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Langage et Mythe ou temps À Trois Dimensions Chez Heidegger
Published online by Cambridge University Press: 01 March 1971
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Marcel Proust dit dans son grand roman — À la recherche du temps perdu — que si le mystère est trop impérieux il faut se taire. Ce serait tout de même une erreur de prétendre que le silence est synonyme de l'inactivité et du repos; au contraire, on ne se tait que pour mieux vivre, vivre plus intensément le mystère. Mais pour savoir ce que c'est que le mystère, il faut rompre le silence. Pour ce faire, il faut regarder en arrière — tout comme l'aventurier de la Nausée. Ainsi nous constatons que quelque chose nous a forcés de nous taire — et c'était justement le mystère. Nous ne partons pas pour une aventure, mais nous en revenons. Alors, c'est seulement quand la parole cède la place à ce qui s'exprime en allemand par le mot Erlebnis (expérience vécue, éprouvée) que cet Erlebnis acquiert le caractère du mystère.
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- Dialogue: Canadian Philosophical Review / Revue canadienne de philosophie , Volume 10 , Issue 1 , March 1971 , pp. 47 - 59
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- Copyright © Canadian Philosophical Association 1971
References
1 Sartre, Jean-Paul, La Nausée, p. 56. ssGoogle Scholar.
2 Vom Wesen der Wahrheit, tr. par Corbin, H. et publié dans Qu'est-ce que la Métaphysique, Gallimard, Coll. «Les Essais VII», p. 48.Google Scholar
3 loc. cit., p. 55.
4 Ibid.
5 Ibid.
6 William J. Richardson, s.j.,Heidegger — Through Phenomenology to Thought, coll. Phaenomenologica, pp. IX-XXIII. La lettre de H. date du début d'avril 1962.
7 L'être et le temps, tr. R. Boehm et A. de Waelhens, p. 1. (Pagination du texte allemand).
8 Sein und Zeit, p. 365.
9 Einführung in die Metaphysik, p. 64, cité par V. Vycinas in Earth and Gods, M. Nijhoff, La Haye, 1961, p. 65.
10 Vom Wesen der Wahrheit, tr. par H. Corbin, op. cit., p. 66.
11 Ibid., p. 65.
12 Ibid., p. 82.
13 Ibid., p. 82.
14 Ibid., p. 88. Cf. Lettre sur l'humanisme, Aubier, Paris, 1964, p. 130: Der Mensch ist und ist Mensch, insofern er der Ek-sistierende ist. Er steht in die Offenheit des Seins hinaus… (L'homme est, et il est homme, pour autant qu'il est ek-sistant. II se tient en extase en direction de l'ouverture de l'Être… Trad. R. Munier.)
15 Ibid., p. 90; cf. S. u. Z., p. 368: Das Dasein nimmt im wortlichen Verstande-Raum ein.
16 Ibid., p. 103.
17 Kritik der reinen Vemunft, A 124, cité par W. J. Richardson, op. cit., p. 127.
18 Ibid., A 138.
19 Sein und Zeit, p. 160: Das existential-ontologische Fundament der Sprache ist die Rede. p. 161: Die befindliche Verständlichkeit des In-der-Welt-seins spricht sich als Rede aus. Das Bedeutungsganze der Verständlichkeit kommt zu Wort. Den Bedeutungen wachsen Worte zu.
20 cf. loc. cit., p. 161: Das Beredete der Rede ist immer in bestimmter Hinsicht und in gewissen Grenzen « angeredet». In jeder Rede liegt ein Geredetes als solches, das im jeweiligen Wiinschen, Fragen, Sich-aussprechen über… Gesagte als solches. In diesem teilt sich die Rede mit.
21 Ibid., p. 161: Die Rede ist mit Befindlichkeit und Verstehen existential gleichursprünglich.
22 Sein und Zeit, ch. 35, p. 168, trad. R. Boehm et A. de Waelhens.
23 Ibid., p. 165: Der Mensch zeigt sich als Seiendes, das redet.
24 Holzwege, p. 286: Weil die Sprache das Haus des Seins ist, deshalb gelangen wir so zu Seiendem, dass wir standig durch dieses Haus gehen. Wenn wir zum Brunnen, wenn wir durch den Wald gehen, gehen wir schon immer durch das Wort « Brunnen », durch das Wort « Wald » hindurch, auch wenn wir diese Worte nicht aussprechen und nicht an Sprachliches denken. cf. V. Vycinas, op. cit., p. 275.
25 Hölderlin et l'essence de la poésie, trad. H. Corbin,op. cit., p. 242 ; cf. V. Vycinas, op. cit., p. 272.
26 Holzwege, p. 61: Die Sprache ist nicht deshalb Dichtung, weil sie die Urpoesie ist, sondern die Poesie ereignet sich in der Sprache, weil diese das urspriingliche Wesen der Dichtung verwahrt.
27 Holzwege, p. 60: Wo keine Sprache west, wie in Stein, Sein von Pflanze und Tier, da ist auch keine Offenheit des Seienden und demzufolge auch keine solche des Nichtseienden und des Leeren. Indem die Sprache erstmals das Seiende nennt, bringt solches Nennen das Seiende erst zum Wort und zum Erscheinen.
28 L'être et le temps, p. 105–106:« On dit: Il n'y a jusque-là qu'une promenade, ou nous en sommes à un jet de pierre, à un pas… À quoi il faut ajouter que les chemins praticables qui nous peuvent mener vers un étant éloigné ont chaque jour une longueur différente. »
29 S. u. Z. p. 113.
30 Ibid., p. 166.