Published online by Cambridge University Press: 02 April 2012
We review the existing literature on patterns of moth (Lepidoptera) species richness and community composition in northeastern Nearctic forest ecosystems across hierarchical scales ranging from individual trees to entire managed ecoregions. Moths are species-rich in northeastern forests of North America, with the most diverse families being Noctuidae and Geometridae. Individual trees and forest stands, however, are often dominated by few species. Climate, stand age, disturbance regime, and landscape heterogeneity are significant predictors of abundance of dominant species. Most other moth species in the regional pool are patchily distributed and appear to occur regularly at very low abundance. Moth communities respond predictably to forest-management practices, and the outcomes of postmanagement response are largely driven by changes in the plant community. Significant reductions in moth species richness and changes in community composition are correlated with clear-cut harvesting, whereas selective logging appears to cause more moderate changes in moth community structure. Broad-scale effects of forest fragmentation on moth communities in unglaciated regions are best described by species replacement rather than species loss; moth species richness decreases slightly across a gradient of fragment sizes, but shifts in moth community composition are more important, especially in the relative importance of herbaceous-plant-feeding species in large and small fragments. Species that appear to be most sensitive to timber management or habitat loss are dietary specialists as larvae, dispersal-limited as adults, or dependent on commercially valuable tree species such as oaks, Quercus L. (Fagaceae). Restored forest stands tend to converge in terms of lepidopteran species dominance and diversity among stands, suggesting that the long-term consequences of timber management or habitat loss include a significant reduction of regional β-diversity. Finally, future research on forest Lepidoptera should include an emphasis on understanding the role of urban woodland habitat in retaining viable and diverse moth communities and how the spatial pattern of timber harvest affects the relative magnitude of α- and β-diversity components within a given ecoregion.
Nous passons en revue la littérature sur les patrons de richesse spécifique et de composition des communautés de papillons de nuit (Lepidoptera) dans les écosystèmes forestiers néarctiques du nord-est à plusieurs échelles hiérarchiques depuis l’arbre individuel à l’écorégion aménagée complète. Les papillons de nuit comprennent de nombreuses espèces dans les forêts du nord-est de l’Amérique du Nord et les familles les plus diversifiées sont les Noctuidae et les Geometridae. Les arbres individuels et les peuplements forestiers sont cependant dominés par un petit nombre d’espèces. Les conditions climatiques, l’âge du peuplement, le régime de perturbation et l’hétérogénéité du paysage sont des variables prédictives significatives de l’abondance des espèces dominantes. La plupart des autres espèces de papillons de nuit du pool régional ont une répartition contagieuse et semblent se rencontrer régulièrement à de très faibles densités. Les communautés de papillons de nuit réagissent de façon prévisible aux pratiques d’aménagement forestier et les réactions qui suivent les aménagements s’expliquent en grande partie par les changements dans la communauté végétale. Il existe une corrélation entre la coupe à blanc et d’importantes réductions dans la richesse spécifique et des changements dans la composition de la communauté des papillons de nuit; la coupe sélective semble causer des changements plus restreints dans la structure des communautés de papillons de nuit. Les effets à grande échelle de la fragmentation des forêts sur les communautés de papillons de nuit dans les régions non glaciées sont mieux décrites comme des remplacements plutôt que des pertes d’espèces; la richesse spécifique des papillons de nuit décroît légèrement le long d’un gradient de taille des fragments forestiers, mais les changements de composition des communautés de papillons de nuit sont plus importants, particulièrement en ce qui concerne l’importance des espèces qui se nourrissent de plantes herbacées dans les petits et les grands fragments. Les espèces qui semblent les plus sensibles à l’aménagement forestier ou à la perte d’habitat sont celles qui ont des larves à régime alimentaire spécialisé et des adultes à dispersion restreinte ou alors qui dépendent d’essences de grande valeur commerciale, telles que les chênes, Quercus L. (Fagaceae). Dans les peuplements forestiers restaurés, il semble y avoir une convergence vers une dominance et une diversité semblables d’espèces de lépidoptères, ce qui laisse croire que les conséquences à long terme de l’aménagement forestier ou de la perte d’habitat comprennent une réduction importante de la diversité β régionale. Finalement, la recherche future sur les lépidoptères forestiers devrait chercher, en particulier, à comprendre le rôle des habitats boisés urbains dans le maintien de communautés viables et diversifiées de papillons de nuit et à étudier comment le patron spatial de la coupe forestière affecte l’importance relative des composantes α et β de la diversité dans une écorégion donnée.
[Traduit par la Rédaction]