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Cultures autochtones et libéralisme au Canada: les vertus médiatrices du communautarisme libéral de Charles Taylor*
Published online by Cambridge University Press: 10 November 2009
Abstract
The Constitution Act, 1982 recognized certain rights for aboriginal peoples. These rights were to be identified and defined subsequently. Ten years later, after several rounds of negotiations, the question of the recognition and definition of an aboriginal right to self-government remains unresolved. Many specialists claim that the problems faced during these negotiations result from the incompatibility between the main philosophical traditions guiding the actors. Through an analysis of the relationship between the cosmology underlying the aboriginal demands on the one hand and three of the main trends in contemporary Canadian liberal political philosophy on the other hand, this article tries to shed some light on the philosophical incompatibility thesis. While a strictly individualist liberalism rejects outright the notion of collective rights and Will Kymlicka's revisionist liberal individualism limits considerably the scope of an aboriginal right to self-government, communitarian liberalism, like that of Charles Taylor, seems to provide a favourable framework for the integration of cultural co-existence with the First Nations, without repudiating its attachment to fundamental individual rights and freedoms.
Résumé
La Loi constitutionnelle de 1982 reconnaissait aux peuples autochtones du Canada des droits, à identifier et définir ultérieurement. Dix ans plus tard, après plusieurs processus de négotiation, la question de la reconnaissance et de la définition d'un droit autochtone à l'autonomie gouvernementale demeure en suspens. Bon nombre de spécialistes des études autochtones prétendent que les difficultés rencontrées lors des négotiations sont essentiellement attribuables à l'incompatibilité des principales traditions philosophiques dont s'inspirent les parties en présence. Par une mise en relation de la cosmologie dont s'inspirent les premières nations avec trois des principaux courants de la philosophie politique libérale canadienne des dernières années, le présent article cherche à nuancer la thèse de l'incompatibilité philosophique. Alors qu'un libéralisme strictement individualiste récuse la notion même de droits collectifs, que l'individualisme libéral révisionniste de Will Kymlicka restreint considérablement la portée d'un droit autochtone à l'autonomie gouvernementale, un libéralisme communautariste comme celui de Charles Taylor paraît offrir un cadre politico-éthique favorable à l'intégration de la coexistence culturelle avec les premières nations, sans pour autant renier son attachement aux droits et libertés individuels fondamentaux.
- Type
- Research Article
- Information
- Canadian Journal of Political Science/Revue canadienne de science politique , Volume 26 , Issue 1 , March 1993 , pp. 69 - 96
- Copyright
- Copyright © Canadian Political Science Association (l'Association canadienne de science politique) and/et la Société québécoise de science politique 1993
References
1 Voir entre autres Turpel, Mary Ellen, «Aboriginal Peoples and the Canadian Charter: Interpretive Monopolies, Cultural Differences», dans Devlin, Richard F., dir., First Nations Issues (Toronto: Emond Montgomery, 1991), 40–73Google Scholar; et Menno Boldt et J. Anthony Long, «Tribal Philosophies and the Canadian Charter of Rights and Freedoms», dans Menno Boldt et J. Anthony Long, dir., The Quest for Justice: Aboriginal Peoples and Aboriginal Rights (Toronto: University of Toronto Press, 1985), 165–79.
2 Une perspective de coexistence culturelle se définit généralement par rapport aux perspectives assimilatrice et intégrationniste. Ces trois catégories analytiques seront fréquemment utilisées dans le présent exposé. On en trouve une claire distinction sous la plume de David C. Hawkes: «An assimilationist perspective assumes that aboriginal persons will become fully a part of the dominant society, and that they will leave their traditions and lifestyles behind them while adopting “Canadian” values. The integrationist framework advocates that aboriginal peoples come into the “mosaic” Canadian mainstream, but while retaining their language and elements of their culture (e.g., perhaps through their own schools). The co-existence model assumes that aboriginal and non-aboriginal peoples can co-exist as equals within Canada, and that aboriginal peoples can retain their economic, political and cultural systems». Hawkes, Voir David C., Aboriginal Peoples and Constitutional Reform: What Have We Learned? (Kingston: Institute of Intergovernmental Relations, 1989), 11.Google Scholar
3 Turpel, Voir, «Aboriginal Peoples and the Canadian Charter», 58Google Scholar, et Boldt et Long, «Tribal Philosophies and the Canadian Charter of Rights and Freedoms», 174–79.Google Scholar
4 Tobias, Voir John L., «Protection, Civilization, Assimilation: An Outline History of Canada's Indian Policy», dans Miller, J. R., dir., Sweet Promises: A Reader on Indian-White Relations in Canada (Toronto: University of Toronto Press, 1991), 127–30.Google Scholar
5 Milloy, John S., «The Early Indian Acts: Developmental Strategy and Constitutional Change»Google Scholar, dans Miller, dir., Sweet Promises: A Reader on Indian-White Relations in Canada, 146.Google Scholar
6 Il faut rappeler qu'à l'époque, cet idéal exclut les femmes du vote et des candidatures.
7 Tobias, Voir, «Protection, Civilization, Assimilation», 131.Google Scholar
8 Pour des exemples, voir ibid., 135–38.
9 Miller, Voir J. R., Skyscrapers Hide the Heavens: A History of Indian-White Relations in Canada (Toronto: University of Toronto Press, 1989), 221.Google Scholar
10 Tobias, , «Protection, Civilization, Assimilation», 140.Google Scholar
11 Miller, Voir, Skyscrapers Hide the Heavens, 222–25.Google Scholar
12 Les fondements de cette position sont présentés plus longuement dans la section 3.
13 Voir entre autres Miller, Skyscrapers Hide the Heavens, 230–32Google Scholar; Boldt, Menno et Long, J. Anthony, «Introduction», dans Boldt et Long, dir., The Quest for Justice, 7–8Google Scholar; et Hawkes, David C. et Morse, Bradford, «Alternative Methods for Aboriginal Participation in Processes of Constitutional Reform», dans Watts, Ronald L. et Brown, Douglas M., dir., Options for a New Canada (Toronto: University of Toronto Press, 1991), 164.Google Scholar
14 Voir infra., 4.
15 Pour une synthèse des arguments des femmes autochtones et des verdicts rendus, Monon, voir F. L., «Group Rights Versus Individual Rights in the Charter: The Special Cases of Natives and the Québécois», dans Nevitte, Neil et Kornberg, Allan, dir., Minorities and the Canadian Style (Oakville: Mosaic Press, 1985), 75–77.Google Scholar
16 Se disant opposés en principe au caractère discriminatoire de l'article 12(1)(b), les leaders avancent deux arguments pour appuyer son maintien: qu'il revient aux Indiens eux-mêmes de se définir; que les gouvernements refusent de leur attribuer les ressources économiques et territoriales qu'ils jugent nécessaires pour accommoder les femmes et enfants susceptibles de regagner leur statut.
17 Moss, Wendy, «Indigenous Self-Government in Canada and Sexual Equality under the Indian Act: Resolving Conflicts Between Collective and Individual Rights», Queen's Law Journal 15 (1990), 285–88.Google Scholar
18 Miller, Voir, Skyscrapers Hide the Heavens, 233–35.Google Scholar
19 Pour un bon aperçu des luttes qu'ont dû mener les autochtones pour finalement obtenir l'inclusion de ces articles, Hawkes, voir, Aboriginal Peoples and Constitutional Reform, 3–6.Google Scholar
20 Miller, Voir, Skyscrapers Hide the Heavens, 240–41Google Scholar, et Tennant, Paul, «Aboriginal Rights and the Penner Report on Indian Self-Government», dans Boldt et Long, dir., The Quest for Justice, 328–30.Google Scholar
21 Pour les arguments précis avancés à l'encontre de cette formule adoptée à la suite du Rapport Nielson, Miller, voir, Skyscrapers Hide the Heavens, 246.Google Scholar
22 Hawkes, et Morse, , «Alternative Methods for Aboriginal Participation», 166–67.Google Scholar
23 Après l'échec de Meech, les organisations autochtones développeront une stratégie insistant sur l'impératif de satisfaire à leurs demandes avant que ne soit scellée une nouvelle entente entre le Québec et le reste du Canada. Sur l'argumentation qui sous-tend ce raisonnement, Mercredi, voir Ovide, «Aboriginal Peoples and the Constitution», dans Smith, David E., MacKinnon, Peter et Courtney, John C., dir., After Meech Lake: Lessons for the Future (Saskatoon: Fifth House Publishers, 1991), 221–22.Google Scholar
24 Voir entre autres l'étude très fouillée de Hawkes, Aboriginal Peoples and Constitutional Reform.
25 Voir entre autres Lurie, Nancy O., «The Contemporary American Indian Scene», dans Leacock, Eleanor B. et Lurie, Nancy O., dir., American Indians in Historical Perspective (New York: Random House, 1971), 443–48Google Scholar; Melody, Michael, «Lakota Myth and Government: The Cosmos as the State», American Indian Culture and Research Journal 4 (1980), 1–19CrossRefGoogle Scholar; Sioui, Georges E., Pour une autohistoire amérindienne: essai sur les fondements d'une morale sociale (Québec: Les Presses de l'Université Laval, 1989), 13–53Google Scholar; et Vachon, Robert, «Traditional Legal Ways of Native Peoples and the Struggle for Native Rights», Inter-Culture 15 (1982), 1–18.Google Scholar
26 Boldt et Long, «Tribal Philosophies and the Canadian Charter of Rights and Freedoms», 169.Google Scholar
27 En dernière analyse, l'attachement aux valeurs ancestrales peut être justifié par la nécessité de rectifier une injustice historique: dans une très large mesure, les autochtones n'ont pas été libres de décider des transformations de leurs modes de vie et croyances. Certes, dans une perspective d'évolutionnisme culturel, on peut penser que l'héritage culturel qu'ils invoquent correspond davantage à une société de niveau de complexité et de densité de population peu élevés qu'à une société aux croyances irrémédiablement différentes. Mais même en acceptant cette perspective, le fait demeure que les autochtones ont été contraints d'«évoluer», qu'ils n'ont pas décidé par eux-mêmes. À la base de leurs demandes se trouve un désir de marier ce qui aurait dû être conservé à ce qui ne peut ou ne doit être changé. Pour une interprétation similaire, voir Sioui, Pour une autohistoire amérindienne, 43–50.Google Scholar
28 Ibid., 14.
29 On peut trouver une manifestation contemporaine de l'attachement à l'ordre cosmique dans un texte de Georges Erasmus, ex-Chef de l'Assemblée des Premières Nations. Voir «Twenty Years of Disappointed Hopes», dans Boyce Richardson, dir., Drumbeat: Anger and Renewal in Indian Country (Toronto: Summerhill Press, 1989), 2Google Scholar. Le rapprochement avec l'idéologie écologiste est assez facile à établir et permet d'expliquer en partie des relations de plus en plus étroites entre organisations autochtones et écologistes.
30 Voir Menno Boldt et J. Anthony Long, «Tribal Traditions and European-Western Political Ideologies: The Dilemma of Canada's Native Indians», dans Boldt et Long, dir., The Quest for Justice, 335–39.Google Scholar
31 Boldt, et Long, , «Tribal Philosophies and the Canadian Charter of Rights and Freedoms», 169–70.Google Scholar
32 Cette recommandation a été ignorée par les négociateurs de l'entente de Charlotte-town, auquels les représentantes des femmes autochtones n'ont pas été invitées à se joindre.
33 Stacey-Moore, Gail, «Aboriginal Women, Self Government, the Canadian Charter of Rights and Freedoms, and the 1991 Canada Package on the Constitution»Google Scholar, communication présentée au Congrès canadien du travail, Ottawa, 3 décembre 1991, 9–12.
34 C'est dire qu'une fois passée la période transitoire, des non-autochtones pourraient avoir accès à une double citoyenneté, moyennant une période de résidence pro-longée dans un territoire régi par un gouvernement autonome. L'accord de Charlottetown évoquait cette possibilité, sans pour autant la garantir.
35 Les deux plus récents chefs de l'A.P.N. ont présenté une telle conception des relations autochtones-blancs comme étant des relations de nation ' nation. Voir notamment Mercredi, «Aboriginal Peoples and the Constitution», 219–22Google Scholar et Erasmus, , «Twenty Years of Disappointed Hopes», 1–3.Google Scholar
36 Sandel, Michael, «Introduction», dans Sandel, Michael, dir., Liberalism and Its Critics (New York: New York University Press, 1984), 4.Google Scholar
37 Rawls, Voir John, Théorie de la justice (Paris: Seuil, 1971, 1987), section 39, 279–87.Google Scholar
38 Dworkin, Voir Ronald, «L'impact de la théorie de Rawls sur la pratique et la philosophie du droit», dans Audard, Catherine et al. , dir., Individu et justice sociale: autour de John Rawls (Paris: Seuil, 1988), 37.Google Scholar
39 Laforest, Guy, «Letter from the Other Canada», Government and Opposition 25 (1990), 232.CrossRefGoogle Scholar
40 Rawls, Voir John, «La théorie de la justice comme équité: une théorie politique et non pas métaphysique», dans Audard et al., dir., Individu et justice sociale: autour de John Rawls, 279–317.Google Scholar
41 Des mesures de discrimination positive temporaires pour établir l'égalité des chances peuvent être acceptables, mais sans plus.
42 Évidemment, la situation peut être très différente dans le cas d'une fédération où une minorité nationale est concentrée et constitue une majorité dans l'une des unités fédérées. C'est, par exemple, le cas des francophones au Québec.
43 de Tocqueville, Alexis, De la démocratie en Amérique, tome 1 (Paris: Gallimard, 1961), 466–72.Google Scholar
44 Kymlicka, Will, Liberalism, Community and Culture (Oxford: Clarendon Press, 1989), 144–46 et 257–58Google Scholar; et Svensson, Frances, «Liberal Democracy and Group Rights: The Legacy of Individualism and Its Impact on American Indian Tribes», Political Studies 27 (1979), 431.CrossRefGoogle Scholar
45 Kymlicka, , Liberalism, Community and Culture, 144.Google Scholar
46 Sur le relatif équilibre entre droits individuels et collectifs dans la Charte canadienne, mis en lumière par une comparaison avec le Bill of Rights américain, Elkins, voir David J., «Facing Our Destiny: Rights and Canadian Distinctiveness», cette REVUE 22 (1989), 699–716Google Scholar. Pour d'autres dérogations du gouvernement Trudeau au credo rawlsien, voir Guy Laforest, «Herder, Kedourie et les errements de l'antinationalisme au Canada», dans Raymond Hudon et Réjean Pelletier, dir., L'engagement intellectuel: mélanges en l'honneur de Léon Dion (Sainte-Foy: Les Presses de l'Université Laval, 1991), 327–28Google Scholar, et «La Révolution glorieuse, John Locke et l'impasse constitutionnelle au Canada», Les Cahiers de Droit 31 (1990), 629–30.Google Scholar
47 Morton, , «Group Rights Versus Individual Rights in the Charter», 73.Google Scholar
48 Ibid., 75.
49 Le même équation est faite à propos des revendications du Québec. Voir entre autres David Bercuson et Barry Cooper, Goodbye… et bonne chance! Les adieux du Canada anglais au Québec (Montréal: Le Jour, 1991).Google Scholar
50 Taylor, Charles, «What's Wrong with Negative Liberty», dans Charles Taylor, Philosophy and the Human Sciences (Cambridge: Cambridge University Press, 1985), 215.CrossRefGoogle Scholar
51 Kymlicka, , Liberalism, Community and Culture, 152–53.Google Scholar
52 Pour la substance de cette argumentation rapide, voir ibid., 153 et 158–61.
53 Ibid., 154.
54 Ibid., 164.
55 Ibid., 166.
56 Ibid., 242.
57 Aux yeux de Kymlicka, il en va autrement pour les Québécois. Voir ibid., 167.
58 Ibid., 197.
59 Taylor, Charles, «Atomism», dans Taylor, Philosophy and the Human Sciences, 189–90.Google Scholar
60 Ibid., 197.
61 Ibid., 206.
62 Ibid., 207.
63 Ibid., 208.
64 Taylor, Charles, «Des avenirs possibles: la légitimité, l'identité et l'aliénation au Canada», dans Cairns, Alan et Williams, Cynthia, dir., Le constitutionnalisme, la citoyenneté et la société au Canada (Ottawa: Ministère des Approvisionnements et Services Canada, 1986), 242–45.Google Scholar
65 Taylor, Charles, «Shared and Divergent Values», dans Watts et Brown, dir., Options for a New Canada, 74–75Google Scholar. Évidemment, il est clair que sur le plan du contenu, la culture à laquelle se réfèrent les Québécois est beaucoup plus individualiste que la culture autochtone et représente un défi moindre pour la théorie libérale. Depuis une trentaine d'années, note Taylor, l'écart entre les valeurs des Québécois et des Canadiens hors-Québec s'est considérablement resserré.
66 Étant donné que la situation des autochtones aux États-Unis constitue dans les faits une dérogation au modèle américain, je me permets de préciser que même pour les États-Unis, ledit modèle ne semble pas parfaitement adéquat. Svensson, Voir, «Liberal Democracy and Group Rights: The Legacy of Individualism and Its Impact on American Indian Tribes».Google Scholar
67 Taylor, , «Shared and Divergent Values», 76.Google Scholar
68 Selon une interpretation à dominante individualiste aux dires de Taylor. Voir ibid., 66.
69 Ibid., 75–76.
70 Taylor est très critique de la tendance croissante des nationalistes québécois à chercher à compenser le manque de reconnaissance de la différence québécoise par la quête irraisonnée d'une multitude de pouvoirs et un discours ambivalent qui minimise l'importance de la reconnaissance tout en s'alimentant à la rhétorique de l'humiliation. D'après Taylor, dans le cas du Québec, la question des pouvoirs est très secondaire. Voir «Les enjeux de la réforme constitutionnelle» et «Des obstacles sur la route du Canada», dans Rapprocher les solitudes: écrits sur le fédéralisme et le nationalisme au Canada (Sainte-Foy: Les Presses de l'Université Laval, 1992), 159–77 et 215–33.Google Scholar
71 Taylor, , «Shared and Divergent Values», 71.Google Scholar
72 Taylor, Voir Charles, «Why Do Nations Have to Become States?», dans French, Stanley, dir., Philosophers Look at Confederation (Montréal: The Canadian Philosophical Association, 1979), particulièrement 34–35.Google Scholar
73 Pour les critiques qui associent l'alternative de Taylor aux conclusions politiques peu libérales de communautaristes tels Alasdair Maclntyre et Michael Sandel, je renvoie à la distinction convaincante de Mouffe, Chantal, «Le libéralisme américain et ses critiques: Rawls, Taylor, Sandel, Walzer», Esprit (1987), 112.Google Scholar
74 Taylor, Charles, «Cross-Purposes: The Liberal-Communitarian Debate», dans Rosenblum, Nancy, dir., Liberalism and the Moral Life (Cambridge: Harvard University Press, 1989), 170.Google Scholar
75 Voir ibid., 170–76.
76 Taylor, Charles, The Malaise of Modernity (Toronto: Anansi, 1991), 82.Google Scholar
77 Taylor, , «Shared and Divergent Values», 71.Google Scholar
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- Cited by