This paper focuses on the process of language acquisition in childhood. Departing from accounts—such as that of Jean Piaget, which considers cognitive development as the main condition of language acquisition—Taylor shows how deeply our linguistic capacity is rooted in a prior socio-affective realm of social spaces or communion. Beyond Taylor, the question arises as to whether one can identify different normative consequences for pedagogical practices, as well as for the status of childhood in social theory. The implications of Taylor’s language theory for the relation between human and world will be suggested by connecting the intrinsic dimensions of linguistic communication to the theory of resonance.

Ce commentaire traite du processus d’acquisition du langage pendant l’enfance. À la différence de Jean Piaget, qui considère le développement cognitif comme la principale condition permettant l’acquisition du langage, Taylor montre combien notre capacité linguistique est ancrée dans un espace socio-affectif, ou une communion, qui lui est antérieur. Au-delà de Taylor, cette différence soulève la question de ses conséquences normatives sur les pratiques pédagogiques ainsi que sur le statut de l’enfance dans la théorie sociale. En reliant les dimensions intrinsèques de la communication langagière à la théorie de la résonance, je proposerai certaines implications de la théorie du langage de Taylor pour la relation de l’être humain au monde.