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Le nom en Afar du sud

Published online by Cambridge University Press:  24 December 2009

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Cette description se fonde sur des observations faites en plusieurs points du Territoire français des Afars et des Issas (Goda, Mabla, ‘Àlta, Gamàrri notamment), de 1973 à 1975, et sur le témoignage d'informateurs originaires, pour certains, de l'Àwsa. Ceux-ci nous ont permis d'acquérir la certitude qu'un même dialecte était parlé dans la zone comprise entre le delta lacustre de l'Awash (Kalo) et le golfe de Tadjoura. Il semble aussi que l'afar méridional s'étende en amont même de Ba'àdu et jusqu'au piémont éthiopien, (Dòk'a, Dawwe et Awra); d'autre part, il est attesté au nord, à Baylūl, mouillage au delà duquel commence l'afar septentrional. Si nous n'avons pu encore enquêter personnellement dans ces régions, la classification proposée par Mahafly nous paraît toutefois approximative. Il est hasardeux d'isoler l'Awsa des régions côtières. De nombreux faits historiques (comme en témoignent les traditions orales) et sociologiques fournissent la preuve du contraire. Les tribus ‘asayammàra établies au nord et à l'ouest du Territoire français atteignent le Kalo au cours de leurs migrations saisonnières. Les Debne de la plaine du Gōba'ad, en transhumant par Anḍaḍkàlu au sud du lac Abḥe, touchent le pays gal'êla qui, au début de ce siècle, s'étendait à la majeure partie du Gōba'ad. De plus, les famines, les affaires de sang ont souvent été jusqu'à un passé récent à l'origine de l'exode de tout ou partie d'un groupe tribal. Les guerres pour la conquête de la vallée de l'Awash ont également opéré des bouleversements démographiques importants. Le déplacement vers l'ouest des Mōdayto ou des Badoyta-m mēla en est une illustration. On pourrait aussi mentionner les relations commerciales, occasions d'une dissémination de plusieurs tribus spécialisées dans les opérations de transit, tels les Ḥasōba que l'on retrouve tout au long d'une piste caravanière allant de Bāte à Ambabbo, près de Tadjoura.

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Articles
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Copyright © School of Oriental and African Studies, University of London 1977

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References

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2 Bliese, L. F., Selected problems in noun morphology in the Aussa dialect of Afar (mimeographed), M.A. thèse, University of Texas, 1967.Google Scholar

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4 van Riel, J., ‘An outline of Afar phonology’Google Scholar, to appear in Journal of Ethiopian Studies.

5 van Riel, art. cit.

6 Bliese, , op. cit., 36.Google Scholar

7 Bliese, , 13.Google Scholar

8 Colizza, G., La lingua ‘afar nel nord-est dell'Africa, Wien, 1887Google Scholar; Capomazza, I., La lingua degli Afar, Macerata, 1907.Google Scholar

9 Hayward, R. J., ‘The segmental phonemes of ‘Afar’, BSOAS, XXXVII, 2, 1974, 385406.CrossRefGoogle Scholar

10 Bliese, , 40Google Scholar, ‘phonological rule ten’.

11 Ia forme lexicale (minimale) traduite par commodité par un infinitif correspond en fait à l'expression de l'impératif, 2 p. sg.

12 On notera le parallélisme des formes a/ama, ta/tama, qui pourraient être à l'origine dérivé de im(ī) ‘une chose’, actuellement inusité, mais encore employé dans les constructions subordonnées du type, geḍa-m faḍa ‘je veux partir’. En ‘asawrta, il existe aim < a(y)im.

13 A comparer à l'indicateur de la fonction de sujet i (hi pour les monosyllabes).

14 Une voyelle brève en syllabe ouverte tombe devant l'accent sauf si la syllabe qui précède est fermée ou comporte une Voyelle longue: *agabi > agbi; cf. Bliese, 45 qui cite abulé (?) au lieu de able.

15 Bliese, 13 transcrit àmmi bàḍa (au lieu de ‘ammi bàḍa), et 46, wò ‘arridàl tan (au lieu de wō ‘arih àddal tan).

16 (e)y et innā ont chacun un homophone, morphème lié à une proposition; (e)y peut également avoir, en plus de sa valeur coordinative, le sens de ‘chaque’.

17 Qui pourrait se décomposer en hay ‘mettre’ + (y)to, d'où *sidoḥ + hay + to ‘celle qui met (dit) trois’.

18 yō, kō, nē sont brefs en syllabe fermée, ex: ko-k buḍa ‘ton foyer’.

19 Hayward, R. J., ‘Middle voice verb forms in Eastern Cushitic’, to appear in Transactions of the Philological Society.Google Scholar

20 Bliese, , 79Google Scholar, note sàni, au lieu de san, van Riel, art. cit., madma'da (au lieu de madmad).

21 cf. p. 362, n. 14.

22 La longueur vooalique peut provenir d'une contraction de dissyllabe dont la langue n'a plus l'usage: en ‘asawrta, le synonyme de est la(y)e.

23 L'emploi de wa plutôt que du suffixe a est préféré à Tadjoura; ainsi lelwa, gobwa.

24 Bliese, , 56Google Scholar, aboti (?).

25 Bliese, , 57Google Scholar, ḥòḍu (?).

26 En afar du nord, agboyta remplace barra.

27 Propre à Tadjoura et aux environs; dans le Gōba'ad, dimbato désigne le chat sauvage.

28 Les dérivés nominaux du verbe le ‘avoir’ sont le (mase.), dābale ‘celui qui a une belle cambrure’, li (fem.), basītàli ‘celle qui a une natte sur le front (basîta)’; màli, morphème nominal négatif a pour homophone màli ‘il n'a pas’, inaccompli négatif du verbe avoir (3ème p. sg.).

29 cf. Chédeville, E., ‘La formation des noms propres en afar’, Comptes Rendus du GLECS, VII, 19541957, [pub. 1957], 3743.Google Scholar