Hostname: page-component-586b7cd67f-2brh9 Total loading time: 0 Render date: 2024-11-29T00:22:15.957Z Has data issue: false hasContentIssue false

L'analyse structurale des lois

Published online by Cambridge University Press:  10 November 2009

Vincent Lemieux
Affiliation:
Université Laval

Abstract

The Structural Analysis of law

Rules of law can be considered as “planned” orders which prescribe relations of control between social actors. From a network perspective, control is defined as constraints on the variety of social communication. It bears upon the transmission of norms, of status, of human and material resources, of informational resources, and of controls themselves. Each of these dimensions allows for a structural analysis where different types of structures can be identified from the more centralized ones to the less centralized ones. These different types are named: coarchy, stratarchy, hierarchy, and anarchy.

The electoral representation rule which was adopted by the Quebec National Assembly in 1979 is analyzed to illustrate such a method of analysis. It appears, as a result, that the structures of the more important control relations (those bearing on the transmission of norms and status) generally speaking are more centralized than the structures of less important ones (those bearing on the transmission of resources).

Such a structural analysis can be applied to other “planned” orders: for example, regulations and decrees, constitutions and statutes of organizations. It also can be applied to “live-in” orders, that is to say to operative control relations, which are subject in various degrees to the “planned” orders.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © Canadian Political Science Association (l' Association canadienne de science politique) and/et la Société québécoise de science politique 1982

Access options

Get access to the full version of this content by using one of the access options below. (Log in options will check for institutional or personal access. Content may require purchase if you do not have access.)

References

1 Claude, Lévi-Strauss, Anthropologie structurale (Paris: Plon, 1958), 347.Google Scholar

2 Dan, Sperber, « Le Structuralisme en anthropologie », dans Oswald Ducrot et al., Qu'est-ce que le structuralisme? (Paris: Seuil, 1968), 209.Google Scholar

3 François, Lorrain, Réseaux sociaux et classifications sociales (Paris: Hermann, 1975), 192.Google Scholar

4 On retrouve cette idée dans les différents travaux de Bateson. Voir à ce propos, Gregory, Bateson, Vers une écologie de I'esprit (Paris: Seuil, 1977 [Tome 1] et 1980 [Tome 2]).Google Scholar

5 Dans, Lévi-Strauss, Anthropologie structurale, 326.Google Scholar

6 Jean, Pouillon, « L'Oeuvre de Claude Lévi-Strauss °, 101–02, faisant suite à Claude Lévi-Strauss, Race et histoire (Paris: Gonthier, 1967).Google Scholar

7 Bateson, Vers une écologie de I'esprit, Tome 2, 73.Google Scholar

8 Paul, Watzlawick et al., Une Logique de la communication (Paris: Seuil, 1972).Google Scholar

9 A ce propos voir Vincent, Lemieux, « Le Jeu de la communication politique », cette REVUE 3 (1970), 359–75.Google Scholar

10 Lévi-Strauss, , Anthropologie structurale 11 (Paris: Plon, 1973), 158.Google Scholar

11 Dans le sens où Claude Lévi-Strauss parle des structures de subordination, dans Anthropologie structurale, 342.Google Scholar

12 Deutsch, Karl W., Nationalism and social communication (New York: Wiley, 1953), 47.Google Scholar

13 Par exemple, comme on le verra plus loin, on interdit à I'appareil judiciaire de poursuivre en justice certains acteurs en raison d'actes officiels accomplis par eux de bonne foi dans I'exercice de leurs fonctions.Google Scholar

14 Cette approche cybernétique de I'action a été exposée dans Vincent Lemieux et Jean Turgeon, « La décentralisation: une analyse structurale », cette REVUE 13 (1980), 691710.Google Scholar

15 Sur cette recherche voir Vincent Lemieux et Paule Duchesneau, « Les lois d'intérêt public adoptées au Québec de 1945 à 1980 », à paraitre dans Recherches Sociographiques.Google Scholar

16 16 Une typologie des acteurs est proposée dans « Les lois d'intérêt public ».Google Scholar

17 Nous ne tenons pas compte dans I'analyse structurale du nombre de fois où une relation de contrôle est exprimée dans la loi, c'est-à-dire de la quantification des relations.Google Scholar

18 Voir en particulier Vincent Lemieux, Les Cheminements de I'influence (Québec : Les Presses de I'Université Laval, 1979).Google Scholar

19 Illustrons par des configurations concrètes ces définitions abstraites. Un conseil ou une commission, surtout quand ils sont restreints, fonctionnent généralement de façon coarchique: chacun des membres peut contrôler les autres directement ou indirectement. La stratification sociale a la figure de la stratarchie: une strate supérieure domine une strate intermédiaire, qui domine une strate inférieure. Les organigrammes sont généralement hiérarchiques: un sous-ministre en titre contrôle des sous-ministres adjoints, qui contrôlent des directeurs généraux, etc., sans qu'il y ait de contrôle entre les sous-ministres adjoints (ou les directeurs généraux). II n'y a pas d'ordre complet entre les acteurs de la structure, comme c'est le cas en coarchie et en stratarchie. Enfin de nombreuses situations anarchiques existent dans le monde international: par exemple, deux grandes puissances dominent un petit pays sans qu'elles se contrôlent entre elles.Google Scholar

20 Voir « La décentralisation: une analyse structurale ».

21 Selon la distinction classique de Karl Mannheim dans Idéologie et utopie (Paris: Marcel Rivière, 1956).Google Scholar