Published online by Cambridge University Press: 27 June 2016
Depuis une douzaine d’années, un certain nombre de principes ont été énoncés en phonologie générative pour tenter de rendre compte de l’adaptation et de la modification des mots d’emprunt. A l’aide des données qui ont été recueillies dans une étude détaillée de la phonologie des emprunts du québécois de la région de Montréal (cf. Nicol 1979), où l’anglais (A) constitue la langue d’origine (LO) et le québécois (Q) la langue emprunteuse (LE), nous essaierons de démontrer que tous les principes de ce genre, et en particulier ceux qu’ont émis Hyman (1970) et Kaye et Nykiel (1979), semblent faire de mauvaises prédictions dans nombre de cas. Ceci nous amènera à examiner des alternatives plus concrètes à ces contraintes phonotactiques abstraites que l’on a proposées dans le cadre de la phonologie générative transformationnelle.
Cette version remaniée de Loanwards and concrete phonology (Indiana University Linguistics Club 1982) a été subventionnée en partie par le fonds FCAC pour l’aide et le soutien à la recherche.