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Published online by Cambridge University Press: 15 May 2017
Introduction: Lors d’un traumatisme cranio-cérébral léger, les complications hémorragiques sont rares et ne nécessitent qu’exceptionnellement une intervention neurochirurgicale (<1%). Dans le but de limiter les radiations inutiles et les coûts, Choosing Wisely s’est récemment positionnée avec CAEP afin de recommander l’usage de la Canadian CT Head Rule (CCHR) suite un à TCCL. L’objectif principal de cette étude vise à évaluer l’observance des médecins d’urgence concernant l’utilisation de la règle CCHR chez les patients ayant subi un TCCL. L’objectif secondaire consiste à identifier les facteurs associés au risque de non-observance dans cette situation clinique. Methods: Des analyses univariées et multivariées ont été effectuées sur les données de 854 patients ayant subi un TCCL et ayant été recrutés dans les 24 heures suivant leur visite dans un centre tertiaire québécois de traumatologie. Des analyses descriptives ont permis d’estimer la proportion de médecins d’urgence ayant utilisé les critères de la règle CCHR et ceux n’ayant pas été observants. Nous avons ensuite évalué les facteurs potentiellement associés au risque de non-observance. Results: 62.9% des patients avec TCCL ont subi une TDM au département d’urgence. La non observance globale des médecins face à la règle était de 29.9%. De plus, la proportion de TDM effectuée sans indication selon la règle est égale à 20% (177/854). Les facteurs suivants semblent associés au risque de surutilisation de la TDM: la prise d’acide acétylsalicylique (RR=1.8, [IC 1.3-2.6]), la présence de céphalée décrite par le patient au moment de l’évaluation (RR=1.5, [IC 1.2-1.9]), et l'âge (55-64 ans versus moins de 55 ans) (RR=1.6 [IC 1.2-1.9]). Conclusion: L’évaluation de l’observance des médecins face à ces recommandations, combinée à l’identification des facteurs en cause lors de la non-observance favoriseront une meilleure orientation des interventions de transfert de connaissances dans le futur en plus d’améliorer la qualité des soins et l’efficience des ressources.