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Article contents
Horwich, Wittgenstein et la théorie de la signification en tant qu'«usage»
Published online by Cambridge University Press: 13 April 2010
Abstract
Paul Horwich writes in his recent book, Meaning (p. 3): “the picture of meaning to be developed here is inspired by Wittgenstein's idea that the meaning of a word is constituted from its use—from the regularities governing our deployment of the sentences in which it appears.” Horwich makes no claim to a faithful exegesis of Wittgenstein's Philosophical Investigations but I argue in the present article that the conception of meaning he develops in his book is actually quite close to that of the author of the Investigations. I do this by comparing the views of the two philosophers. I also examine the question of holism, which, as it seems, is inseparable from the notion that use is constitutive of meaning.
- Type
- Articles
- Information
- Dialogue: Canadian Philosophical Review / Revue canadienne de philosophie , Volume 41 , Issue 3 , Summer 2002 , pp. 439 - 460
- Copyright
- Copyright © Canadian Philosophical Association 2002
References
Notes
1 Cf. par exemple Goldfarb, W., «I Want You to Bring Me a Slab: Remarks on the Opening Sections of the Philosophical Investigations», Synthese, vol. 56 (1983), p. 265–282CrossRefGoogle Scholar. Goldfarb écrit: «[…] je ne lis pas [la] célèbre “définition” de la signification en tant qu'usage […] comme une définition ou explication [du concept de signification] ou comme proposant une “théorie de la signification basée sur le concept d'usage”». Pour Wittgenstein, «invoquer [le concept d'usage] dit peu de choses [carries little information] et [par conséquent] la remarque du paragraphe 43 des Recherches revient essentiellement [selon lui] à nier la possibilité et la pertinence [de théories] de la signification» (p. 279). Si je comprends bien Goldfarb, c'est comme si Wittgenstein disait: «la signification des mots est leur usage, mais dire quelque chose de semblable ne nous apprend à toutes fins utiles rien sur ce qu'est la signification étant donné la vacuité du concept d'usage».
2 Paul Horwich, Meaning, Oxford, Clarendon Press, 1998.
3 Toutes les références sont insérées dans le texte. Les références à l'ouvrage de Horwich donnent le numéro de page. Pour les écrits de Wittgenstein, j 'utiliserai les abréviations suivantes: PU pour Philosophische Untersuchungen, éd. due aux soins de G. E. M. Anscombe et de R. Rhees, Francfort, Suhrkamp, 1969 (la référence donne le numéro de paragraphe); BB pour The Blue and the Brown Books, Oxford, Blackwell, 2e éd., 1969 (abréviation suivie du numéro de page); ÜG pour Über Gewissheit (On Certainty), éd. due aux soins de G. E. M. Anscombe et de R. Rhees, New York, Harper and Row, 1969 (abréviation suivie du numéro de paragraphe). La traduction des différentes citations est de moi.
4 Un probleme similaire, comme j'aurai l'occasion de le noter plus loin, se pose dans la version wittgensteinienne de la théorie.
5 Un autre exemple de ce type de régularité serait celui de la règie (c) modifiée: il y aurait régularité entre l'acceptation par un locuteur, pendant une conversation, de la phrase «la proposition quep est vraie» et, plus tard au cours de la même conversation, de l'acceptation de p (et, à l'inverse, régularité entre l'acceptation dep et plus tard l'acceptation de «la proposition quep est vraie»).
6 Je ne présente pas dans ce qui suit une exégèse du slogan de Wittgenstein «La signification est l'usage dans le langage». Cf. mon article, «Interprétation, signification et “usage” chez Wittgenstein», Dialogue, vol. 35, no4 (1996), p. 735–752CrossRefGoogle Scholar, pour une exposition plus détaillée.
7 Føllesdal, D., «Indeterminacy and Mental States», Perspectives on Quine, sous la dir. de R. B. Barrett et R. F. Gibson, Cambridge, MA, Blackwell, 1990, p. 103Google Scholar. Cf. sur ce point D. Sauvé, «Interprétation, signification et “usage” chez Wittgenstein».
8 Horwich ne développe pas ses idées sur l'intérdependance de la signification; ce qui suit représente une interprétation — plausible, il me semble — de ses vues.
9 Certains accepteraient cette conséquence; ils soutiendraient que les mots présentent effectivement dans les langues naturelles (par opposition à des jeux de langage simples) une multiplicité de significations (c'est peut-être la position de Wittgenstein lui-même qui dénonce souvent la tendance des philosophes à ignorer les différences d'usage — ou de «grammaire» — entre les mots par-delà leurs similitudes superficielles). Il y aurait seulement des ressemblances (des «ressemblances de famille», dirait Wittgenstein) entre les usages extrêmement variés des expressions de la langue. D'autres estimeraient que la conséquence est inacceptable et soutiendraient que, à la différence d'un mot ambigu, «dalle» conserve en français la même signification quel que soit le contexte d'énonciation.
10 On pourrait tenter de résoudre le probléme en suggérant de tenir compte dans la description des régularités externes de la façon dont les locuteurs conçoivent la planète Vénus; mais les régularités sont supposées Her, d'un côte, l'occurrence des expressions et, de l'autre, la présence de Vénus —non leur conception de la planète.
11 Sur la critique wittgensteinienne du mentalisme (selon lequel la signification et la compréhension linguistique sont plutôt des phénomènes «privés»), cf. mon article, «Wittgenstein et les conditions d'une communauté linguistique», Philosophiques, vol. 28, no2 (2001), p. 411–432.CrossRefGoogle Scholar
12 Une conception de la signification qui, je pense, satisfait cette description est celle de Føllesdal, D.. Cf. «Indeterminacy and Mental States», dans Perspectives on Quine, sous la dir. de R. B. Barrett et R. F. Gibson, Cambridge, MA, Blackwell, 1990, p. 103Google Scholar, et également «In What Sense Is Language Public?», dans On Quine. New Essays, sous la dir. de P. Leonardi et M. Santambrogio, Cambridge, Cambridge University Press, 1995, p. 54.Google Scholar