Published online by Cambridge University Press: 10 November 2009
The Backbenchers and the Administration in Quebec
This study uses two sets of data, one provided by an opinion survey of the backbenchers and the other by an analysis of the debates and questions in the Legislative Assembly of Quebec. The purpose of this lengthy description was to establish the representativeness of the Assembly and of the administration.
Members of the Assembly belong to “superior” strata of the population, but less so however than the higher civil service. Those who consider themselves as “legislators” come generally from urban districts with a relatively high proportion of people with superior occupations, while the “delegates” are generally older and represent rural districts. According to the majority of the backbenchers, the main purpose of their relations with the administration, as well as of their debates in the Assembly, is to obtain goods and services for their constituents. Debates in the Assembly are oriented neither towards what members consider important areas of governmental activity nor to what they perceive as their constituents’ main interests but to day-to-day events and political strategy.
* L'analyse qui va suivre a pour origine un séminaire conjoint des options d'analyse politique et d'administration publique qui s'est tenu durant l'année 1965–66 au Département de science politique de l'Université Laval.
1 Explication des huit variables de circonscriptions:
Le caractère urbain: celles dont la population est urbaine à 55.8 pour cent (médiane) et plus.
Le caractère rural agricole: celles dont la population est agricole à 16.1 pour cent (méd.) et plus.
Le caractère rural non-agricole: celles dont la population rurale est non-agricole à 22.2 pour cent et plus.
Les occupations: celles dont la population à 44.2 pour cent (méd.) et plus de personnes occupant des fonctions supérieures.
L'origine ethnique: celles dont la population est d'origine ethnique autre que can française à 15.5 pour cent et plus.
La participation électorale: celles dont les électeurs ont voté à 87.3 pour cent (méd.) et plus en 1960 et 1962.
La localisation géographique: celles qui sont situées á la périphérie de la province.
Les salaires et traitements: ceux dont 36.5 pour cent et plus (méd.) de la population reçoit
2 Cinq non disponibles: un décédé, un gravement malade, un démissionnaire, un juge, un conseiller législatif.
3 Trente-et-un du parti libéral et vingt du parti de l'Union nationale. Nous avons testé cet échantillon à l'égard de chacune des treize variables retenues en fonction des 73 députés qui apparaissent aux débats et, dans la très forte majorité, nous obtenons au moins 40 pour cent. Seuls les représentants des circonscriptions périphériques et des circonscriptions où la population non francophone dépasse 15.5 pour cent sont sous-représentes dans notre échantillon (19.6 et 21.6 pour cent).
4 Explicitation des variables personnelles:
Les députés
L'âge: ceux qui ont 49 ans et plus et ceux qui ont moins de 49 ans (médiane).
La scolarité: ceux qui ont une scolarité universitaire et ceux qui ont une scolarité secondaire.
La carrière publique: ceux qui occupent ou ont occupé un poste électif public et ceux qui ne l'ont pas fait.
Le parti: libéral — Union nationale.
La carrière parlementaire: ceux qui ont été elus avant 1960 et ceux qui ont été elus après 1960.
5 Bilodeau, J., « Les députés à l'Assemblée législative du Québec, 1944–60 », mars 1965Google Scholar (essai); Pouliot, G., « La représentation politique et sociologique des députés à l'Assemblée législative du Québec », mai 1963Google Scholar (thèse); Andrew, C., « The Political Background of Members of the 26th House of Commons », 1964Google Scholar (thèse).
6 23 pour cent en 1944 ( Bilodeau, , « Les deputées de l'Assemblée ») et 33 pour cent en 1904Google Scholar (Pouliot, « La représentation politique »). Une étude récente sur la Chambre des Communes indique 28 pour cent.
7 Pour les fins de l'analyse de corrélation, nous avons seulement distingué entre les élus d'avant et d'après 1960.
8 De Pouliot, , « La représentation politique »: en 1908Google Scholar, 32 nouveaux élus (sur 74); en 1912, 24 nouveaux élus (sur 74). Les décès, les nominations à d'autres fonctions, les retraits volontaires de la vie politique jouent un rôle important ici. Par exemple, en 1966, 22 députés ont été ainsi soustraits de la liste.
8 Notons au passage que, dans une thèse de Painchaud, Paul, « Le « Service Civil » de la Province de Québec, 1867–1900 » (1956)Google Scholar, il est dit que, durant cette période, 35 pour cent de tous les fonctionnaires avaient cinq ans d'expérience et moins.
10 Pour la discussion de la technique du x2 comme mesure de corrélation, voir Alker, Hayward R. Jr., Mathematics and Politics (New York, 1965), 62–5.Google Scholar
11 Nous avons testé seize questions pour découvrir si les législateurs se dissociaient des représentants de façon constante. La moitié des législateurs sont demeurés constants avec eux-mêmes et la moitié des questions ont effectué un partage significatif. Onze des 31 représentants sont demeurés conséquents et neuf questions ont effectué un partage significatif. Cela n'empêche pas 32 des 51 députés de considérer que leur travail à Québec est plus important que leur travail dans leur circonscription (31 représentants).
12 Ces parenthèses indiquent le nombre de députés ayant répondu affirmativement à chacune des hypothèses suggérées.
13 L'intervention est l'expression d'une idée concernant un sujet déterminé apparaissant à la grille d'analyse des débats. La répétition d'une même idée ne constituera pas une deuxième intervention. Par ailleurs, nous avons tenu compte des interruptions normales et portant sur des questions de substance. La ligne, le paragraphe ne sont pas ici les unités de base de calcul.
14 29 Unionistes et 44 Libéraux. Ont été exclus: les ministres (23), le chef de l'opposition, le président de l'Assemblée, deux députés décédés et un autre, nommé depuis au Conseil législatif (chambre haute).
15 Nous croyons cette exclusion justifiée car il aurait fallu distinguer les interventions attribu-tables à la responsabilité ministérielle des autres.
16 Dans ce sens une étude du nombre de « lignes » (dans les comptes rendus des débats) attribuable à chacun des 97 députés établit entre les ministériels et l'opposition un équilibre plus évident, 47.4 et 52.3 pour cent respectivement (Office d'information et de publicité, 1965).
17 En eflfet, ce comite était composé de quinze des 31 députés unionistes. Le chef étant exclu les quatorze autres membres ont été à l'origine de 72.0 pour cent de toutes les interventions du parti. Par contre, en nous limitant aux sept principaux orateurs (+ 200) nous obtenons encore 72.0 pour cent de toutes les interventions du parti. Les autres comités du parti (Conseil national, Comité politique et Comité de l'organisation) n'ont de toute évidence aucun rapport avec l'activité des membres en Chambre (9.0, 23.0 et 14.0 pour cent, respectivement, des interventions, chef exclu).
18 Cette assertion est fondée sur deux observations de fait. D'abord, après avoir exclu les six principaux orateurs unionistes, il reste que l'arrière-banc a fait 12.3 pour cent des interventions. Deuxièmement, à la question 40, portant sur l'importance que les députés attachaient aux débats en Chambre, seulement neuf Libéraux sur 29 y attachaient une très grande importance alors que douze Unionistes sur dix-neuf opinaient dans le même sens, soit encore le double.
19 Nous entendons par « spécialiste » un député qui a fait plus de 10 pour cent des interventions de son parti à l'égard d'un ministère en particulier. Un leader (dont nous ne tenons pas compte ici) serait celui qui a obtenu plus de 10 pour cent des interventions de son parti à l'égard d'au moins deux ministères ayant été l'objet d'un nombre d'interventions supérieur à la médiane.
20 Le 14 octobre 1966, La Presse titrait: « Priorité à l'éducation, à la santé et au bien-être — réduction des budgets de la voirie et des travaux publics ».