Published online by Cambridge University Press: 27 June 2016
Il est plus éeconomique et naturel de rendre compte de certaines régles phonologiques lorsque nous analysons les contextes dans lesquels elles s’appliquent en tenant compte de la structure syllabique. La première théorie qui a été élaborée sur cette base, dans le cadre génératif, est celle de Kahn (1976). Par la suite, d’autres ont suivi. Celle que je retiendrai pour nos fins est la théorie de Liberman et Prince (1977). C’est en me servant de leurs théories que je vais démontrer, dans la deuxième partie de cet article, certains avantages que comporte une telle analyse, L’analyse en structure syllabique fait très bien ressortir le rôle de l’accent dans la formation des syllabes. Je crois que la structure de ces dernières doit être prise en considération pour rendre compte d’une règle comme celle que l’on a baptisé “Canadian Raising.” Les principales données qui furent utilisées pour la formulation de la règle de Canadian Raising ont été rapportées, il y a plus de 35 ans, par Joos (1942). Chambers (1973) a repris la question et nous offre une réanalyse dans le cadre de la théorie de Chomsky et Halle (1968; voir aussi King 1972, Picard 1977). C’est la formulation de la règle de Canadian Raising que Chambers a présentée que je vais réviser dans la deuxième partie de l’article. La première partie servira à la présentation de cette règle.
Je tiens à remercier Jonathan Kaye pour son aide et ses précieux conseils.