Hostname: page-component-586b7cd67f-g8jcs Total loading time: 0 Render date: 2024-11-28T15:28:40.316Z Has data issue: false hasContentIssue false

Un Sūtra composite de l'Ekottarāgama

Published online by Cambridge University Press:  24 December 2009

Extract

L'Ekottarāgama, ou ‘Corpus des enseignements gradués’, est un recueil de textes bouddhiques, parallèle á 1'Anguttaranikāya du Canon pali. II n'est connuen sa totalité que par une unique traduction chinoise: le Tseng-i a-han ching.

Le moine tokharien Dharmanandin qui connaissait par coeur le Madhyama et l'Ekottarāgama arriva è Ch'angan en 384 p.-C. et, sur l'invitation du magistrat local Chao Cheng, entreprit de publier ces deux ceuvres indiennes en chinois. La traduction de l'Ekottara commenca le 7 mai 384 et se termina en novembrede la même année ou au printemps de l'année suivante. Dharmanandin ‘récita oralement le texte indigène’, c'est-è-dire l'original indien; les śramaṇes chinois Hui-sung, Chu Fo-nien, et d'autres ‘reçurent au pinceau’.

Type
Articles
Copyright
Copyright © School of Oriental and African Studies 1967

Access options

Get access to the full version of this content by using one of the access options below. (Log in options will check for institutional or personal access. Content may require purchase if you do not have access.)

References

1 Demiéville, Voir P., ‘La Yogāicārabhūmi ’ BEFEO, XLIV, 2, 1954, p. 374, n. 1.Google Scholar

2 Sur la traduction de l'Ekottara par Dharmanandin, voir Ch'u san tsang chi chi, T, 2145, p. 10 b 21; Li tai san pao chi, T, 2034, p. 75 c 18;Ta chou lou, T, 2153, p. 422 a 27–9; K'ai-yüan lou, T, 2154, p. 511 b 14–15.

3 Préface reproduite dans Ch'u, T, 2145, p. 64 b.

4 Cf. Ta chou, T, 2153, p. 422 a 29.

5 Cf. K'ai-yüan, T, 2145, p. 637 c 19.

6 Sur la traduction de 1'Ekottara par Saṃghadeva, voir Li tai, T, 2034, p. 70 c 5; Ta chou, T, 2153, p. 422 a 24–5; K'ai-yüan, T, 2154, p. 505 a 4.

7 Sur la traduction du Madhyama par Samghadeva et Saṃugharakṣa, voir Ch'u, T, 2145, p. 10 c 7, 64 a 13–15, 100 a 1–2; Kao seng chuan, T, 2059, p. 329 a 23–5, 361 b 24–5;Li tai, T, 2034, p. 70 c 3–4; K'ai-yüan, T, 2154, p. 505 a 2.

8 Voir J. Przyluski, ‘Le Parinirvāṇa et les funérailles du Buddha, II’ JA, XIe Sér., XII, 1918, 435; La légende de l'empereur Aśoka, Paris, 1923, 206,Google Scholar 212; Demiéville, P., ‘La Yogācāirabhūmi’ p. 375, n. 3.Google Scholar

9 Il existait certainement un Ekottarikāgama en sanskrit: Le Vinaya des Mūlasarvāstivādin (N. Dutt, Gilgit manuscripts, III, 1, p. 45) renvoie au Vairaṃbhyasiūtra de 1'Ekottarikāgama, au quatrième nipāta: it s'agit du Veranjasutta de I'Anguttara, IV, p. 172–9. Le Mahātkarmavibha ṅga et son Commentaire citent fréquemment l'édition de S. Lévi, Paris, 1932, p. 92, 153, 155, 162, 167). Restent è examiner les nombreuses transcriptions chinoises des noms propres indiens dans la version de Saṃghadeva (T, 125) et è voir si elles ne répondent pas è des formes prakrītes plutôt que sanskrites. Le Dīrghāgama a été soumis è un examen de ce genre par Brough, M. J., ‘Comments on third-century Shanahan…’ BSOAS, XXVIII, 3, 1965, 608 sq.Google Scholar

10 Bareau, A., Les sectes bouddhiques du Petit Vehicule, Saigon, 1955, 55–6.Google Scholar

11 Saṃjīva et Vidura selon les sources sanskrites, Sanjīva et Vidhūra selon les sources pali: voir le Mahāvadānasūtra, ed. Waldschmidt, E., II, Berlin, 1956, 76–7, 171.Google Scholar

12 C'est-è-dire: est mort.

13 Sūtra encore intitulé Saddha ou Sekha dans l'uddāna de lAnguttara, v, p. 328, ligne 8, Kātyāyana dans l'uddāna du Saṃyukta, T, 100, p. 431 b 4.

14 Ce religieux est encore désigné sous les noms de: Abhiya ou Sabhiya Kaccána (Majjhima, III, p. 148) Sabhiya Kaccāna (Samyutta, IV, p. 401) Sandhākātyāyana (Nidānasaṃyukta, éd. Ch. Tripāṭhī, Berlin, 1962, 167) Saṃtha Kātyāyana (Bodhisattvabhūmi, éd. U. Wogihara, Tōkyō, 1930, 49) Shan-t'o Chia-chan-yen (Saṃyukta, T, 99, p. 85 c 18) Shen-t'o Chia-chan-yen (Saṃyukta, T, 99, p. 235 c 28) Chen Chia-chan-yen (Madhyama, T, 26, p. 550 b 18) Shan-t'o Chia-chan-yen (Upadeśa, T, 1509, p. 66 c 12) San-t'a Chia-to-yen-na (Yogācārabhūmi, T, 1579, p. 489 b 7). Dans le Sūtra sur les deux extrêmes (antadvaya) ‘Tout existe; rien n'existe’, le même personnage intervient encore; mais tandis que le Nidānasaṃyukta (éd. Ch. Tripāṭhī, 167) et le premier Saṃyukta chinois (T, 99, p. 85 c 18) l'appellent Sandha Kātyāyana, le Saṃyutta pali (II, p. 17) et le second Saṃyukta chinois (T, 100, p. 430 c 11; 431 b 4) l'a Kaccānagotta, ou Kaccāna et Kātyāyana tout court. Quant au Sūtra sur les deux extrêmes, il est souvent eité sous le nom de Kātyāyanāvavāda (cf. Mahāparinirvāṇasūtra, êd. E. Waldschmidt, II, Berlin, 1951, 284; Madh. vṛtti, éd. L de La Vallée Poussin, St.-Petersbourg, 1913, 43, 269; Pratītyasamutpādaśdaśātra d'Ullangha, éd. V. Gokhale, Bonn, 1930, 25). Ajoutons que Sandha Kātyāyana n'a rien de commun avec le parivrājaka Sabhiya du Suttanipāta (p. 91–102), connu dans le Mahāvastu (III, p. 394–401) sous le nom de Sabhika.

15 S'autorisant du Commentaire pali: vibhūtā = pākatā, F. L. Woodward (Gradual sayings, v, 207), rend vibhūtā par ‘clear’. Mais ici vibhūtā a le sens de ‘détruite’ ainsi qu'il résulte de la traduction chinoise fu (T, 99, p. 236 a 27) et des explications de la Bodhisattvabhūmi, p. 50, ligne 14: vibhava ucyate prahāṇaṃ tyāgah ‘Par vibhava on entend destruction, rejet’. Voir encore Abhidharmakośavyākhyā, éd. U. Wogihara, Tōkyō, 1932, p. 688, ligne 21: rūpāṇi vibhāvya.

16 Recension sanskrite extraite de la Bodhisattvabhūmi, 50.

17 La stance tout entieère est appliquée è Śāriputra (Theragāthā, v. 1084, p. 96), è Aniruddha (Ekottara, T, 125, p. 580 c) et è un bhikṣu resté anonyme (Saṃyutta, III, p. 91). Les deux premiers pāda seuls sont appliqués è Maudgalyāyana (Theragāthā, v. 1179, p. 106) et au Buddha lui-meme (Dīgha., III, p. 198; Suttanipāta, v. 544, p. 101; Bruchstülcke des Āṭānāṭikasūtra, éd. H. Hoffman, Leipzig, 1939, 49).

18 Upadeśa, T, 1509, p. 66 c. Cf. Lamotte, É., Traité de la grande vertu de sagesse, I, Louvain, 1944, 86.Google Scholar

19 Chang chen lun, T, 1578, p. 276 c. Cf. Vallée Poussin, L. de La, ‘Le joyau dans la main’, MCB, II, 1932, 127; Karatalaratna, restitué par N. A. Sastri, Visva-Bharati Studies, No. 9, 1949, 88.Google Scholar

20 Bodhisattvabhūmi, 49–50; Yogācārabhūmi, T, 1579, p. 489 b.

21 Titre figurant au sommaire de l'Udāna, p. 46, ligne 28.

22 Titre figurant au sommaire du second Sarnyuhta chinois, T, 100, p. 485 b 25.

23 Dans son commentaire de I'Udāna, p. 245, Dhammapāla propose soit l'exercice brahmique de 1'indifférence (upekkhā-brahmavihāra), soit le recueillement de la destruction des notions et des sensations (sannā-vedayita-nirodha-samāpatti), soit encore un recueillement ayant pour résultat l'accés aux sphères immatérielles (āruppa-pādaka phala-samāpatti). De toute façon, il s'agit de recueillements assurant la protection du corps (kāya-rakkhaṇa).

24 Cf. pali, Udāna, IV, 4, p. 41; la recension sanskrite se trouve dans l'Udānavarga, XXXI, 49 (ed. F. Bernhard, Göttingen, 1965, 425): yasya śailopamaṃ cittani sthitaṃ nānuprakampate, virahtaṃ rajanīyebhyaḥ kopanīye na hupyate, yasyaivaṃ bhāvitam cittaṃ kutas taṃ, duḥkham eṣyati.Google Scholar

25 Voir Pancaviṃśatisāhasrikā, èd. N. Dutt, London, 1934, p. 142, ligne 12, p. 199, ligne3; Śatasāhasrikā, èd. P. Ghosa, Calcutta, 1902, p. 826, ligne 13, p. 1416, ligne 1.

26 Śatasāhasrikā, 1416: Vajro nāma samādhiḥ, yatra samādhau sthitvā na bhidyate.

27 Édition S. Lēvi, JA, XIe Sèr., v, 1915, 31.

28 En tibétain Nag-po et Ne-nag-po.

29 Cf. Anguttara, I, p. 142–5, et autres références dans le Traité de la grande vertu de sagesse, II, 832.

30 Traduit par un inconnu sous les Hou Han (25–220 p.-C).

31 Traduit par Chih Ch'ien entre 220 et 252.

32 Cf. T, 66, p. 864 c 8; T, 67, p. 867 a 23; T, 26, p. 620 c 12.

33 Voir le Ta chih-tu lun, T, 1509, p. 96 c (trad, dans le Traité de la grande vertu de sagesse, I, 321–3) et surtout le chapitre xxxii où les trois vimokṣamukkha sont exposés dans l'optique du Petit Véhicule (p. 206 a 26–207 b 2), puis dans celle du Grand (p. 207 b 2–208 a 2).

34 T, 125, p. 630 b, trad, par Bareau, A., Bouddha, Paris 1962, 162–3.Google Scholar

35 Dīgha., III, p. 158; Mahāniddesa, I, p. 177, II, p. 450; Cullaniddesa, p. 135.

38 Majjhima, III, p. 25; Saṃyutta, I, p. 63, 191; Saṃyukta, T, 99, p. 330 b 1–6, 358 c 16–21; T, 100, p. 457 b 24–9, 477 b 7–10.

37 Saṃyutta, I, p. 64.

38 Saṃyutta, v, p. 378.

39 Ce sont les cinq dhammakkhandha du Canon (Dīgha., III, p. 279; Saṃyutta, I, p. 99; Anguttara, I, p. 162; Itivuttaka, pp. 106–7), les lokottaraskandha du Dharmasaṃgraha, éd. M. Miiller, Oxford, 1885, 5, les asamasamāḥ skandhāḥ de la Mahavyutpatti, no. 104–8, les anāsravaskandha du Kośa, I, p. 48, VI, p. 297, et de la Kośavyākhyā, p. 607.