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Indétermination de la traduction et indétermination de la référence: quelques remarques sur les quatre premiers essais du recueil Ontological Relativity1

Published online by Cambridge University Press:  05 May 2010

Jean Largeault
Affiliation:
Université de Toulouse

Extract

Pour notre excuse, Quine est un auteur difficile. Si la version française de Word and Object (en abrégé WO), annoncée chez Payot, est correcte, elle rendra service, car il est malaisé de lire Quine dans le texte.

Type
Articles
Copyright
Copyright © Canadian Philosophical Association 1977

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References

2 En abrégé PL, trad. fr. de Quine, Philosophy of Logic (1970), Aubier-Montaigne, 1975, 158 p.

3 Quine, The Roots of Reference, 1974, Essai 3, p. 83 (en abrégé RR).Google Scholar

4 Une chose aussi simple a beaucoup intrigué I'auteur de «L'ontologie relativiste de Quine», Archives de Philosophie, 1975 n° 3. L'exemple de ‘gavagai’ en tête de l'essai 1 suffit à illustrer comment la référence peut être disjointe de la vérité. Celle-ci est anterieure à la prédication. La prédication, non pas la vérité, est solidaire de la réferénce.

5 Cf. Synthese, Reidel, Hollande, 27 nos 3/4, 1974, p. 496.Google Scholar

6 Pas de faits, pas de vérité: Quine se montre ici strictement correspon-dantiste.

7 Cf. Davidson et Hintikka éd. Words and Objections, Reidel, 1969, p. 165.Google Scholar

8 Cf. p. 45. Plus exactement il y a indétermination de la traduction chez nous. La permutabilité des dénotations à quoi allusion est faite p. 48 n'est pas autre chose formellement sinon un phénomène d'indétermination de la traduction.

9 D'apres Putnam («The Refutation of Conventionalisms» (1975), reed, in Philosophical Papers, 2, 1975), Quine appuie l'indétermination de la traduction par deux raisons, la sous-détermination des théories scientifiques par les phrases observationnelles vraies, et la relativité de l'ontologie (Putnam, he. cit., p. 179). Le meilleur moyen de saisir l'indétermination de la référence «chez nous» est peut-être de commencer par se convaincre de la relativité des ontologies. Certains disent que Quine a des thèses agressives, dont il donne ensuite des versions triviales. La version triviale de l'indétermination de la référence chez nous affirmerait que quand nous croyons parler de ceci ou de cela dans l'absolu, nous sommes dupes d'une illusion. II y a toujours un langage ou une ontologie d'arriere-plan. Néanmoins la régression ne va pas à l'infini; il n'y a pas d'arrière-plan ultime. (Dans le présent article j'indique comment je comprends Quine; et je ne suis pas sur de le bien comprendre.)

10 Les logiciens conviennent de regarder un langage comme une collection de paramètres qu'on peut ajouter au vocabulaire logique.

11 D'après Quine, le valable du nominalisme est le souci de ne pas trop s'écarter de l'expérience, et par là le nominalisme est une manifestation de l'empi-risme relatif (RR p. 138–9). Le nominalisme est attribue par Quine au besoin de conserver.

12 Cf. «Explanation, Reduction, and Empiricism» in Minnesota Studies, 3, p. 31.Google Scholar

13 Ici certains regardent Quine comme un attardé, qui s'intéresse à une problé-matique de type viennois, sans pertinence pour comprendre l'activité scientifique actuelle. Moyennant l'indétermination de la traduction, ou directement par un argument vérificationiste (de l'impossibilité de prouver p, on infere non-p), on peut réduire à 1'absurde l'idee de scheme conceptuel radicalement différent du nôtre. Le chan-gement conceptuel ne s'effectue qu'au coup par coup: on ne refait le bateau de Neurath que par petits morceaux (cf. OR, essai 1, in fine).

14 Faut-il l'entendre au sens où, en algèbre, on dit que les axiomes des corps requièrent un univers a àu moins deux individus. un élément neutre pour chacune des deux lois, etc.

15 I.e. où sujet, verbe et régime sont agglutinés en un seul mot.