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Published online by Cambridge University Press: 27 June 2016
A Sémantèse. Toute tentative de représentation et de mesure du temps présuppose qu’on s’est donné les moyens de les réaliser. A ces fins, se sont d’abord imposés à l’homme les phénomènes facilement et concrètement observables que sont les cycles naturels: l’incessante alternance du jour et de la nuit a permis la définition du concept de journée, le cycle lunaire celui de mois, le retour périodique des saisons celui d’année.
On n’a pas à insister sur les avatars qui, dans l’histoire des civilisations, ont abouti à conférer à ces mots une valeur, une DURÉE stable. On se contentera d’observer que les progrès réalisés dans cette voie ont toujours été liés à ceux de l’astronomie. Ainsi, par exemple, fut-on de plus en plus en situation d’expliquer rationnellement les variations de la durée du jour ou de la course apparente du soleil, de corriger certaines inexactitudes (durée exacte de l’année solaire grâce à l’invention de l’année bissextile), de revoir la notion de mois (qui ne se calcule plus d’après le cycle lunaire), etc… Ce bref et très incomplet excursus montre à suffisance combien, dans l’esprit de l’homme, la représentation du temps est tributaire de la représentation spatiale.