¹ Nous ne ferons que mentionner ici ces cas où la pauvreté n'est le résultat ni d'un refus ni d'une négligence, mais est choisie librement en vue de la perfection spirituelle. De même qu'au point de vue moral, l'élimination de la pauvreté, au niveau social, est impératif, de la même manière il faut respecter ce libre choix de la pauvreté, à une réserve près cependant, c'est-à-dire que ce choix ne mette pas en danger la société. La société qui ne laisserait aucune place au libre choix de la pauvreté serait une société tyrannique. Certains hommes exceptionnels — les génies moraux — transforment la pauvreté en un moyen d'ascension vers des valeurs suprêmes et les rendent ainsi accessibles à l'humanité. C'est le cas d'un Bouddha, d'un Jésus, d'un François d'Assise. J'espère que nous aurons toujours de ces pauvres parmi nous.