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Published online by Cambridge University Press: 27 June 2016
1. Une prononciation tout à fait singulière et maintes fois entendue dans le milieu étudiant au collège classique de l'Assomption, ville située à quelque 25 milles au nord de Montréal, nous fournit l'occasion d'analyser expérimentalement sa structure et d'établir ses principales caractéristiques.
Tous les gens de cette agglomération dont le parler est le français emploient, à quelques exceptions près, la fricative palato-alvéolaire /ž/ de façon distincte et constante. Cependant, l'observateur quelque peu exercé entendra chez certains individus toute une gamme de variantes du phonème mentionné. Dans des mots comme agi, japper, à jeun, la fricative sonore peut se realiser comme [H], soit [aHi], [Hape], [aHœ], ces réalisations variant également, pour un même individu, selon le contexte phonétique ou suivant des variations individuelles : [aHi], [ahi], [axi].
1 On a utilisé au cours de l'enquête et des enregistrements les symboles de l'API; mais, à cause de difficultés d'impression, on a volontairement simplifié les notations. Ici, [H] note la fricative laryngale sonore, dont les variantes assourdies et nasalisées sont indiquées par les diacritiques habituels.