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La Philosophie médicale de Sydenham
Published online by Cambridge University Press: 01 June 1970
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Dans l'épître au lecteur qui ouvre l'Essay concerning Human Understanding de 1690, Locke développe l'idée qu'à son époque, de grands esprits font progresser la science et laisseront à la postérité des monuments durables de leur savoir; parmi ces bâtisseurs de la science, il nomme Boyle, Sydenham, Huyghens et Newton. C'est en fonction de leur ceuvre qu'il définit l'objectif de sa propre analyse philosophique: « it is ambition enough to be employed as an under-labourer in clearing the ground a little, and removing some of the rubbish that lies in the way to knowledge.» L'historien de la philosophie connaît assez l'importance de l'expérimentalisme boylien, des physiques mathématiques de Huyghens et de Newton.
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- Dialogue: Canadian Philosophical Review / Revue canadienne de philosophie , Volume 9 , Issue 1 , June 1970 , pp. 54 - 68
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- Copyright © Canadian Philosophical Association 1970
References
1 Locke, An Essay concerning Human Understanding, The Epistle to the Reader, édition A. C. Fraser, Tome I, p. 14.
2 Pour la biographie de Sydenham, il convient de consulter: Picard (L. M.), Thomas Sydenham, sa vie et ses ceuvres, Paris, 1889; et: Payne (J. F.), Thomas Sydenham, London, 1900; pour les ceuvres de Sydenham, se référer à: Opera omnia, edidit Guilielmus A. Greenhill, Londini, impensis Societatis Sydenhamianae, 1844; The Works of Thomas Sydenham translated from the Latin edition … with a life of the author by R. G. Latham, London, The Sydenham Society, 1848–1850, 2 vol. (Nous emploierons l’abréviation W. pour désigner cette édition). A signaler également les Anecdota sydenhamiana, Oxford, J. H. Parker, 1847.
3 Cf. le célèbre tableau des sectes médicates au XVIIe siècle, dressé par Albrecht von Haller, Bibliotheca medicinae praticae, Bernae, E. Haller, 4 vol. 1776–1788, Tome III, p. 188.
4 Cet ouvrage est la refonte complète d’un ouvrage antérieur, la Methodus curandi febres propriis observationibus superstructa, 1re édition, 1666; 2e édition, 1668 (dans cette seconde édition, le texte était précédé d’un poème latin de Locke à la gloire de Sydenham).
5 M.O. (Trad, anglaise des Observationes medicae), Préface, art. 4, W. Tome I, p. 12. Ce probleme est également tout particulièrement traité par un médecin contemporain de Sydenham, Bayle (François), Discours sur l’expédience et la raison… Paris, T. Moette, 1675.
6 M.O.Pref.art.5, W. Tome I, p. 12.
7 M.O.Pref.art.12 et 14, W. Tome I, p. 15–16. Cf. aussi, Epistle to Dr. Paman (10 mars 1679), art.2, W. Tome II, p. 31.
8 Locke, Essay …, Introduction, édition Fraser, Tome I, p. 27.
9 M.O.Pref.art. 1, W. Tome I, p. 11.
10 Ibid, et aussi: M.O. Pref. art. 11, W. Tome I, p. 14–15; et M.O. Part V, chap. V, art. 13, W. Tome I, p. 231.
11 Of Profaience and Advancement of learning, II, chap. VII, art. 4: “For natural history describeth the variety of things; physique the causes, but variable and respective causes; and metaphysique the fixed and constant causes.” Sur la méthode historique elle-même, se référer au texte latin, De dignitate et augmentis scientiarum, II, chap. I, art. 2–5. Ainsi art. 2: “Historia proprie individuorum est, quae circumscribuntur loco et tempore. Etsi enim historia naturalis circa species versari videatur, tamen hoc fit ob promiscuam rerum naturalium in plurimis sub una specie, similitudinem, ut si unam noris, omnes noris.”
12 M.O.Pref.art.7, W. Tome I, p. 13.
13 Ibid. Cf. aussi Epistle to Dr. Brady, art. 5, W. Tome II, p. 7. À remarquer que les classifications botaniques sont déjà extrêmement poussées dès le XVIe siècle. Leibniz, dans les Noxweaux Essais sur l’entendement hutnain, III, chap. III, art. 5, signale le cas du botaniste suisse Jean Bauhin, qui, en 1595, avait publié un traité De Plantis absinthii nomen habentibus, dans lequel il décrit les variétés spécifiques de la seule absinthe.
14 M.O. Pref. art. 7, W. Tome I, p. 13.
15 Yost, “Sydenham’s Philosophy of Science”, Osiris, IX, 1950, p. 84–105.
16 M.O. Pref. art. 9, W. Tome I, p. 14.
17 Sur le phénoménisme de Sydenham, M.O. Pref. art. 12, W. Tome I, p. 15. “What short way—what way at all—is there towards either the detection of the morbific cause that we must fight against, or towards the indications of treatment which we must discover, except the sure and distinct perception of peculiar symptoms?”
18 M.O. Pref. art. 10, W. Tome I, p. 14.
19 M.O. Pref. art. 11, W. Tome I, p. 14–15.
20 M.O. Pref. art. 14, W. Tome I, p. 16.
21 M.O. Pref. art. 12, W. Tome I, p. 15. Cf. le passage très important sur l’idée de Nature, M.O. Part II, chap. II, art. 48, Tome I, p. 119–120.
22 M.O. Pref. art. 12, W. Tome I, p. 15
23 Cf. le Traité de L’Ancienne Medecine, Œuvres complètes d’Hippocrate, éd. E. Littré, Paris, J. B. Baillière, 1839–1861, Tome I, p. 570–637.
24 Cf. le célèbre passage d u Traité de l’Ancienne Médecine, art. 20, éd. Littré, Tome I, p. 620–624 où Hippocrate critique la science des sophistes sur la nature humaine, à laquelle il reproche d’être une vaine spéculation (passage cité par Sydenham, On Dropsy, art. 19, W. Tome II, p. 170), puis ajoute: «Je pense encore que c’est par la médecine qu’on arrivera à quelques connaissances positives sur la nature humaine, mais à condition d’embrasser la médecine même dans sa véritable généralité…Ainsi je crois fermement que tout médecin doit étudier la nature humaine, et rechercher soigneusement quels sont les rapports de l’homme avec ses aliments, avec ses boissons, avec tout son genre de vie, et quelles influences chaque chose exerce sur chacun. »
25 Au passage, il faut remarquer qu’au XVIRe siècle, e’est le vitalisme pantheiste des Stoïciens qui sert de référence doctrinale pour comprendre la philosophic d’Hippocrate; c’est Hippocrate déformé qu’on trouve par exemple expliqué dans: Le Cler (Daniel), Histoire de la medecine, où l’on voit l’origine et le progrès de cet art, Genève, Chouet et Ritter, 1696.
26 M.O. Pref. art. 15, W. Tome I, p. 17.
27 La position de Sydenham est particulièrement évidente dans: M.O. I, chap. I, art. 1, W. Tome I, p. 29.
28 M.O. Pref. art. 17–18, W. Tome I, p. 18–19.
29 M.O. pref. art. 18, W. Tome I, p. 19.
30 Ibid.
31 Locke, Essay, III, chap. III, art. 15, 17–18.
32 M.O. Pref. art. 19 W. Tome I, p. 19. Et aussi: M.O. I, chap. V, art. 5, p. 72.
33 M.O. Pref. art. 18, W. Tome I, p. 19.
34 M.O. Pref. art. 20, W. Tome I, p. 19.
35 Locke, Essay…, Introduction, art. 6, édition Fraser, Tome I, p. 31.
36 Dewhurst (Kenneth), John Locke Physician and Philosopher, London, Wellcome Historical Medical Library, 1963, p. 28–29, 38 et suiv.