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Article contents
L'homme et la factrice: sur la logique du genre en français*
Published online by Cambridge University Press: 13 April 2010
Abstract
I present several arguments which provide what I consider to be a definitive argument against certain forms of masculine language in their so-called sexually neutral usage. In the first part, I concentrate on the use of the word “homme,” and I defend the idea that it embodies a perverse contingent a priori. In the second part, I examine how this pernicious a priori—this masculine language virus—infects the pronominal system of French. I conclude with an undoubtedly surprising linguistic and feminist criticism of a recent decision by the Office de la langue française du Québec to feminize job titles, arguing instead that the problem lies elsewhere and hence so does an efficient solution.
- Type
- Articles
- Information
- Dialogue: Canadian Philosophical Review / Revue canadienne de philosophie , Volume 41 , Issue 3 , Summer 2002 , pp. 481 - 516
- Copyright
- Copyright © Canadian Philosophical Association 2002
References
Notes
1 Dummett, Michael, Frege, Londres, Duckworth, 1973, p. 121.Google Scholar
2 Dummett, Michael, Grammar and Style, Londres, Duckworth, 1993.Google Scholar
3 Ibid., p. 106–110.
4 Il s'ensuit de l'analyse que je présente ici qu'il est non seulement plus observationnellement adéquat, mais même plus désirable d'un point de vue féminister de maintenir une lecture semantiquement (c.-à-d. sexuellement) neutre du syntagme syntaxiquement masculin «cher lecteur». Voir explications plus bas, section 2.
5 Un évaluateur anonyme pour cette revue pretend que «tout le monde comprend que l'humanitéê entière, femmes incluses, est visée dans chacune de ces phrases… et qu'il est clair que la position controversée de Protagoras est que l'humanité dans son ensemble décide arbitrairement de ce que sont “les choses” ». Il est sûrement faux que tout le monde comprend la phrase «l'home est la mesure de toutes choses» comme venant de Protagoras, et encore plus que tout le monde comprend ce que Protagoras avait en tête en l'émettant. L'essentiel c'est qu'un locuteur peut aisément prononcer ces mots dans une intention exclusive. Quelle est l'intention à attribuer dans une phrase telle que: «Pour le Taliban, l'homme est la mesure de toutes choses»?
6 La signification predominate aujourd'hui du mot anglais «gay» est homosexuel.
7 Dawkins, Richard, The Extended Phenotype, Oxford, Oxford University Press, 1982, p. viiGoogle Scholar: «I wish I had the courage to instruct the computer to feminize personal pronouns at random throughout the text. This is not only because I admire the current awareness of the masculine bias in our language. Whenever I write I have a particular imaginary reader in mind […] and at least half my imaginary readers are, like at least half my friends, female. Unfortunately it is still true in English that the unexpectedness of a feminine pronoun, where a neutral meaning is intended, seriously distracts the attention of most readers, of either sex. […] With regret, therefore, I have followed the standard convention in this book».
8 J'emploie l'astérisque «*» (ou parfois «?») devant des phrases pour signaler qu'elles sont malformées ou déviantes, sans égard pour le diagnostique particulier qui s'applique (c.-à-d. quant à la source syntaxique, sémantique ou pragmatique de l'anomalie). Les phrases précédées d'aucun élément typographique sont entendues comme bien formées d'après les critères grammaticaux intuitifs aussi bien que conventionnels.
9 Agnès Callamard, «Le sexisme à fleur de mots», dans Le Monde diplomatique, 28 mars 1998, p. 28.
10 Au moment même où j'écris, le gouvernement Jospin vient de promettre la féminisation des titres.
11 Voir M. Biron et G. Delage, Au féminin: Guide de féminisation des titres de fonction et des textes (Direction des services linguistiques du Québec), Québec, Publications du Québec (Guide de l'Office de la langue française du Québec), 1991.
12 Notons qu'aucune solution n'empêchera une interprétation sexiste par quiconque insiste pour y voir une différentiation sexuelle. Il s'agit, entre gens de bonne foi, de répartir la neutralité sexuelle également entre les pronoms masculins et féminins dans le but d'enraciner une ambiguï'te systématique quant au sexe du référent, seule condition permettant d'évacuer l'a priori sexiste.