The growth (increase in body mass) and development (progression to specific instar) of the bertha armyworm, Mamestra configurata Walker, were examined using up to 14 plant lines from five species of brassicaceous plants. Varietal and breeding lines of Brassica napus L., B. juncea L., B. rapa L., B. carinata L., and Sinapis alba L. were selected on the basis of differing seed and foliar glucosinolate levels. No-choice feeding experiments were conducted with larvae isolated on leaf discs, individual leaves, or entire plants of each line. The no-choice tests showed that M. configurata weight gain and development varied significantly among host plants tested. Two B. juncea lines (AC Vulcan and H-Allyl) and the S. alba lines (AC Pennant and L-GS) were the poorest hosts in terms of larval weight gain, and the two B. juncea lines also significantly slowed development relative to the other lines tested. Mamestra configurata feeding preference, which was examined using a series of paired leaf disc choice tests, was also significantly different among the lines examined. Two B. juncea lines (AC Vulcan and H-Allyl) were significantly less preferred than all the other lines examined. The data extends previous work indicating that specific foliar glucosinolates, such as sinigrin, which is predominant in B. juncea, and sinalbin, which is abundant in S. alba, may provide brassicaceous crops with some protection from M. configurata. Thus, it may be possible to use foliar glucosinolate levels as predictors of M. configurata feeding damage in the development of breeding lines for the genus Brassica.

Nous avons suivi la croissance (augmentation de la masse) et le développement (progression jusqu’à un stade donné) chez la Légionnaire bertha, Mamestra configurata Walker, sur plusieurs lignées de plants (jusqu’à 14) de Brassicaceae appartenant à cinq espèces. Des lignées variétales et des lignées reproductrices de Brassica napus L., B. juncea L., B. rapa L., B. carinata L. et Sinapis alba L. ont été choisies en fonction de différences dans le contenu en glucosinolate de leurs feuilles et de leurs graines. Des tests sans choix ont été faits avec des larves isolées sur des disques découpés dans les feuilles, sur des feuilles entières ou sur des plants entiers de chaque lignée. Ces tests ont démontré que le gain de masse et le développement de la Légionnaire bertha varient significativement selon la plante hôte utilisée. Les deux lignées de B. juncea (AC Vulcan et H-Allyl) et les lignées de S. alba (AC Pennant et L-GS) se sont avérées les hôtes les moins efficaces en ce qui a trait aux gains de masse des larves et les deux lignées de B. juncea ont aussi donné lieu a un développement lent comparativement aux autres lignées. Les préférences alimentaires de la Légionnaire bertha, examinées sur des séries de paires de disques de feuilles dans des tests de choix, différent aussi significativement en fonction des lignées. Deux lignées de B. juncea (AC Vulcan et H-Allyl) sont significativement moins appréciées que les autres lignées. Ces données viennent s’ajouter à des informations antérieures et indiquent que les glucosinolates foliaires spécifiques, tels la sinigrine, prédominante chez B. juncea, et la sinalbine, abondante chez S. alba, garantissent sans doute une protection contre la Légionnaire. Il est donc sans doute possible d’utiliser les concentrations foliaires de glucosinolate comme facteurs prédictifs des dommages causés par l’alimentation de la Légionnaire bertha sur les lignées reproductrices du genre Brassica.

[Traduit par la Rédaction]