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The Social Sciences in the Age of Opulence

Published online by Cambridge University Press:  07 November 2014

Harry G. Johnson*
Affiliation:
University of Chicago
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The tradition of presidential addresses before this Association is a varied and extremely democratic one, offering no set pattern for the guidance of a president-elect. My immediate predecessor in the presidency, who has honoured me by agreeing to take the chair tonight, last year offered us his reflections on one of the fundamental concepts in his field of sociology, the myth. His predecessor applied the tools of his trade as a political theorist to a dissection of the political assumptions of contemporary economics—not entirely, it must be confessed, to the comfort and satisfaction of the economists present in the audience. Previous presidents have frequently employed the occasion to collect in one intellectual basket the fruits of a lifetime of serious scholarship in their own particular vineyard. For my own address tonight, I have chosen to speak on the contemporary position, prospects, and problems of the social sciences. This choice reflects in part a feeling that an address on the kind of professional subject to which I have been devoting my attention in recent years—a topic in the pure theory of international trade—would be of such limited general interest as to strain even the tolerance of this audience. My main reason, however, for choosing to talk about our profession, rather than to exemplify its work in one specific area of economics, is that I think that I can contribute most usefully to fulfilling the purposes of this Association by attempting to place the manifold problems with which its members are currently confronted in a broader historical perspective.

Les sciences sociales a l’ere de l’opulence

Les Sciences Sociales a L’Ere de L’Opulence

L'auteur se propose d'examiner les problèmes et les perspectives des sciences sociales dans une société marquée par un accroissement continu du niveau de vie.

Pendant la dernière décennie, l'amélioration du revenu relatif de ceux qui travaillent dans le domaine des sciences sociales—et des professeurs d'université en général—semble être le résultat d'un mouvement cyclique à la hausse, sur une tendance séculaire à la baisse. Dans une perspective séculaire, le progrès technique a favorisé d'une part une expansion de la demande des personnes instruites, et d'autre part, la diminution des coûts relatifs privés de l'éducation a augmenté l’offre de ces personnes. Dans l'ensemble, le résultat a été une baisse séculaire dans le revenu relatif des professionnels et des universitaires. De plus, la baisse séculaire dans la tendance relative des revenus des universitaires a contribué à la baisse relative des coûts de l'éducation, à l'augmentation de l’offre de personnes instruites et à la baisse de leur prix. La tendance de longue durée montre que le revenu réel relatif des universitaires a augmenté pendant la grande dépression et diminué pendant l'inflation de la guerre et de l'après-guerre. Tout porte à croire qu'au cours de la période inflationniste, le prix réel peu élevé des universitaires a stimulé la demande et a réduit l'offre. La réponse tardive a été une augmentation dans le prix : c'est le phénomène qui caractérise la situation actuelle.

Par rapport à l'ensemble des universitaires, ce sont ceux qui travaillent dans le domaine des sciences sociales qui ont bénéficié le plus des progrès survenus à lère de l'opulence, car leur demande augmente proportionnellement plus rapidement que le revenu moyen. Il semble donc que dans les années à venir les problèmes de ceux qui travaillent dans le domaine des sciences sociales ne seront pas de nature financière. Cependant, ils devront s'adapter à l'environnement changeant de l'ère de l'opulence et résoudre certains conflits qui résultent de cet environnement.

De nos jours, les professeurs de sciences sociales doivent faire face à des situations qui ne sont pas sans soulever certains conflits. Le développement des méthodes de recherche hautement spécialisées et l'expansion de la demande pour la recherche contractuelle soulèvent, dans une certaine mesure, la question de la compatibilité entre l'enseignement supérieur de premier cycle, la recherche indépendante et la recherche contractuelle. Ces conflits, ainsi que la démocratisation de l'accès à l'enseignement universitaire, ont eu pour résultat d'accentuer le développement de l'enseignement pour la Maîtrise et le doctorat.

Etant donné que les enseignements du 1er cycle et des cycles plus élevés, présentent des différences quant à leur orientation et à leurs buts, il semble qu'une séparation soit souhaitable. De plus, on peut diviser les étudiants avancés en deux groupes, l'un étant orienté vers les techniques de recherche, l'autre vers l'enseignement de 1er cycle. De même, les progrès de la technologie moderne nous incitent à soumettre à l'analyse économique l'efficacité des méthodes traditionnelles de l'enseignement des sciences sociales.

La conséquence inévitable de la création d'un trop grand nombre de départements — nourissant tous des prétentions à l'enseignement avancé et à la recherche originale — est que toutes les raisons pour lesquelles un département ne fonctionne pas comme il devrait sont aggravées par une concurrence excessive, compte tenu de l'offre limitée des personnes qualifiées pour enseigner et pour étudier. Pour obvier au gaspillage de la concurrence, la création d'un ou deux ≪centres d'excellence≫ semble s'imposer, malgré les oppositions sérieuses qu'une telle approche a toujours rencontrées au Canada. Cependant, au-delè du gaspillage d'énergie, l'aspect positif de la concurrence entre les universités se manifestera dans la démocratisation et la modernisation de la structure sociale canadienne.

L'expansion rapide de la demande pour la recherche contractuelle a obligé les chercheurs à entreprendre des projets mieux conçus et programmés. Toutefois, il faut souligner que la recherche contractuelle implique une consommation de capital intellectuel plutôt qu'un investissement dans la constitution d'un tel capital. Il en résulte qu'il faut encourager la recherche indépendante et, en particulier, la création d'un centre national de recherche en sciences sociales qui ne soit, ni le monopole d'une école de pensée, ni une forme déguisée de recherche gouvernementale.

Pour ceux qui travaillent dans le fonctionnairisme et dans les entreprises, le problème principal que pose l'ère de l'opulence est de maintenir des standards de compétence devant le développement continu des sciences sociales et devant les difficultés inhérentes aux possibilités de perfectionnement.

A l'ère de l'opulence, l'Association doit repenser son rôle et améliorer la qualité de ses fonctions internes et externes. L'Association doit en outre, devenir plus représentative, et il serait souhaitable d'élargir également la participation à la publication de la Revue canadienne d'Economique et de Science politique.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © Canadian Political Science Association 1966

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References

1 Johnson, Harry G., “The Politicai Economy of Opulence,” this Journal, XXVI, 4 (11 1960), 552–64.Google Scholar

2 Scitovsky, Tibor, “The Trend of Professional Earnings,” American Economic Review, LVI, 1 (03 1966), 2542.Google Scholar

3 See “The Structure of Economists' Employment and Salaries, 1964,” Committee on the National Science Foundation Report on the Economics Profession, American Economic Review, LV, 4, part 2, Supplement (12 1965), 198 Google Scholar, especially Table 3, p. 28, according to which the median salary of economists in 1964 in the United States was the same as that in statistics and physics and exceeded that in six other physical sciences.

4 Economic Council of Canada, Second Annual Review: Towards Sustained and Balanced Economic Growth (Ottawa, 1965), 58.Google Scholar

5 For the sake of interest, and with no commitment to the value of the results as forecasts, I have projected the future median salaries of university teachers in the social sciences (DBS classification) in various age groups in 1963–64, age being defined by years since award of first degree, on the assumption that in future five-year periods the rate of increase of salaries as a combined result of increasing seniority and rising salary scales will be the same as they were between 1958–59 and 1963–64. The results are presented in Table IV. They show that if salaries continued to increase in the way they did between 1958–59 and 1963–64, those who took their first degree between 1959 and 1963 and entered university teaching could expect to end their teaching careers with salaries of nearly $80,000. These are, of course, projections of nominal salaries. The lower part of the Table shows the same calculations in terms of real salaries in 1963–64 dollars; according to these figures, those who took their first degree between 1959 and 1963 could expect to end their teaching careers with salaries of nearly $50,000 in 1963–64 purchasing power.

6 A related point concerns the increasing importance of good textbooks. The academic tradition has tended to disdain the textbook in favour of the original article or monograph. Yet good teaching on the mass scale towards which modern society is moving requires first-class textbooks to maintain and unify the standards of instruction across the wide variety of educational institutions. On this point see Morin, A., “The Market for Professional Writing in Economics,” American Economic Review, LVI, 2 (05 1966), 401–11.Google Scholar

7 This statement is not intended to reflect in any way on the quality of the professional editorship of the Journal, which has maintained an enviably high standard.