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Published online by Cambridge University Press: 29 November 2010
The move towards early retirement as witnessed over the last few years in Europe comes from social assistance mechanisms, other than old age security and is not due to a simple earlier retirement age.
Two systems have been used primarily to help older workers. These are disability and employment insurance. “Early retirement” mechanisms have also helped these active or unemployed workers retire, by means of allocating resources.
The social security structure in European countries has remained essentially unchanged with the risks and logistics of management inextricably intertwined. Moreover, these new forms of transition between activity and retirement reveal the reorganization underway in all matters related to the aging workers. One of the implications of the massive movement towards early retirement has been that the tripartite life course in which important social stages within the life course are marked by milestones (e.g., school age, retirement age …) is disappearing. It is gradually being replaced with new flexibility for managing the end of the life course. This type of evolution requires us to rethink the social assistance system in the sense of reducing the distinct ternary division in the life course. From this perspective, the very concepts of retirement and social transfers for definitive inactivity are no longer relevant.
Le mouvement de sortie précoce d'activité observé ces dernières années en Europe résulte d'autres mécanismes de protection sociale que ceux de l'assurance vieillesse et n'est pas dû à une simple avance du calendrier de l'âge de départ à la retraite.
Deux systèmes ont été particulièrement sollicités pour assurer la prise en charge des travailleurs âgés: l'assurance invalidité et l'assurance chômage. Des dispositifs de «préretraite» ont également facilité, par une indemnisation, les sorties anticipées de ces travailleurs, actifs ou au chômage.
L'édifice de protection sociale des pays européens a été ainsi profondément intransformé, les risques et les logiques de prise en charge, se mêlant de manière inextricable.
De plus, ces nouvelles formes de transition entre activité et retraite sont révélatrices de réorganisations en cours, sur tous les parcours des âgées. Une des implications du mouvement massif de sortie précoce d'activité a été que le cycle de vie ternaire marqué par des seuils (âge de scolarité, âge de droit à la retraite …), facteur important de socialisation, se décompose. Il est remplacé progressivement par une nouvelle flexibilité de l'organisation de la fin du cycle de vie. Une telle évolution incite à repenser le système de protection sociale dans le sens d'une moindre articulation à une division ternaire du cycle de vie. Dans cette perspective le concept même de retraite et de transferts sociaux pour l'inactivité définitive perd de sa pertinence.