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Published online by Cambridge University Press: 01 March 1976
L'article de M. Theau offre peu de prises au commentaire. II est lui-même un commentaire très dense et structuré de Ia philosophie religieuse d’ Alain. Oui, pour Alain l'anthropormorphisme est le vrai de Ia religion; celle-ci ne nous révèle que notre vérité humaine; mais notre vérité humaine a précisément besoin de nous être révélée. Et M. Theau de poser une question fort pertinente: comment l'imagination — cette imagination qui pour Alain est purement passionnelle et nullement créatrice — peut-elle Créer les dieux et, plus encore, s'élever de Ia religion de Ia nature à Ia religion de l'esprit, au christianisme? Comment “Ia folie du logis” peut-elle nous révéler le vrai de l'homme?
Je voudrais revenir sur Ia réponse que l'auteur apporte à cette question, non pour Ia critiquer mais pour Ia préciser. Je terminerai sur Ia critique de fond que M. Theau adresse à ('auteur des Dieux.
1 Vingt leçons sur les beaux-arts, p. 478; toutes les citations sont prises dans Ia Phéiade.
2 Ibid., p. 607.
3 Minerve, no. 36.
4 Les Dieux, fin.
5 Les idées et les âges, p. 278.
6 Dan son journal, du 30 mars 1940.
7 Souvenirs concernantjules Lagneau, p. 795.
8 K. Barth, Dogmatique, Vol. 7, p. 277 et 363.