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La place réservée à la pragmatique dans « Le procès de la métaphore » de Guy Bouchard1
Published online by Cambridge University Press: 13 April 2010
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Le dernier livre du Professeur Guy Bouchard est remarquable à bien des égards. C'est d'abord un livre qui arrive à un bon moment, il me semble, pour faire le point sur la fameuse controverse opposant Ricoeur et Derrida. Cette controverse, relative à la possibilité de définir la métaphore et surtout à son rôle dans le discours philosophique, sert de fil conducteur à l'ouvrage. Cette polémique a pris beaucoup d'ampleur au cours des dernières années, en raison du très large auditoire dont jouissent depuis longtemps ces deux philosophes français. Et ce n'est pas un mince mérite que de s'attaquer, comme l'a fait G. Bouchard, à des questions qui intéressent aujourd'hui un nombre impressionnant de philosophes, linguistes, rhétoriciens, poéticiens, psychologues, pédagogues, etc. Ceux et celles qui connaissent déjà « La mythologie blanche » (Derrida), La métaphore vive (Ricoeur) et « Le retrait de la métaphore » (Derrida) apprécieront, j'en suis sûr, le très important travail de « correction » qu'a fait Bouchard des conceptions présentées par Ricoeur et Derrida, et particulièrement des « lectures » que fait Ricoeur d'un grand nombre d'auteurs dans La métaphore vive. Je trouve un peu malheureux que ce travail de correction se retrouve surtout sous forme de notes placées à la fin du volume (il y a soixantehuit pages de notes dans cet ouvrage), ce qui ne contribue pas tellement à le mettre en valeur. Ces corrections me semblent souvent fort éclairantes et permettent de nuancer beaucoup les thèses philosophiques de Ricoeur et Derrida.
- Type
- Critical Notices/Etudes Critiques
- Information
- Dialogue: Canadian Philosophical Review / Revue canadienne de philosophie , Volume 24 , Issue 4 , Winter 1985 , pp. 655 - 670
- Copyright
- Copyright © Canadian Philosophical Association 1985