Published online by Cambridge University Press: 29 November 2010
This article is an essay, based on the attempted assessment ofresearch in the social sciences on aging in Canada and in Quebec during the last 20 years. It endeavours o t understand this area as based on institutional factors, including linguistic, cultural and political divisions between English Canada and Quebec, and the role of some major forces. Canadian research on aging is profoundly based on a social democratic vision of the role of the State that establishes the basic concept of citizenship, rights, liberties, justice and equality. It consequently contributes to maintaining the protective, redistributive, regulatory andcorrection ofinequalities that the State carries out through its social and fiscal policies. In the space of 20 years, the social sciences of aging in Canada have gone from a representation of aging characterized by decline, unavoidable physical and often psychic deterioration of capacities, impoverishment, and exclusion to a much more qualified vision of aging distinguished by the search for autonomy, adaptation, and growth in which seniors do not succumb passively to their condition but rather become responsible for their own development. At the same time, researchers, as well as experts and decision makers in the area ofaging, have turned progressively from an analysis of aging centred on social problems and the programs aimed to meet these problems, which encouraged the development of the state as provider, to an analysis of the forces and resources which seniors have or could obtain to rekindle family or community solidarities with the goal of maximum promotion of the autonomy of older persons.
Cet article a le statut d'un essai, fondé sur une tentative de bilan de la recherche en sciences sociales sur le vieillissement au Canada et au Québec au cours des 20 dernières années qu'il s'efforce de comprendre comme un champ constitué par des facteurs institutionnels, dont la division linguistique, culturelle et politique entre le Canada anglais et le Québec, ainsi que par le rôle de quelques acteurs majeurs. La recherche canadienne sur le vieillissement s'est profondément articulée sur une vision sociale-démocrate du rôle de l'État qui prend assise sur une conception de la citoyenneté, des droits, des libertés, de la justice et de l'équité. Elle contribue par conséquent à soutenir l'action protectrice, redistributrice, régulatrice, correctrice des inégalités que poursuit l'État par ses pohtiques sociales et fiscales. En l'espace de 20 ans, les sciences sociales du vieillissement sont passées au Canada d'une representation du vieillissement caracterisee par le declin, la détérioration physique et souvent psychique ineluctable, les incapacites, l'appauvrissement, l'exclusion, a une vision beaucoup plus nuancee du vieillissement, faite de quête d'autonomie, d'adaptation, voire d'un processus de croissance dans lequel la personne âgée ne subit pas passivement sa condition, mais au contraire devient l'acteur/l'actrice de son/sa propre developpement. Parallelement, les chercheur(e)s autant que les intervenant(e)s et les decideurs du domaine du vieilhssement sont progressivement passe(e)s d'une analyse du vieillissement centree sur les problemes sociaux et les programmes destines a repondre aux problemes, qui avait connu son essor a la faveur du developpement de l'État-providence, a une analyse qui met en evidence les forces et les ressources dont les personnes âgées disposent ou dont elles pourraient disposer si Ton pouvait, avec un peu de moyens, raviver les solidarites familiales ou communautaires, dans le but de favoriser au maximum leur autonomie.