de cette affirmation est, par la suite, atténué: «D'autre part, le corps en tant qu'agent de la perception ne se substitue pas à la pensée thétique, il lui fournit une aire d'enracinement imprescriptible, un ancrage inaliénable; et par là il est vrai qu'il n'y a pas de conscience thétique intouchable, la pensée ne rompt jamais ses adhérences au monde. Mais cela n'implique pas que la pensée pensante sombre tout entiére dans le «corps connaissant» (PP 467).» Mais à la fin de la premiére partie, Tilliette revient à une position semblable à celle qui est exprimée dans le texte cité plus haut: «Mais Merleau-Ponty manque l'avénement de la science et du comportement scientifique précisément parce qu'il le réduit à l'intuition perceptive.» (o.c. p. 84) Dans toute son étude, Tilliette ne cite pas une seule fois la conférence sur «Le primat de la perception et ses conséquences philosophiques».

22 Éloge de la philosophie (EP), pp. 25–26.

23 EP 55.

24 PP viii. Cf. Vers une nouvelle philosophie transcendantale, pp. 169–170.

25 PP 75–76. Cf. Vers une nouvelle philosophie transcendantale, pp. 167–168.

26 PPCP 120, cf. 151.

27 Signes (S), pp. 231–232.

28 Tilliette, . o.c. p. 51, v.sGoogle Scholar.

29 PP 55, cité par Tilliette, l.e.

30 pp 24. Merleau-Ponty parle aussi de «perceptions analytique» (PP 339 dans un autre sens, en rapport avec la descente vers le sol inébranlable de la nature.

31 PP 395.

32 PP 53.

33 Cf. PP 463.

34 pp v.

35 PP 415.

36 Cf. PP 395.

37 PPv

38 PP 371–372.

39 PP 395.

40 Vers une nuuvelle philosophie transcendanlale, p. 152.

41 PP 50, cf. SC 177, 228, 230, 236, 240.

42 PPCP 143.

43 PPCP 133.

44 Cf. PP 50–51, 68, 69 et Vers une nouvelle philosophie transcendantale, pp. 152–153.

45 PP 297.

46 PP 65. L'opposition exprimée ici a quelque chose d'artificiel (v.i.).

47 L.c.

48 PP 50.

49 PPCP 150, cf. S 84.

50 L.c, cf. 133, cité p. 2.

51 Cf. PP65, cité plus haut.

52 PPCP 150.

53 L.c.

54 S 22.

55 S 232.

56 V.i. et n. 71.

57 VI 207–212.

58 VI 207.

59 VI 208.

60 VI 208–209.

61 VI 209.

62 L.c.

63 VI 209–210.

64 Cf. VI 210.

65 L.c.

66 PP 530, cf. 418–419, et Vers une nouvelle philosophie transccndantule, pp. 160 ss.

67 VI 210.

68 L.c.

69 Cf. VI 209.

70 VI 210.

71 Cf. «Einströmen» chez Husserl. Vers une nouvelle philosophie transcendanlale, p. 168, n. 244.