Published online by Cambridge University Press: 23 May 2018
Egg-laying patterns of the European earwig, Forficula auricularia Linnaeus (Dermaptera: Forficulidae), from three climatologically different areas; Montréal, Québec, Canada, Vancouver, British Columbia, Canada, and San Francisco, California, United States of America; were compared in laboratory. Three different egg-laying patterns were observed. Among the biotic parameters studied; previtellogenic follicular atresia, number of oocytes per ovariole at imaginal moult, female life expectancy, and ovarian activity explained female successful responses to local weather conditions. Follicular atresia, combined with a low number of oocytes, impeded oviposition in a low percentage of females from Montréal. It also impedes the production of a third brood in the Vancouver population, and of a fourth brood in the San Francisco population. Both female life expectancy and length of ovarian activity also had a significant impact on the oviposition pattern in the three climatic regions. Under the cold temperate climate of the Montréal area, only one brood was produced due to the short period of female fertility. Longer period of fertility and life expectancy enabled females to produce two broods in the milder temperate climate of Vancouver, and three broods in the San Francisco climate. Our results strongly suggest an exaptation enabling the native European populations of F. auricularia to adapt successfully in North America.
Les régimes de ponte du perce-oreille européen (Forficula auricularia Linnaeus; Dermaptera: Forficulidae) dans trois régions climatiques différentes, soit Montréal, Québec, Canada, Vancouver, Colombie-Britannique, Canada, et San Francisco, Californie, États-Unis d’Amérique, ont été comparés en laboratoire. Trois régimes de ponte ont été observés. Parmi les paramètres biotiques étudiés, l’atrésie folliculaire, le nombre d’ovocytes par ovariole à la mue imaginale, la longévité imaginale et l’activité ovarienne expliquent comment les femelles accomplissent avec succès leur régime de ponte sous les conditions climatiques auxquelles elles sont exposées. L’atrésie folliculaire, combinée à un faible nombre d’ovocytes par ovariole, a inhibé la ponte chez un faible pourcentage des femelles de la région de Montréal. Ce paramètre a également inhibé la production d’une troisième ponte chez les femelles de Vancouver et d’une quatrième ponte chez celles de San Francisco. La longévité des femelles et la durée de leur activité ovarienne ont également un impact important sur les régimes de ponte des trois populations étudiées. Sous le climat tempéré froid de la région de Montréal, la brièveté de la période de fertilité limite les femelles à une seule ponte. En comparaison, l’allongement de la durée de vie et de la période de fertilité favorisé par le climat tempéré de Vancouver et le climat de San Francisco permet aux femelles de produire deux et trois pontes par année, respectivement. Les résultats obtenus permettent de croire à la survenue, chez des populations européennes de F. auricularia, d’une exaptation qui a permis à cette espèce de s’adapter en Amérique du Nord.
Subject editor: Derek Sikes