Published online by Cambridge University Press: 03 November 2014
On 11 January 2013, French president François Hollande justified a military intervention in Mali on the basis of the possible collapse of the Malian state, which faced an armed rebellion in the north of the country. Thus, the war was authorized and explained by the inability of the Malian government to respond to the threat. However, explanations and analyses that focus on security hide more than they reveal, including the ontological aims of the war and its identity stakes. To uncover these aspects, this article articulates the interaction between, on the one hand, the deployment of international violence, and, on the other, the construction of the state and the political imagination in Mali. This article concludes that peace in Mali was sought through the militarization of democratic governance, effectively reinforcing the prewar governance model. Unlike analyses focused on security, this article demonstrates that the boundaries and limits of the Malian conflict are not only territorial but also ideological and identity-based.
Le 11 janvier 2013, le président François Hollande justifiait une intervention militaire française au Mali sur la possibilité de l'effondrement de l'État malien face à une rébellion armée dans le Nord du pays. La guerre était ainsi autorisée et expliquée par l'incapacité de l'État malien à répondre à la menace. Ces explications et analyses centrées sur les enjeux sécuritaires cachent plus qu'elles ne révèlent, notamment les objectifs ontologiques de la guerre et ses enjeux identitaires. Afin de les révéler, cet article articule l'interaction entre le déploiement de la violence internationale et la construction d'un État et d'un imaginaire politique maliens. Nous concluons que la paix au Mali en 2013 a été recherchée par la militarisation de la gouvernance démocratique, avec pour effet de consolider le modèle de gouvernance d'avant-guerre. Contrairement aux analyses axées sur la sécurité, cet article démontre que les frontières et les limites du conflit malien ne sont pas seulement territoriales, mais identitaires et idéologiques.