Published online by Cambridge University Press: 27 June 2016
Cet Article a pour but d’esquisser la description phonologique d’un dialecte franco-canadien au moyen de la théorie descriptive d’André Martinet.
La Communauté De Maillardville: Histoire. La communauté de Maillardville n’est en réalité ni une ville ni un village, mais plutôt un quartier de la municipalité de Coquitlam, en Colombie Britannique. La municipalité, située à quelque vingt milles de Vancouver, compte 32.000 habitants, d’origine anglaise, suédoise, italienne, allemande, et canadienne-française; ces derniers se sont établis en un groupe homogène d’environ 6.000, dans le coin sud-ouest de la municipalité, pour former Maillardville.
1 Martinet, A., La description phonologique avec application au parler franco-provençal d’Hauteville (Savoie), Geneva-Paris, 1956.Google Scholar
2 Le père Maillard, qui est encore vivant, et qui habite maintenant à Marseille, naquit en Bretagne, tous les Oblats au Canada à cette époque étant français ou belges, de sorte qu’en Colombie Britannique la direction de l’Eglise catholique fut confiée exclusivement à des étrangers jusqu’en 1908.
3 La forme canonique est la séquence normale de voyelles (V) et consonnes (C) trouvée dans une forme particulière (syllabe, mot, etc.).
4 /#/ = “zéro”; le phonème est opposé ici à son absence.
5 Voir, par exemple, l’opposition mettre:maître, en français courant /mεtr/: /mε:tr/, mais en maillardvillois /mεt/: /mεtr/.
6 Ce mot étant emprunté à l’anglais et le son [h] ayant une fonction phonologique en anglais, il doit paraître ici dans la transcription phonologique.