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Regional Interests and Policy in a Federal Structure
Published online by Cambridge University Press: 07 November 2014
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Almost overnight, regionalism in Canada has become the current fashion and a subject for much intellectual speculation as well as administrative experimentation. This symposium is but one of many testimonials to the growing interest in the subject. In 1964, the Committee on Statistics of the Canadian Political Science Association considered the problem. Early in 1965, Queen's University sponsored a conference on areas of economic stress that was the forerunner to a much larger conference on regionalism convened by the Province of Ontario. The Institute of Public Administration of Canada selected regionalism as the theme for its autumn conference. Recent reports of a royal commission in New Brunswick and of a legislative committee in Ontario are implicitly concerned with regionalism in so far as they propose basic remodelling of the local government services in their respective provinces. The Resources Ministers Council is grappling with the concept, as are also the federal departments of Industry and of Agriculture. On the international plane, the St. Lawrence Seaway and the Columbia River development have projected more grandiose conceptions of regionalism. In short, regionalism, with concomitant regional administrative structures, is being advanced as an answer to the new problems of interdependence that cut across traditional political boundary lines, whether they be municipal, provincial, or national.
The title chosen for this symposium suggests that regional interests are, indeed, a reality within the Canadian federal structure and that policy must accommodate itself not only to the familiar strains of dominion-provincial tensions but to the newer cross-currents of regionalism. The detailed implications of regionalism cannot be considered here, but resort to the analytical tools of the new school of systems analysts may help to develop certain general conclusions.
Les interets regionaux et la politique dans une structure federale
Le régionalisme au Canada est devenu récemment un objet de discussion et d'expériences administratives aux trois niveaux de gouvernement. Grâce aux outils analytiques forgés par les spécialistes contemporains en analyse des systèmes, il convient d'examiner si les « inputs » de demande des intérêts régionaux ne constituent pas de nouvelles pressions qui peuvent alourdir encore, dans le système fédéral canadien, les mécanismes de « transformation » traditionnels déjà surtaxés.
Dans le modèle classique de ce système, on pose certaines hypothèses sur l'agrégation des demandes des partis politiques et sur la capacité d'un parlement souverain de transformer ces demandes en produits qui sont des politiques susceptibles de renforcer le système. Le modèle tend aussi à considérer les provinces comme des sous-systèmes qui évoluent dans une autonomic relative par rapport au système national qui évolue également à l'intérieur de limites clairement définies.
Il y a longtemps que les hypothèses de ce modèle classique ont été remises en question, mais les compensations entre les fonctions et les finances de même que les ajustements aux unes et aux autres maintiennent généralement ce pattern de rafistolage ad hoc, pièce à pièce, morceau par morceau, des nombreux sous-systèmes. Nous prétendons que nous devons considérer la situation dans son ensemble, considérer le Canada comme un système politique unique. L'adoption d'une telle optique d'ensemble s'impose encore davantage quand nous examinons les conséquences du régionalisme sur le système.
Le régionalisme au Canada n'est pas comparable à celui des Etats-Unis. Dans ce pays en effet, la faible discipline de parti et l'élection populaire du chef de l'exécutif permettent aux régions de s'exprimer par des votes de type régional au Congrès et d'exercer un droit de veto sur le choix du Président. Au Canada, nous éliminons rapidement le contenu inter-provincial du régionalisme et en général, nous confinons carrément aux frontières provinciales traditionnelles, les intérêts régionaux.
Le thème principal de cet article consiste à soutenir que les nombreux changements administratifs auxquels on procède à l'heure actuelle au nom du régionalisme ne répondent pas en réalité à des expressions spontanées d'intérêts régionaux; les régions sont au contraire des « créations bureaucratiques »; les régions ne sont pas à l'origine des politiques, elles en sont le résultat. Plusieurs exemples sont apportés qui montrent comment une politique en définissant un programme ou une fonction, définit également un concept de la région qui est nécessaire à son exécution. Au cours de ce processus, on peut observer qu'une fois les régions établies, on s'efforce de susciter l'expression d'intérêts qui peuvent par eux-mêmes s'identifier à la région et parler en son nom.
En attendant, les partis politiques dans leur rôle de catalyseurs des demandes, de même que nos parlements, qui sont chargés de transformer ces demandes en produits de politiques, persistent à fonctionner comme si le modèle classique de sous-systèmes politiques compartimentés était encore viable. Les belles paroles sur le « fédéralisme coopératif » ne sont pas un substitut à l'adaptation de notre administration au modèle d'un système politique canadien unique. Si l'adaptation n'est pas orientée en ce sens, la bureaucratie elle-même continuera de réagir aux nouvelles tendances par une prolifération désordonnée d'agences régionales qui excéderont bientôt nos possibilités de coordination.
- Type
- Research Article
- Information
- Canadian Journal of Economics and Political Science/Revue canadienne de economiques et science politique , Volume 32 , Issue 1 , February 1966 , pp. 3 - 14
- Copyright
- Copyright © Canadian Political Science Association 1966
References
* This paper is a revision of a contribution made to a Symposium on “Regional Interests and Policy in a Federal Structure” sponsored jointly by the Association of Canadian Law Teachers and the Canadian Political Science Association, University of British Columbia, June, 1965.
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2 Ibid., 189.
3 Ibid., 193.
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7 Quoted in ibid., 463–4, from Lilienthal, David E., TVA: Democracy on the March (New York, 1944).Google Scholar
8 The guiding philosophy for the development associations is that: “Local development serves the local citizen best when it takes into account regional development and harmonizes with it. Today more than ever before, the township, the village, the town, city, county and district are economic partners. What each does affects the other. We live in regional economic neighbourhoods and this is not a theory; it is a fact.” See brochure of Ontario Department of Economics and Development, Regional Development Division, Regional Development.
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