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Les «droits sociaux»: De la divine providence à l'État Providence

Published online by Cambridge University Press:  18 July 2014

Normand Marion
Affiliation:
Département des sciences juridiquesUniversité du Québec à Montréal

Abstract

Discourse on social rights does not take into account the Church's assumption of responsibility for social needs in the feudal era, since this constituted a moral obligation. The article aims at demonstrating that we should seek the basis for current social rights in feudal social institutions. To do so, the author examines religious discourse which led to the institutionalization of social assistance and suggests a perspective on feudal institutions which does not stem from the modern notion of rights.

Résumé

Le discours sur les droits sociaux n'intègre pas la prise en charge par l'Église des besoins sociaux à l'époque féodale, car cette prise en charge relève de l'obligation morale. Le présent article a pour but de montrer qu'il y a lieu de rechercher les fondements des droits sociaux actuels dans les institutions sociales féodales. Pour ce faire, l'auteur aborde le discours religieux qui a conduit à l'institutionnalisation de l'entraide et propose un regard sur les institutions féodales qui ne découle pas de la conception moderne du droit.

Type
L'éthique sociale et le discours sur les droits/Social Ethics and Rights Discourse
Copyright
Copyright © Canadian Law and Society Association 1992

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2. Ibid. à la p. 493: «Débarrassons-nous tout de suite des principes métaphysiques et des principes généraux invoqués par moments pour justifier le ‘laissez-faire’. Il n'est pas vrai que les individus ont un droit imprescriptible à une ‘liberty absolue’ dans leur activité économique».

3. Ibid. à la p. 502: «Je ne vois donc rien qui nous empêche de revenir un jour à certains des principes les plus sûrs et les plus solides de la religion, a ces vertus traditionnelles qui veulent que 1'avarice soit un vice, la pratique de l'usure un dèlit, et l'amour de l'argent méprisable;… de nouveau, nous estimerons davantage la fin que les moyens et attacherons plus de prix à ce qui est bien qu'à ce qui est utile»

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