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Alain et sa philosophie de la religion

Published online by Cambridge University Press:  01 May 1975

Jean Theau*
Affiliation:
Université d'Ottawa

Abstract

Philosophy of religion has become in our days a considerable part of philosophy. Alain's books on religion, published in the early thirties, remain among the most valuable which have been ever written by philosophers on this subject, but unfortunately they are scarcely known to-day, at least in North America. The most important of them — Les Dieux — has recently been translated in English: The Gods, Richard Pevear, New York, New Direction, 1974. Although inspired by Hegel, Alain's method and ideas really are very original as well as profound, because Alain's style and doctrine deeply differ from Hegel's. They differ no less from analytical philosophers’ models, because Alain never argues with religion but reflect on it, in order to draw a true picture of man. The following essay tries to indicate both the contents and the main features of this philosophy.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © The Authors 1977

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References

1 Nous faisons allusion ici, entre autres, aux Entretiens chez le Sculpteur, à La visite au Musicien, aux divers écrits sous formes de Lettres ou de Leçons, enfin aux personnages mis en scène dans les Entretiens au bard de Ia Mer.

2 cf. Histoire de mes pens ées, Ed. Gallimard, Bibliothéque La Pléiade p. 203. (toutes nos références renverront à cette édition en deux volumes) “Je me réchauffe à l'homme. Je suis alors sous l'éternelle tente, comme les figures que Michei-Ange inscrit dans Ia forme triangulaire”.

3 cf lei Souvenirs concernant jules Lagneau, Ia comparaison entre Lagneau (“le Penseur lncrédule“) et Lachelier (“le Penseur Catholique“) p. 750-753.

4 Stendhal, chap 1e L'lncrédule, p. 747.

5 Histoire de mes pensées, p. 97, puis p. 7: cf aussi p. 204: “ce retour au commun giron des religions n'est pas aisé à concilier avec l'incrédulite totalé qui est rna réserve, plus précieuse que l'or”.

6 cf en particulier ce qu’ Alain dit de Pascal- dont il soupconne “qu'il n'arrive pas à croire”, Les Dieux, Introduction, p. 12-13 et Histoire de mes pensées, p. 73.

7 Préliminaires à Ia Mythologie, p. 1167.

8 cf Entre mille autres textes: Histoire de mes pensées, p. 110 “Je fus done assuré que Ia première pensée c'était Ia foi en Ia pensée. La première, et aussi Ia seconde, et toutes, voila ce que j'ai fini par savoir”. Et en Definitions Article Foi: “Volonté de croire, sans preuve et contre les preuves, que l'homme peut fa ire son destin, et que Ia morale n'est done pas un vain mot. Le don jon de Ia foi, son dernier réduit, c'est Ia liberté même; et il faut y croire, car sans y croire on ne peut l'avoir”. Ou encore 81 chapitres, p. 1186 “II faut croire au bien car il n'est pas; ( … ) a Ia justice, car elle n'est pas”. etc.

9 Histoire de mes pensées, p. 205.

10 Preliminaires à la Mytho/ogie humaine, p. 1161 et p. 1171.

11 81 Chapitres, p. 1073.

12 Préliminaires à la Mythologie, p. 1180.

13 cf Les Idées etles âges, p. 305: “réfuter, c'est se réfuter” et Histoire de mes pensées, p. 217 “Ia réfutation des mystères par l'histoire des dogmes et Ia critique des documents me paraît un effort très mal dirigé. Au fait, scolastique contre scolastique, c'est toujours scolastique“— mais p. 204: “J'accomplis, en moi-même et au coin demon feu, toutle mouvement des religions”.

14 Idée souvent exprimée par Alain, mais particulierèment développée par lui dans Mars ou la guerre jugée: cf p. 704 “l’ attachement au fatalisme est le vrai mal en ce monde”.

15 Ce lien entre I'ontologie d'Aiain et sa philosophie de Ia religion est fortement souligné dans Ia lettre-dédicace que I'auteur des Dieux adressait le 22 mai 1934: “Toute Ia clef des religions, c’est ce vide effrayant qui se trouve derrière les métaphores, et Ia crainte de ce vide s'explique premièrement par les vues naturelles à l'enfance, qui, toute notre vie, nous poussent à animer Ia nature. L'invisible, considere physiologiquement, est le Dieu des Dieux, et ce n’ est rien. Or cela serait inexplicable si Ia formation de nos premières idees relevait de l'expérience physique. Nous aurions alors cette précieuse idée qu'il n'y a pas de profondeur dans Ia Nature qu'elle est partout pareille [ … ] “

16 La Raison et Ia Religion, p. 16.

17 Histoire de mes pensées, p. 77.

18 Ibid., p. 201.

19 Préliminaires à Ia mythologie, p. 1165.

20 Ibid., p. 1150.

21 Les Dieux, Introduction, p. 1204.

22 Entretiens au bord de Ia mer, p. 1373.

23 Les Dieux, Introduction, p. 1213.

24 Préliminaires à Ia mythologie, p. 1135, cf aussi même page: “L'objet de toute physique est d'abord de nettoyer d'imagination Ia connaissancedu monde qui est propre aux enfants.“

25 Ibid., p. 1150 et p. 1189 et sq. “le mouvement de pensée n'est jamais du raisonnable au raisonnable, mais plutôt de l'image à l'idée ( … ); il faut que l'image me heurte et me pique, et que je sois mis en demeure de penser.“

26 Ibid., p. 1199.

27 Les Dieux, p. 1208.

28 cf Histoire de mes pensées, p. 210, texte fondamental où Alain définit lui-même on ne peut mieux sa méthode.

29 cf à ce sujet Etudes d'histoire religieuse, passim.

30 Histoire de mes pensées, p. 202 cf aussi: “De Ià, et toujours guidé par le poeète, j'interrogeais les livres sacrés, je n'y trouvais rien d'autre que l'homme; seulement tout l'homme.“

31 Plus que Comte il voit les états contemporains et mêlés plutôt que successifs.

32 Pour Feuerbach cf surtout L'Essence du Christianisme, pour Marx Les Thèses sur Feuerbach et La Sainte Famille, pour Hegel La Phénoménologie de l'Esprit, ou Ia religion est définie comme un moment de Ia conscience humaine.

33 cf 1-listoire de mes pensées, p. 175 “Je ne crois guère à l'histoire ni au progres. J'apençois plutôt que, par Ia structure immuable de l'homme, tout revient le même so us d'autres. noms” et p. 210 “toute morale et toute justice est pour l'heure même, ou bien on se moque.” et les Propos I Le mirage du progrès (1935).

34 Ibid., p. 179.

35 Preliminaires à Ia mythologie, p. 1191: “Ia force n'est pas Ia plus haute valeur,[ … ] I’ empire n'est pas Ia plus haute valeur. Et dieu est Ia plus haute valeur. Et que la plus haute valeur soit compatible avec Ia flagellation et Ia croix, voilà le révélation que les temps nouveaux n'ont pas encore developpee ( … ) Mais l'image saignante est restée.“

36 81 Chapitres, p. 1095 puis Les Idées et Jes Ages, p. 38-39 et p. 234 “Le paradoxe de l'imagination est en ceci que l'imaginaire n'est rien et ne paraît jamais. Le regard droit a fait mourir tous les dieux”, et aussi le Système des Beaux-Arts, p. 228.

37 Histoire de mes pensées, p. 139.

38 Le Système des Beaux-Arts, p. 229.

39 Histoire de mes pensées, p. 206.

40 Préliminaires à Ia mythologie, p. 1161.

41 Souvenirs concernant jules Lagneau, p. 736. Voir aussi sur ce point, entre cent autres textes, Préliminaires à Ia mythologie, p. 1186-87, Les Idées et les Ages, p. 311, etc. et les Propos, passim.

42 Préliminaires à Ia mythologie, p. 1162 — cf. aussi p. 1178: “Dieu a rabaisse lui-même sa propre puissance, donnant clairement a entendre que ce n'est par Ia qu'il est dieu. Voila l'idée nouvelle, encore bien enveloppée“; et p. 1179 “Une grande idée, à mon sens, c'est que le conflit politique rester a politique, et que Ia force triomphante ne sera jamais à aucun degre une force pensante ni une force juste. Aucune force n'est juste. Laguerre I’ a assez montre. Mais il faut voir plus loin. La soumission à Ia force sera toujours une necessitré; mais le respect de Ia force sera toujours une faute, et peut-être même Ia faute unique, et, com me on dit si bien, Ia faute contre I’ esprit. Tousles maux humains, j'entends ceux dont l'homme doit répondre, resultent sans doute de l'acclamation essentielle: “Enfin voila un roi juste. Voila le defenseur de Ia civilisation et du droit; voilà l'armée de Ia justice! Et en avant vers les croix de bois. La grande image du Christ crucifié nous à pourtant avertis”.

43 cf p. 71: “La religion m'apparut bien plus nouvelle alors que Ia politique.la àussi je faisais parler le prêtre, et j'essayais de deviner ses pensées, ce qui est deviner ce qu'il devrait penser”.

44 cf Mars ou Ia guerre jugée. L'Esprit théologique, p. 630: “le vieil esprit théologique est au fond l'esprit politique au sens plein du mot” puis le chapitre intitulé Monsieur l'aumônier, et aussi Souvenirs de guerre, p. 445 “je veux régler, sans plus attendre, lecompte des aumôniers militaires et on verra qu'ils ne perdront pas tout”.

45 Histoire de mes pensées, p. 73.

46 Ibid., p. 74, etcf Préliminaires à Ia mythologie, p. 1191: “celui qui adore les forces de Ia nature et les forces royales oublie aussitôt le vrai dieu [ … ] Celui qui réfléchit une bonne fois à ces choses comprendra que le conflit n'est pas présentément entre Ia religion et Ia raison, mais entre les anciennes religions toujours assez fortes par de belles apparences et Ia nouvelle religion qui, comme elle l'a annoncé, est mal vue et mal jugée”.

47 Entretiens au bord de Ia mer, p. 1369.

48 Chapitres, p. 1185 et un peu plus loin, p. 1187 “Le Dieu objet est trop lourd” ou également l'article Dieu dans les Abégés pour les aveugles, p. 807, Dieu dans le Descartes, p. 937 et sq. D’ Alain peut-être, Sartre a retenu cette idée qu'il y a antinomie entre un Dieu transcendant et Ia liberté humaine, de même aussi l'inspiration ou Ia suggestion du film célèbre de Frénay “Dieu a besoin des hommes” cf Les Idées et les Ages, p. 94 “Dieu a besoin de nous; mais cela ne veut pas dire que nous n'ayons pas besoin de lui” et PnEliminaires … , p. 1191.

49 Les Dieux, p. 1322-3 et p. 1343: “Ceux qui ont jeté Ia croix oublient Ia condition du supplice, et voudraient faire régner l'esprit par les moyens de César. Et cette double méprise vient de mal juger de I’ esprit, qui n'est jamais, qui ne peut rien, qui périt tout en son image pensée, qui ne vit enfin que par une incrédulité continuelle. J'ai voulu marquer ce caractere de ne rien croire qui se voit dans le saint.“

50 Preliminaires …, p. 1159 “Pour résumer, je dirai que l'esprit, c'est le sujet in time, ou, comme on dit, Ia subjectivité; mais que l'esprit, c'est aussi l'universel, c'est-à- dire l'objectivité; l'esprit ne pouvait done manquer d'étourdir les hommes dés qu'ils y penseraient, et c'est ce qui est arrive”.

51 81 Chapitres, p. 1184.

52 Préliminaires …, p. 1177.

53 Histoire de mes pensées, p. 73-74.

54 Ibid.

55 Les Dieux, p. 1256.

56 Histoire de mes pensées, p. 200.

57 Préliminaires …, p. 1200.

58 Les Dieux, Pan, p. 1255.

59 cf Préliminaires …, p. 1178 “Ia nature extéieure est infiniment plus puissante que l'homme, et il faut le savoir, et encore s'en consoler. L'homme est ainsi fait qu'il peut admirer une tempète, un volcan. Qui, admirer, mais non pas estimer, car ce n'est rien d'estimable ( … )La science, parses mesures sur mesures, nous aide â déposer les anciens dieux ( … ) . Mais Ia science ne peut déposer le dieu destemps nouveaux, l'esprit; car elle le grandit par toutes ces mesures, qui rapetissent tout devant I'esprit; une annee-lumiére n'est encore qu'une unité comme une autre”. Le fatalisme au contra re est le mal parce qu'il est l'extension imaginaire de Ia nécessité naturelle à Ia liberté, mal très réel, parce qu’ “imaginer n'est point imaginaire” (Les Idées et les Ages, p. 265). 60 Les Dieux, Pan chap. I L'éternelle histoire, p. 1256.

61 Ibid., chap. XI Póesie, p. 1287: “Les dieux agrestes sont sans visage. ils ne sont que Ia chose même, divine toujours par ce qui l'entoure. Une source est mystérieuse par les bois et par Ia montagne”.

62 Ibid., chap. Ill Les saisons, p. 1263 “L'ordre est là-haut, dans les étoiles [ … ] L'ordre est ici, dans le blé qui lève [ … ] Rien ne trompe”.

63 Ibid., chap. V Les grands mystères, p. 1272. “Le dieu de Ia fécondité, c'est l'organe même, et les religions superiéures ne l'ont pas vainçu sans peine. Par un retour de réflexion il se montre une sorte de manie, même dans l'archéologue, de retrouver partout ce symbole [ … ] ”.

64 Ibid., chap VII L'oracle, p. 1276.

65 Ibid., p. 1288.

66 Ibid., p. 1256.

67 Transformation déjà annoncée dans Ia religion agreste, cf p. 1260 ces formules aussi poétiques qu'hégéliennes: “l'homme qui ne veut pas vivre avec Ia peur“ agit “sur cette pierre sans visage, afin d'achever le dieu. Tel est le grand exorcisme. Dans Ia statue quelque chose périt, c'est le dieu sylvestre dont Ia substance est faite d'absence et de silence”.

68 Les Dieux—Jupiter, chap. V L'athléte, p. 1302 “Le dieu c'est l'homme parfait. Que Ia valeur soit toute dans l'homme, et qu'il n'ait rien à envier du volcan, du boa, du loup, c'est une idee capitale; c'est même l'idée capitale”, et chap. VILes dieux d'Homère, p. 1305: “Les dieux sont des moments de l'homme”, car l'homme, comme les poètes l'ont si bien senti, est “naturellement surhumain“ —La suite des chapitres: le foyer, le héros, Ia légende, Ia ville, I'athléte, les dieux d'Homère, César … est ici très significative: elle retrace en quelque sorte le dévenir logique de cette religion.

69 Ibid., chap. VII César, p. 1309.

70 Ibid., chap. IX Esope p. 1315 “Le plus grand fait humain, c'ést que l'esclaye pense et Ia Fable en témoigne [ … ] Voilà done de contraire de l'épopée, et toute grandeur niée, ce qui est l'athéisme parfait”. Puis chap. X L'Esprit, p. 1317 “L'esprit est moqueur. Le commun langage, qui ne trompe jamais, nous jette au visage cet énergique avertissement”.

71 Une seule exception, qui confirme le règie, pour Le Rameau d'or de Frazer.

72 Histoire de mes pensées, p. 201 et p. 207 “Ia poésie [ … ] me paraît le chant de l'homme et du monde le plus prés du réel”.

73 Ibid., p. 206-209.

74 Ibid., Les Poetés, p. 153-156 et Les Contes, p. 206.

75 PréWminaires …, p. 1119 et Les Dieux Aladin chap. Ill Apparitions, chap. VII La Peur, chap. VIII Les )eux.

76 81 Chapitres, Livre I chap. II Les illusions des sens, p. 1048 “un jugement qui prend forme d'objet” et chap. IX De l'imagination, p. 1095 “dans Ia perception Ia plus rigoureuse, l'imagination circule toujours [ … ] notre perception vraie est une lutte continuelle contre des erreurs voltigeantes”.

77 Les Dieux Introduction, p. 1208.

78 Ibid., Aladin chap. VII La peur, p. 1238: “II faut saisir maintenant, s'il se peut, ce vrai de l'imagination, qui n'est rien. Car ce dessous de Ia vision, cette énigme de Ia vision, c'est toute Ia vision. Quand j'ecoute le voleur supposé derrière Ia porte, j'entends son souffle par Ia serrure, et ce souffle est le mien. Mais le voleur que je n'entends pas est le plus redoutable”.

79 Ibid., Pan chap. II Le bois sacré et chap. IV L’animal.

80 Histoire de mes pensées, p. 205 (et p. 136) et surtout Prélimina ires, p. 1148 ‘'I’ art et Ia religion ne sont pas deux choses, mais plutôt l'envers et l'endroit d'une même étoffe”.

81 Ibid., p. 206.

82 Ibid., p. 153 “l'lliade est Ia source des dieux [ … ]en mes amples lectures[ … ] je vis bientôt courir les dieux avec les hommes, et de même que les hommes j'essayais de suivre ces moments divins de l'homme”. Puis p. 154: “Qui, un paysan, quand il s'élève de ses betteraves et prend Ia pure parole, est surnaturel une lois”.

83 Préliminaires …, p. 1186 “l'esprit religieux est done naturellement historien”, et pour cette raison aussi que l'histoire “nous intéresse à une idee en no us Ia montrant prise dans le drame humain”.

84 Les Dieux Aladin chap. II Cocagne, p. 1219: “Des fleuves de lait, des rocher s de chocolat, et choses semblables. L'idée est celle-ci: on viva it sans travail et Ia nature donnait tout … ainsi Ia vie de Cocagne est sous nos yeux; c'est Ia vie même de l'enfant. Ce n'est pas une vie imaginaire”. cf également chap. Ill Apparitions: “L'enfant est d'abord porté ou voiture” chap. IV Prières: “Demander est le moyen. Sa voir demander est le premier savoir. Et le langage, à parler exactement, est Ia première méthode d'action”. chap. V Travail “L'enfant est idéaliste autant qu'il ignore le travail; et cela est vrai de tout hom me, selon qu'il vit en enfant”. chap VI Bourgeoisie “Est bourgeois ce qui vit de persuader [ … ], N'admirez vous pas l'enfant qui accompagne Ia servante, et qui porte aussi par jeu quelque saliére … ? Tel est ce bourgeois, toujours tangent au réel. Et nous fûmes tous bourgeois; même les fils d'ouvriers le sont”.

85 Les Sources de Ia mythologie enfantine, p. 1107.

86 Ibid., p. 1122 “L'existence n'a point d'autre marques que cette dureté des choses et cette necessite d'un continuel travail … le savoir bourgeois est le seul méthodique, mais d'un autre côté je crois qu'il n'y a que le métier prolétarien qui sâche le monde comme existant”. D'où il vient qu'il y a une affinite naturelle, dit Alain, entre I’ esprit proletarien et l'irreligion, voire l'atheisme.

87 Histoire de mes pensées, p. 28.

88 Les Sources de Ia mythologie enfantine, p. 1121.

89 Etudes d'histoire religieuse, p. 8.

90 cf à ce sujet Religion in the making, chap. I Religion in history (4 Belief).

91 p. 1192.

92 cf Préliminaires …, p. 1194 “le progrès en intelligence est ce qui a changé I’ émotion en sentiment”. Même page et suivante pour les derniéres citations de notre texte.