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Rétrospective 20/20 : Regarder en arrière pour une vision d’avenir en gérontologie

Published online by Cambridge University Press:  08 February 2022

Brad A. Meisner*
Affiliation:
Président du congrès ACG2021, Association canadienne de gérontologie École de kinésiologie et de sciences de la santé, Université York, Toronto, Ontario, Canada
*
*Toute correspondance concernant cet article doit être adressée au Dr Brad Meisner, à l’adresse suivant : School of Kinesiology & Health Science, York University, 4700 Keele Street, Toronto, Ontario, Canada, M3J 1P3 ([email protected])
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Abstract

Type
Article
Creative Commons
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Copyright
© Canadian Association on Gerontology 2022

Message d’ouverture

Au nom du comité de la 50e réunion scientifique et éducative annuelle de l’ACG et du conseil d’administration de l’Association canadienne de gérontologie (ACG), j’ai le plaisir de vous souhaiter la bienvenue à l’ACG2021. Comme vous le savez, nous espérions nous réunir en personne cette année à Toronto, mais les circonstances actuelles de la pandémie nous ont obligés à passer à un format virtuel. Nous avons beaucoup apprécié votre patience tout au long de cette transition, au cours de laquelle nous avons dû composer avec les conditions fluctuantes liées à la pandémie et les difficultés de la migration vers un espace de rencontre en ligne. Pendant ce temps, le comité du congrès a travaillé avec l’ACG et la société CanPlan Event & Conference Services pour vous offrir un excellent programme conjuguant la recherche de pointe et les occasions de formation dans le domaine de la gérontologie.

Reconnaissance du territoire

Comme nous sommes sur une plateforme virtuelle et que nous diffusons partout au Canada et dans le monde, nous reconnaissons les peuples Autochtones de tous les territoires sur lesquels nous nous trouvons aujourd’hui. À Toronto, où est situé le siège de l’ACG et où je me trouve actuellement, nous reconnaissons que la terre est le territoire traditionnel de plusieurs nations, notamment celles des Mississaugas de Credit, des Anishnabés, des Chippewa, des Haudenosaunee, et des Wendat, et qu’elle abrite aujourd’hui des membres de diverses Premières Nations, ainsi que des peuples Inuit et Métis. Nous reconnaissons également que Toronto est visée par le Traité 13 conclu avec les Mississaugas de Credit. Cette reconnaissance du territoire affirme notre responsabilité d’acquérir une meilleure compréhension des peuples et des cultures Autochtones au niveau local, ainsi que notre engagement en faveur de la vérité et de la réconciliation.

Thème du congrès

Le thème du congrès de cette année – « Rétrospective 20/20 : Regarder en arrière pour une vision d’avenir en gérontologie » – a été choisi pour trois raisons principales. Premièrement, nous avons tenu à reconnaître que le congrès 2020 de l’ACG, initialement prévu en octobre dernier à Regina, en Saskatchewan, a été annulé en raison de la pandémie de COVID-19. Nous avons ainsi manqué des occasions de nous réunir pour partager nos travaux et nos intérêts en gérontologie, ce qui explique probablement pourquoi beaucoup d’entre nous sommes très enthousiastes à l’idée de nous retrouver cette année, même dans un espace virtuel.

Deuxièmement, il s’est passé tellement de choses depuis 2020. Les événements qui se sont produits au cours des 19 derniers mois ont été à la fois surréalistes et sismiques. La pandémie a perturbé la vie quotidienne des Canadiens et des citoyens du monde entier et, bien qu’elle ait eu des répercussions sur notre vie à tous, on peut dire que les personnes âgées ont été parmi les plus touchées par ses nombreux impacts – en particulier dans les établissements de soins de longue durée – non seulement sur le plan biomédical en raison des risques associés au virus, mais aussi sur le plan psychologique et social en raison des conditions créées en réponse à la pandémie. En même temps, nous avons également constaté que les groupes et communautés marginalisés ont été touchés de manière disproportionnée par les méfaits de la pandémie de COVID-19. Ces effets ont coïncidé avec des incidents de violence racialisée fortement médiatisés, comme le meurtre de George Floyd et la découverte de plus d’un millier de tombes anonymes d’enfants Autochtones sur les terrains de pensionnats Autochtones un peu partout au Canada. Ces événements traumatisants ont perturbé la vie culturelle et politique en 2020 et jusqu’en 2021, en mettant au jour des systèmes structurels d’oppression de longue date qui défavorisent, indéniablement et à une large échelle, les groupes et communautés marginalisés, y compris les personnes âgées.

Il y a des leçons à tirer de ces événements sociaux et de la pandémie pour développer le domaine de la gérontologie. Plus précisément, il y a un besoin grandissant en recherche, en pratique, et en politiques de se concentrer sur les aspects de justice, d’équité, de diversité, et d’inclusion en regard de la race, l’ethnicité, et l’Indigénéité ainsi que du genre, de la classe, du handicap, de l’orientation sexuelle, et plus, en plus de et en combinaison avec l’âge. Il faut cultiver davantage les approches anti-oppressives et intersectionnelles en gérontologie pour faire face aux enjeux que sont l’âgisme, le racisme, le colonialisme, le sexisme, le capacitisme, l’hétérosexisme et l’homophobie, ainsi qu’à d’autres formes de marginalisation qui touchent les personnes âgées au Canada et dans le monde. Le programme de l’ACG2021 a été élaboré avec ces objectifs en tête.

La troisième raison qui explique le thème du congrès, c’est que nous célébrons cette année le 50e anniversaire de l’Association canadienne de gérontologie. Bien qu’un congrès virtuel ne soit certainement pas la façon dont nous avions envisagé de fêter le demi-centenaire de l’ACG, nous tenons néanmoins à souligner les 50 ans d’histoire de l’association et les contributions qu’elle a apportées en tant que principale organisation nationale multidisciplinaire de réflexion et d’action sur les enjeux relatifs aux personnes âgées et au vieillissement au Canada. Par exemple, l’Organisation mondiale de la santé a cité dans ses politiques relatives à la pandémie la déclaration commune publiée par l’ACG et la Revue canadienne du vieillissement sur la nécessité d’adopter des approches interdisciplinaires et collaboratives dans la réponse au COVID-19. De plus, pour faire suite à cette déclaration commune, la Revue canadienne du vieillissement a publié un numéro spécial intitulé « La COVID-19 et le vieillissement au Canada ».

Aperçu des activités du congrès

Tournons-nous maintenant vers ce que nous réservent les trois prochains jours. Le programme du congrès comprend une série impressionnante de plus de 500 présentations orales, par affiches et dans le cadre de symposia, ainsi que des ateliers animés par des délégués de tout le Canada et du monde entier. Tout au long du congrès, nous entendrons des experts en gérontologie, éminents et émergents, représentant de multiples disciplines, notamment les sciences sociales, de la santé et biomédicales; la psychologie; les sciences humaines; les politiques et pratiques sociales; et la gérontologie éducative.

Nous avons également l’honneur d’accueillir trois conférencières de renommée internationale qui aborderont des sujets interdisciplinaires axés spécifiquement sur la justice, l’équité, la diversité, et l’inclusion. La première de nos conférencières d’honneur est la Dre Margaret Morganroth Gullette, qui présentera son travail d’avant-garde intitulé « Choquant, mais pas surprenant : âgisme et géronticide à l’ère de la COVID-19 ». Demain, la Dre Lisa Barnes présentera son programme de recherche primé sur les disparités raciales en matière de neurocognition chez les adultes Afro-américains âgés, dans une communication intitulée « L’importance d’intégrer la diversité au cœur de la recherche clinique sur la maladie d’Alzheimer ». Samedi, la dernière conférence plénière sera donnée par Lisa Krinsky, assistante sociale et experte en compétence culturelle et en engagement communautaire des personnes âgées lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres, queer ou en questionnement, intersexes, et asexuelles. Elle présentera son travail au Fenway Institute dans sa présentation intitulée « Aînés LGBTQIA+ : comprendre notre passé et créer notre avenir ».

Remerciements

Au nom du comité du congrès, je souhaite prendre un moment pour rendre hommage à ceux qui nous ont soutenus dans nos efforts pour organiser cet événement enrichissant et productif. Tout d’abord, je remercie Son Excellence, la très honorable Mary May Simon, gouverneure générale du Canada, pour sa lettre attentionnée et ses mots chaleureux de bienvenue au congrès ACG2021, ainsi que pour sa reconnaissance du 50e anniversaire de l’ACG et des contributions de l’association au cours des 50 premières années de son existence.

J’aimerais également remercier les trois conférencières principales, la Dre Margaret Morganroth Gullette, la Dre Lisa Barnes, et Lisa Krinsky, de nous avoir présenté leurs travaux et partagé leurs idées sur des sujets importants, liés à différents aspects de la gérontologie. Nous espérons que ces présentations nous permettrons de développer une attention plus soutenue à la justice, à l’équité, à la diversité, et à l’inclusion en gérontologie au Canada, et qu’elles nous motiveront à nous engager dans un travail interdisciplinaire et collaboratif – encore plus que nous le faisons déjà, comme l’a démontré l’ACG2021.

J’aimerais également remercier les commanditaires de l’ACG2021, notamment l’Institut du vieillissement des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), notre partenaire de soutien, pour avoir offert d’excellentes possibilités aux étudiants et aux stagiaires en gérontologie au cours de l’ACG2021, notamment un atelier pré-congrès et le financement des prix du concours d’affiches. Félicitations encore une fois aux lauréats de nos prix Maîtrise, Doctorat, et Postdoctorat. Je tiens également à remercier le commanditaire d’un autre événement pré-congrès, l’Institut canadien de soins aux aînés du Conestoga College, ainsi que le Home Instead, qui a commandité un atelier, et la maison d’édition Cambridge University Press, qui publie la Revue canadienne du vieillissement, et qui ont parrainé la salle d’exposition virtuelle des affiches. L’ACG2021 a également bénéficié du soutien financier du Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH) du Canada.

Je tiens à remercier la Dre Véronique Boscart, présidente de l’ACG, et les présidents des divisions de l’ACG, qui ont soutenu le processus d’examen des résumés, ainsi que les nombreux bénévoles qui y ont participé. Je remercie également le comité du Fonds du patrimoine de l’ACG d’avoir financé les frais d’inscription des membres étudiants et les honoraires d’une de nos conférencières d’honneur.

Je remercie sincèrement le Dr Anthony Lombardo, directeur général de l’ACG, ainsi que Patricia Pearson et toute l’équipe de CanPlan Event & Conference Services pour leur prise en charge dévouée des nombreux aspects administratifs et technologiques de la planification du congrès en ligne.

Enfin, ce congrès n’aurait pas été possible ou n’aurait pas eu autant de succès sans les participants. Je vous remercie tous d’avoir participé à l’ACG2021 et d’avoir partagé avec d’autres vos travaux et vos intérêts en gérontologie. Je vous remercie également tous d’être présents pour célébrer le 50e anniversaire de l’ACG – les festivités continuent.

Message de clôture

Ainsi s’achève l’ACG2021. En gardant à l’esprit le thème du congrès, « Rétrospective 20/20 : Regarder en arrière pour une vision d’avenir en gérontologie », il a été remarquable de prendre connaissance des travaux effectués au Canada et à l’étranger qui examinent attentivement les diverses répercussions de la COVID-19 sur les personnes âgées et sur le vieillissement. De plus, c’est avec optimisme que nous constatons les différentes façons dont la justice, l’équité, la diversité, et l’inclusion sont prises en compte dans certains de ces travaux, une démarche essentielle pour remédier à la marginalisation de différents groupes de personnes âgées, qui a été amplifiée par la pandémie.

Au nom du comité du congrès, ainsi que de la Dre Véronique Boscart, présidente de l’ACG, et de tous les membres du conseil d’administration de l’ACG, nous espérons sincèrement que cet échange de connaissances en mode virtuel a été instructif, qu’il a suscité la réflexion et qu’il s’avérera utile dans vos activités actuelles et futures en gérontologie. Nous espérons également que ce partage de savoir favorisera les collaborations interdisciplinaires et multisectorielles qui visent à inclure et à représenter divers groupes de la population vieillissante du Canada, et à répondre plus équitablement à leurs désirs et besoins.