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L’hommage de Stephen Jay Gould à l’évolutionnisme de Nietzsche
Published online by Cambridge University Press: 30 September 2015
Abstract
In 2002, American paleontologist Stephen Jay Gould paid a surprising tribute to Nietzsche’s evolutionism. I explain this critical affinity, which Daniel Dennett had already pointed out in 1995, focusing on three aspects. First, I show how it allows Gould to dispense with the dualistic separation between natural sciences and humanities and social sciences, in which Dennett tries to confine him. Second, I explain how it allows for promising and unsuspected ways to re-examine Nietzsche’s Will to Power hypothesis. Finally, I argue that it provides solid grounds for Nietzsche’s criticism of Darwinism.
En 2002, le paléontologue américain Stephen Jay Gould a rendu un surprenant hommage à l’évolutionnisme de Nietzsche. J’explique ici leur proximité critique, déjà annoncée par Daniel Dennett en 1995, de trois façons différentes. Je montre d’abord qu’elle permet à Gould de se départir du partage dualiste entre sciences de la nature et sciences humaines et sociales, dans lequel Dennett essaie de l’enfermer. Je montre ensuite qu’elle ouvre, loin de toute tentation d’instaurer de nouveaux «crochets célestes», des voies fécondes et inattendues pour repenser l’hypothèse de la volonté de puissance. Je soutiens enfin qu’elle apporte des gages solides à l’ensemble de la critique nietzschéenne du darwinisme.
- Type
- Articles
- Information
- Dialogue: Canadian Philosophical Review / Revue canadienne de philosophie , Volume 54 , Issue 3 , September 2015 , pp. 409 - 453
- Copyright
- Copyright © Canadian Philosophical Association 2015
References
Références bibliographiques
- 1
- Cited by